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 La plage Lumineuse

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alpha

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MessageSujet: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 8:36

Sous vos yeux s'étend ici la Plage Lumineuse d'Ur Mor Gwadeg, endroit aux allures paradisiaques. C'est sur ces rives de sable blanc que s'échouent de temps à autre les naufragés des navires coulés par les brigands peuplant ces côtes. D'un côté vous n'avez que palmiers et autres arbres à perte de vue; de l'autre, vous pourrez apercevoir les Falaises Déchiquetées, imposantes face à cette étendue blanche; et face à vous, l'immensité de l'océan vous ébahira.

L'Océan
La plage Lumineuse A_Beach_View_by_NDP06


La Plage
La plage Lumineuse Larbeachdei9

Les Falaises
La plage Lumineuse Wailuabeachbyjoshushundwu8
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MessageSujet: Re: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 9:01

Yoann a écrit:
Guider par son âme de breton, Yoann s'était bien vite retrouver les pieds dans le sable, à trainer en bord de mer. Cet endroit était bien différent pourtant des plages qu'il avait l'habitude de voir. Le sable étincelait sous les rayons du soleil couchant, des arbres étranges qu'il ne connaissait pas bordait un coté de la plage, et seules les immenses falaises lui étaient familières pour avoir les mêmes chez lui.

Mais malgré ces différences, l'océan restait ce qu'il était partout ailleurs : une étendue d'eau enivrante, étourdissante, revigorante, rafraichissante.

Le jeune homme, une fois son baluchon posé sur le sable et sa chemise ôtée, ne tarda pas à plonger tête la première dans l'eau fraiche, se délectant du contact du sel sur sa peau. Il nagea quelques minutes, puis revint bien vite sur la plage, fatigué par la longue marche qui l'avait ammenée jusqu'ici.

Il sortit donc de l'océan, de l'eau ruisselant le long de ses cheveux et de son torse.
Il s'allongea sur le sable, savourant la chaleur de derniers rayons du soleil, songeant vaguement qu'il aurait du manger depuis longtemps. Mais cette pensée s'envola bien vite devant la beauté des lieux.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn avait reprit conscience quelques heures plus tard mais, épuisée, n'avait pu que ramper de quelques mètres pour s'éloigner de la marée montante avant de s'affaler à nouveau dans le sable chaud, inconsciente. Quand elle reprit ses esprits, le ciel s'était assombrit, et ses vêtements, bien qu'encore un peu collants et couverts de sables, avaient presque entièrement séchés. Le bas de ses jupons était déchiqueté et elle s'était faite une vilaine plaie sur l'avant-bras en percutant un rocher. Sharlyn, reprenant ses forces, s'assit sur le sable, contemplant l'horizon, l'air encore hagard. Elle avait faim.
Le vent soufflait dans ses cheveux emmêlés et parsemés de sable et de sel, dégageant une odeur d'iode dont Sharlyn raffolait.
Elle tentait de reconstituer les évênements. La tempête, le rocher, le mât qui s'était brisé, le bateau qui se brisait, Chipp, qui s'était fait empalé sur un bout de bois et comment tous avaient sombrés dans la démence d'un océan en furie et d'un ciel peut clément. Elle avait dérivé, à bout de forces, et s'était échouée ici... Oui, elle était arrivée à Ur Mor, mais pas de la manière dont elle l'aurait souhaité. Quelques débris de son navire flottaient encore sous ses yeux, des restes de nourriture perdus, des morceaux de cartes...
Elle contemplait ce désastre sans un mot, le visage neutre. Elle était encore si fatiguée qu'elle n'arrivait pas à être triste. Son cher bateau, son équipage unique, ses possessions... elle avait réellement du mal à réaliser que tout cela était perdu.
Seul son sabre n'avait pas quitté sa hanche, et elle se demandait par quel miracle il n'avait pas entraîné sa perte.
Elle passa sa langue sur ses lèvres dessechées, regardant encore un peu l'horizon, pensive.

Elle finit par se relever pour marcher jusqu'à l'ombre des arbres un peu plus loin. Elle cueillit un fruit qui lui parut bien mûr et mordit dedans à pleines dents dedans. Le jus coula entre ses doigts qu'elle lapa aussitôt, savourant le délicieux goût sucré de ce fruit. Elle en mangea un second presque aussitôt, puis retourna au bord de mer se laver les mains et se rincer le visage. L'eau était d'une transparence qu'elle rencontrait rarement lors de ses périples.
Le problème à présent ne serait pas de survivre ici - elle le ferait aisément - mais de reconstruire un navire pour repartir au plutôt. Pas un grand navire, non, un radeau sophistiqué suffirait, mais cela prendrait du temps. Elle aurait peut-être besoin de main d'oeuvre, d'argent...
Quelques écus tintaient encore dans la bourse fixée à sa ceinture. Mais il faudrait peut-être travailler.
Elle se mit donc en quête d'habitations, s'enfonçant vers la végétation...

Yoann a écrit:
Regardant autour de lui, Yoann vit soudain une personne sortir de l'eau, à l'autre bout de la plage. Il ne l'avait pas remarqué avant... Étrange... Etait-elle déjà entrain de se baigner quand il était arrivé ? Elle paraissait pourtant être habillée...

Le jeune homme, curieux se leva et s'approcha, longeant le bort de l'eau. Il comprit petit à petit que la personne devait surement être une naufragée, de nombreux bouts de bois étant rabattus sur la plage par les flots.

Regardant plus attentivement, Yoann aperçu un coffret échoué dans le sable mouillé. Il s'approcha, le ramassa et l'entrouvrit. Il était remplit de bijoux, tous plus magnifiques les uns que les autres. Jamais Yoann, pauvre villageois qu'il était, n'avait tenu aussi grand trésor dans ses mains. Et pourtant sa conscience lui dictait qu'il devrait le rendre à son ou sa propriétaire ... Propriétaire qui était entrain de disparaitre dans les bois, s'aperçut-il en relevant les yeux.


"EYH!! Attendez ! " hurla-t-il.

Il se mit à courir pour rattraper l'inconnu, et arriva bientôt à sa hauteur.
Il attrapa son bras et retourna la personne... se retrouvant devant ce qui semblait être une femme pirate.

Il n'avait jusqu'à présent jamais vu de pirate, et n'avait jamais entendu parler de femme pirate, aussi resta-t-il pendant un instant bouche bée, les yeux grands ouverts. Puis il retrouva la parole :


"Euh, excusez-moi, je crois que c'est à vous"
dit-il en lui tendant le coffret.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn était bien décidée à partir d'un pas vif quand on l'interpella -enfin, ce devait être elle, puisque la plage semblait déserte. En se retournant, elle s'étonna d'ailleurs ne pas avoir aperçu cet homme plus tôt. Il courrut vers elle tandis qu'elle l'attendait sans bouger, le détaillant au fur et à mesure qu'il approchait.
Le jeune homme venait visiblement de se baigner -il en avait encore les cheveux mouillés, et courrait vers elle avec une de ses nombreuses caisses de trésors en main. Sharlyn fronça les sourcils, ne comprenant pas comment un butin aussi lourd avait pu ne pas couler à pic au fond de la mer.

Elle ne comprenait pas plus qu'un jeune homme, tombant sur cette cassette, puisse décider de la lui rapporter, sachant ce qu'elle contenait. Cette pensée la fit sourire: l'honnêteté était touchante, mais il n'aurait jamais l'âme d'un pirate avec tant de scrupules.
Lorsqu'il fut arrivé devant elle, elle attendit patiemment qu'il parle le premier, bien qu'essouflé, le regard interrogateur.
La surprise dont il fit preuve l'amusa; il n'avait sûrement jamais vu de pirates, et à plus forte raison de femme pirate, ceci expliquant cela.

Elle saisit le lourd coffre qu'il lui tendit, plongea la main dedans, saisissant une poignée de bracelets, colliers et autre bijoux, dont un rehaussé d'une pierre particulièrement énorme, et le lui tendit dans un son tintinnabulant.

"Prenez ceci, en remerciement",murmura-t-elle en le fixant dans les yeux.

"L'honnêteté est une chose rare de nos jours."

Yoann a écrit:
Yoann observa la jeune femme pendant que celle-ci farfouillait dans son trésor. Ses cheveux était encore mêlés de sable et de sel, ce qui n'enlevait en rien à sa beauté aux yeux du jeune homme.
Il s'étonna qu'après un naufrage elle soit encore capable de marcher et de porter un coffret si lourd, aussi restait-il près à la secourir d'un moment à l'autre.

Quand elle lui tendit une énorme poignée de bijoux, il resta une fois de plus bouche bée, et ne fit rien pour les prendre.

Il releva les yeux et croisa le regard de la jeune femme :


"Je ne peux pas accepter" répondit-il dans le même murmure. "D'abord parce qu'ils sont à vous, ensuite parce que ce trésor est bien trop énorme pour moi, et enfin parce que je n'en ferais rien. C'est certes les plus grandes richesses que j'ai vu jusqu'à présent, et bien que j'en suis étonné je n'en suis pas friand. Gardez-les, vous en aurez sans doute plus l'utilité que moi" Ajouta-t-il, refermant doucement la main de la jeune femme sur les bijoux.

Il garda les yeux dans les siens, soutenant son regard avec douceur.

"Êtes-vous sure que ça va ? Si j'ai bien compris ce qui vous ai arrivé, vous devez vous sentir fatigué. J'ai de quoi manger dans mon sac, et je peux vous faire un feu sur la plage avec tout le bois qu'on doit trouver dans le coin."

Non seulement il ne voulait pas la laisser partir, fasciné qu'il était par elle, mais en plus il s'inquiétait vraiment de son bien être, comme il le faisait toujours d'ailleurs...

"Si vous le souhaitez, je vous raconterais une de mes histoires pendant que vous vous reposerez."
proposa-t-il avec un sourire.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn se sentait quelque peu détaillée par les yeux du jeune homme, bien que cela ne la dérangea pas particulièrement; elle pouvait assez bien comprendre. Une femme pirate, récemment échouée, riche, en sale état... autant de bonnes raisons dont elle ne pouvait se formaliser.

Elle ne se vexa pas non plus lorsqu'il ne saisit pas les bijoux, et l'observa d'un air presque suspicieux. Tant d'honnêteté ne pouvait mener qu'au doute! Néanmoins elle n'en montra rien, prête à croire que ce jeune homme était rellement aussi innocent qu'il le paraissait.

"Bien sûr que si, répondit-elle patiemment, vous pouvez accepter. Techniquement, ce trésor n'est pas à moi, je l'ai volé. Ensuite, vous en ferez ce que vous voulez, que vous le jetiez à la mer ou que vous le donniez à un clochard, mais acceptez-le.

Elle brandit à nouveau les bijoux éclatants d'or qui ruisselaient dans sa main. Perles, argent, pierres, or... de quoi faire rêver plus d'un.

"J'ai un code d'honneur, et il ne peut tolérer que je vous laisse repartir ainsi; je vous suis redevable."

Et à plus forte raison lorsqu'en plus il l'invita à rester.
Heureusement pour elle, Sharlyn était assez résistante et sortait de ce naufrage sûrement mieux que beaucoup ne le feraient, mais elle ne pouvait nier qu'elle avait encore très faim - d'un repas plus consistant, et que la fatigue physique, bien qu'elle l'ignorât autant que possible, la guettait.

Elle sourit gentiment:

"Je ne cracherais pas sur de la nourriture. Quant au feu, croyez-moi je sais aussi en faire, mais ce ne sera pas nécessaire!"

Elle lui fit un clin d'oeil furtif, et tandis qu'il lui proposa une de ses histoires, elle acquiesca en se disant sans prétentions aucune, qu'avec tout ce qu'elle avait vu, les voyages qu'elle avait fait et les gens qu'elle avait rencontré, elle avait sûrement plus d'histoires dans son sac que lui, tout en songeant cela ne l'empêcherait pas d'apprécier la sienne...

Yoann a écrit:
[ tu décris les bijoux juste pour me donner envie ? Razz ]

"Vous l'avez volé ? "
demanda-t-il, étonné. Bien qu'ayant appris la réalité de la vie depuis longtemps, Yoann avait, pour un raison ou un autre, du mal à imaginé une femme voler.

"Oui, vous me direz, vous êtes une pirate, donc logiquement voler est votre métier. Mais j'avais aussi cru comprendre que les pirates étaient sans cœur, et totalement dénués de scrupules... Vous n'avez pas l'air d'en faire partie en tout cas..."

Il prit donc à contre cœur les merveilles qu'elle lui tendait, et les fourra négligemment dans la poche de son corsaire encore mouillé, ce qui risquait d'ailleurs fort probablement d'abimer les pierre, mais cette idée ne le traversa pas.

Tout en continuant à parler, il l'entraina un peu plus loin de la lisière de la foret, pour profiter des derniers rayons du soleil. Il finit par s'asseoir dans le sable, l'invitant à en faire de même.


"Pourquoi le feu ne serait-il pas nécessaire ? La nuit ne va pas tarder, et il va commencer à faire frais, surtout pour vous, après ce que vous avez vécu. Tenez, j'ai du pain, du fromage, du raisin et de l'eau. Je n'ai rien de plus riche, j'ai l'habitude de manger peu quand je marche, mais ça sera toujours mieux que rien."

Il sortit la nourriture de son baluchon et commença a couper quelque tranches grossières de pain avec son couteau.


"Alors, racontez-moi, que s'est-il passé ?" Il aimait à connaitre d'abord l'histoire des gens auxquels il destinait ses histoire, pour être sur de les divertir et non pas de les rendre triste ou nostalgique à l'écoute d'un conte qui ressemblait trop à leur passé.

"Oh, mais avant que vous me racontiez : je voudrais vous remercier de m'offrir une si agréable et si jolie compagnie pour ce soir. Tenez, je vous les offre, c'est à vous"
dit-il malicieusement en lui tendant la poignée de bijoux et en lui rendant son clin d'oeil.

"Et ne vous avisé pas de refuser, c'est un cadeau"
murmura-t-il, son regard fixé sur l'unique oeil visible de la jeune femme.

Sharlyn a écrit:
[Ouaiiiis Very Happy]

Sharlyn ne sut comment réagir à la remarque du jeune homme. Amusée, perplexe, vexée... Sharlyn pouvait se vanter d'être l'une des pires pirates, sa renommée avait atteint celle d'un homme -peut-être justement d'autant plus grande qu'elle était une femme- et elle ne rechignait ni à voler, ni à tuer. Les scrupules, ce n'était pas tellement son truc: beaucoup de soucis pour rien, en fait.
Se disant que dans l'esprit de Yoann se devait être un compliment, elle tenta de sourire en répondant calmement, hésitant à le casser dans son élan ou à mentir, puis optant pour l'honnêteté dont elle arborait le drapeau:

"J'en ai peut-être l'air, et je pense que les pirates peuvent avoir un coeur malgré leurs actes, mais détrompez-vous si vous pensez que je suis sans scrupules. Je respecte un code d'honneur, au-delà de ça j'aurais très bien pu vous dépecer en vous rencontrant à une autre occasion."

Elle ne voulait pas lui faire de peine, le blesser, ou l'effrayer, elle ne disait que la stricte vérité.
Au moins prit-il enfin les bijoux qu'elle lui tendait, avant qu'ils n'aillent s'asseoir plus loin.
Ses yeux s'illuminèrent en voyant le déballage de nourriture. Des choses saines et simples, comme elle les aimait.

"Je ne suis pas frileuse, répondit-elle vaguement à propos du feu, n'ayant d'yeux que pour le pain sur lequel elle se jeta et engloutit avec voracité et délices lorsqu'il lui tendit un morceau. Parlant la bouche pleine, elle ajouta avec coeur:
"Ca me convient parfaitement, ne vous en faites pas!"

Elle resta silencieuse un instant, mangeant pour se remplir l'estomac, avant de se poser pour lui répondre:

"Ce qui s'est passé? Vous avez dû le deviner. Une grosse tempête. Une mer en furie. Un gros crash et boum, me voilà ici."

Son ton était dur et amer, encore sous le choc de ce qu'elle avait soudainement perdu, mais aussi évasif, pas très désireuse de s'étendre à ce sujet pour le moment.

Puis il en profita pour lui retendre le paquet de bijoux avec le premier prétexte qu'il trouva. Sharlyn haussa un sourcil. Elle ne se montra pas mécontente -il ne pouvait sûrement pas comprendre que son code d'honneur stipulait qu'un don est un don et qu'il ne se rend pas- aussi se contenta-t-elle de mordre dans un nouveau morceau de pain, sans un regard pour tout l'or qui scintillait devant elle.

"Chez moi, on garde les cadeaux, et c'est une grande offense de les rendre. Le seul cas où cela peut se faire est lorsque celui qui a offert le bien meurt. En espérant que ça ne m'arrivera pas de sitôt, gardez ça."

Yoann a écrit:
Yoann remarqua très brièvement le trouble de la jeune femme, ne le comprenant d'ailleurs pas très bien. Pour lui, s'était effectivement un compliment et il n'imaginait même pas que ça puisse être mal pris.

"Et bien dans tous les cas, je préfère vous voir ainsi que entrain de me dépecer, je dois vous le dire." répondit-il en souriant, pour essayer de dissiper le trouble qui faillit s'installer.

Yoann sourit plus franchement à la vue de cette femme qui dévorait la nourriture comme si elle n'avait pas manger depuis un mois. Quant à lui, il prit un morceau de pain et un peu de fromages et mordit tranquillement dedans, observant la jeune femme d'un œil amusé.


"Je vois effectivement que ça vous convient"
dit-il malicieusement, presque pour lui même. Il aimait toujours voir les gens manger, ça en disait en général beaucoup sur leur personnalité, et cette femme l'intéressait particulièrement. Elle avait l'air à la fois très ouverte et sympathique, et cependant affirmait le contraire et revendiquait son âme de pirate.

Perturbé par le récit si succins de son accident, et par le rabrouement concernant les bijoux, Yoann resta un moment sans parler. Dans son village, tout était si facile, si tranquille, si ... commun. Il n'était jamais sortis de ce lieu si paisible, et avait encore moins eu l'occasion de rencontrer une femme aussi compliqué.

Posant les bijoux sur le sable entre eux, ne sachant encore comment se positionner par rapport à cette situation tant il n'avait pas l'habitude des richesse, il préféra changer de sujet :


"Comment-vous appeler vous, mademoiselle, si vous accepter de me le dire ? "

Il désirait par là ramener leur conversation sur des sentiers plus communs, histoire d'être plus à l'aise. Il ne voulait en aucun cas qu'un malaise s'installe entre eux, surtout qu'ils venaient de se présenter.

Il ne put cependant s'empecher d'ajouter :


"Je ne voulais pas vous offenser, et je vous prie de ne pas l'être."


[bon, euh, désolé, j'étais pas très inspirée, je le serais plus la prochaine fois ^^ ]

Sharlyn a écrit:
Sharlyn acquiesca doucement à la réponse de Yoann.

"Je ne peux qu'abonder dans ce sens, d'autant plus que vous me paraissez être quelqu'un de bien, ç'eut été une grande perte."

Oui, Sharlyn était quelqu'un d'adorable et de sociable quand elle le voulait... mais la piraterie, c'était sa raison de vivre, personne ne pouvait la persuader du contraire: elle était fière de ce qu'elle était en tant que pirate, et elle chérissait sa vie de voyou comme personne.

Elle sourit tranquillement à sa remarque pronnoncée avec humour, tout en finissant son morceau de pain. Elle se rinça la bouche à grand recours d'eau, puis, s'installant en tailleurs, plus dispose à converser maintenant qu'elle avait l'estomac plein - pour sa défense il fallait ajouter que le riz qu'il y avait à foison dans les cales était très vite lassant - se tourna vers Yoann, attentive.

Elle réalisa qu'elle avait été un peu dure avec lui. Après tout il ne venait pas d'un même monde, il n'y avait pas les mêmes coutumes, peut-être qu'elle-même l'avait offensé d'ailleurs, et que l'or n'avait pas la même signification là-bas. Elle hésita à s'excuser. Ce caractère fort, peu prompt à reconnaître ses torts, faisait partie de l'attirail du pirate, et si elle se mentait en se comportant comme celle qu'elle n'était pas vraiment, elle aimait ce qu'elle avait fait d'elle, c'était ce qui lui avait permis de s'imposer et même ici, perdue sur une île ou personne n'irait jamais colporter sur elle de fâcheux ragots, elle devait rester la même.
Ainsi, comme le jeune homme, elle se désintéressa des bijoux. Si lui-même avançait qu'elle l'avait offensé, elle aurait le droit de s'excuser. Pour le moment il n'en était plus question.

"Je m'appelle Sharlyn. Et vous?"

Elle laissa un temps de silence avant d'ajouter cette fois:

"Je ne suis pas offensée, et je vous prie de croire que je n'ai pas voulu être offensante non plus."

La hache de guerre enterrée, elle remit en place ses cheveux emmêlés qui dansaient dans le vent avant d'ajouter malicieusement et bien que n'ayant pas froid:

"Voulez- vous faire un feu?"

Yoann a écrit:
[désolée pour le retaaaaaaaaaard :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: ]

Yoann resta silencieux à la remarque de la jeune femme... Comme toujours lorsqu'on parlait de lui. Il détestait ça, mais tant que la pirate n'allait pas trop loin, il n'allait rien dire, somme toute, ce n'était qu'un compliment.

Il préféra se concentrer sur son joli sourire, ses mimiques, sa façon de manger.
Il remarqua aussi son désintéressement pour les bijoux, ce qui lui semblait être un bon compromis. Au milieu, en ligne neutre, ne blessant aucune des deux parties.



"Je m'appelle Yoann. Enchanté de faire votre connaissance, comme on dit chez moi"
Ajouta-t-il en souriant.

Il laissa lui aussi un instant le silence plané, choisissant ses mots pour ne pas re-déraper.


"Je n'étais pas offensé non plus, bien qu'étonné par la vigueur de votre répartie, mais j'aime bien les personnes ayant de la répartie "

Il préférait répondre en plaisantant, plutôt que répondre sérieusement et risquer une nouvelle fois de la blesser.

Son sourire devint plus franc quand elle lui proposa de faire du feu.


"Vous voulez que je fasse du feu ? Ne m'aviez vous pas dit que vous n'étiez pas frileuse ? Ou était-ce juste une manière de ne pas tomber dans les filets du premier séducteur venu ? "
Plaisanta-t-il.
"Gente demoiselle, puisque vous insistez, avec des atouts qui ne peuvent être combattus, tel que votre sourire ou vos cheveux, je vous répondrais donc que je ferais volontiers un feu, à condition que vous m'en disiez un peu plus à votre sujet. Pourquoi le feu a-t-il l'air de vous amuser ? car je ne pense pas que ce soit mes talents bien médiocre de clown qui vous font sourire ainsi... ?"

Sharlyn a écrit:
[A mon tour de m'excuser!!! Embarassed ]

Sharlyn nota son mutisme vis à vis de son compliment. Peut-être n'aimait-il pas être flatté. Elle pouvait aisément comprendre ça et décida donc de passer à autre chose, notant l'information dans un coin de sa tête.

Le trésor mis de côté, ils passèrent rapidement à autre chose.

"
Enchantée Yoann... comme on dit de par chez moi aussi",ajouta-t-elle d'un ton taquin.

Elle s'étonna lorsqu'il lui dit qu'il appréciait les personnes ayant de la répartie. Ce n'était guère apprécié le plus souvent, et à plus forte raison par un jeune homme aussi respectueux. Peut-être disait-il cela uniquement dans le but de ne pas la froisser, mais Sharlyn elle-même était plus attentive à ne pas déraper. Oh, elle ne perdait pas son franc parler, mais elle ne blessait pas par plaisir, et le faire sans le vouloir était ce qu'il y avait de pire, aussi surveillait-elle plus ses réponses, prenant en compte les univers différents dont ils étaient issus.

Tout de même perspicace, Yoann comprit que le feu n'était plus ou moins qu'un prétexte pour se faire pardonner. Elle tenta de s'en défendre tant bien que mal:

"Oh, non, je ne suis toujours pas frileuse, et je sais toujours comment faire du feu. Mais je vous donne une raison d'être galant. En plus j'adore le feu, il me fascine."

Evidemment, il la fascinait... autant qu'il l'effrayait, car pour être pirate son élément était bien évidemment l'eau, et si elle adorait réellement le crépitement et la danse des flammes, les couleurs rougeoyantes et l'agréable chaleur qui s'en dégageait, elle s'en méfiait tout autant. Elle aurait aimé contrôler le feu tout comme elle dominait l'eau, mais son secret lui restait inatteignable.

"Talents médiocres de clown?reprit-elle. Mais je n'ai pas encore vu vos talents clownesques à l'oeuvre pour en juger si durement, donnez moi donc la preuve d'un avis si hâtif, que je l'approuve ou le désaprouve!"

Yoann a écrit:
"Ah, je ne saurais vous refuser ma galanterie, ma dame. Et vous avez raison, le feu est quelque chose de fascinant. Tellement beau, et tellement dangereux à la fois. Je ne serais pas long, juste de quoi rassembler le nécessaire" dit-il en souriant avant de s'eclipser un cours instant dans la forêt, ramassant feuille morte, petit bois et branches mortes. Il revint bien vite auprès de la jeune femme, et commença à disposer le bois tout en continuant de parler.

"Oh, je vous assure que de ce coté là je n'ai rien à monter, puisque que je n'ai aucun talent de clown. Je suis conteur. Mais quelque chose me dit que vous avez plus d'histoire à raconter que les miennes."


Ayant disposé son bois, il sortit un briquet et alluma le feu, qui prit rapidement pour donner une belle flambée, illuminant la nuit tombante.

Le jeune homme resta un instant songeur, comme à chaque fois qu'il se retrouvait devant un feu, observant la danse des flammes et savourant la chaleur qu'elles procuraient.

Puis son regard se posa de nouveau sur Sharlyn.


"Alors, n'avez vous pas quelques aventures à me conter, pour alimenter mon imagination qui s'essouffle ? Je ne voudrais pas vous forcer bien entendu, mais je suis curieux de vous entendre, il est vrai."

Yoann sourit, attendant la décision de son interlocutrice. S'il aimait raconter, il aimait aussi beaucoup écouter les autres, et il avait entendu si peu d'histoires de pirates qu'il était impatient de combler cette lacune.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn regarda tranquillement Yoann chercher le bois pour alimenter le feu. Quelque chose qu'elle avait fait si souvent qu'à présent elle pouvait presque le faire les yeux fermés, savoir en le touchant seulement si le bois était humide - et donc inutilisable - ou non; elle connaissait par coeur les gestes qu'il fallait faire pour allumer un feu quand elle n'en avait pas sous la main, et avec du silex elle pouvait y arriver en temps record. Mais elle laissa faire Yoann sans mot dire, et sans proposer son aide, afin de ne pas l'offenser.

"Vous êtes conteur, c'est bien vrai? Vous contez des histoires réelles, ou des fictions?"

Sharlyn était réellement intéressée, elle trouvait pareil activité fascinante, même si elle préférait de loin vivre les histoires plutôt que de les écouter ou les raconter. Elle haussa à nouveau les épaules d'un air vague.

"Oh, vous savez... des histoires de pirates."

Elle vivait tellement dans ce monde là qu'elle en avait perdu l'aspect impressionnant, pour elle, les chasses aux trésors n'avaient rien d'une aventure digne d'être contée, c'était son quotidien, au même titre que d'autres n'auraient pas compris quel intérêt il y aurait à raconter sa vie de serveur dans un bar. Et puis Sharlyn était piètre conteuse, elle préférait l'action aux bavardages et ses récits s'en ressentaient, elle ne savait pas les faire vivre. De plus, qu'aurait-elle raconté à ce jeune homme?

Elle secoua la tête d'un air désolé.

"Je ne sais pas quoi vous dire. Vous avez bien dû en lire, non? Barbe-rousse, ce genre de choses... pour comprendre, vous devriez me suivre sur un bateau... le vent sur le visage, ça ne se raconte pas, pas plus qu'un abordage sur un autre bateau, ou qu'être au gouvernail pendant une tempête; vous ne pourriez pas comprendre ce que c'est lorsqu'on voit la terre après des mois en mers, ni ce qu'on ressent lorsqu'on découvre un coffre là où tout le monde ne voyait que rumeurs et légendes... ce ne sont pas des histoires, c'est ma vie."

Elle s'amusa elle-même de son discous un peu grandiloquent mais pas moins sincère et vrai.

"Un jour, lorsque j'aurais un nouveau navire, je vous y inviterais",promit-elle en se rapprochant du feu.

Les flammes dansantes la fascinaient et la berçaient. A présent que la nuit tombait, l'ambiance était toute autre, et Sharlyn redevint silencieuse, attendant que Yoann lui fasse peut-être part d'une de ses histoires...
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MessageSujet: Re: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 9:05

Yoann a écrit:
"Oui, je suis conteur. enfin, pour être exact, je suis forgeron de formation. Mais j'ai toujours gagné mon pain avec mes histoires. Et ce ne sont pas mes aventures que je compte, mon répertoire serait bien trop limité. Elle sorte soit de mon imagination, soit des rumeurs qui circulent autour de moi."

Yoann sourit en remarquant le peu d'intérêt que voyait Sharlyn à raconter ces histoires. Beaucoup de personnes étaient ainsi, ne comprenant pas forcément que conter une aventure, même si celle ci pouvait paraitre banal, était un moyen de la revivre. Mais surtout, il s'amusait toujours de voir des gens qui au départ rechignaient à parler, s'enflammer sous le coup de leur récit, à leur insu. Et telle était Sharlyn. Car son discours grandiloquent n'était ni plus ni moins que l'expression de sa passion pour ce qu'elle faisait. Peu importait que son récit ne dure pas trois heure. Peu importait qu'elle ne croit pas en son pouvoir de conteuse. Il était là, et c'était tout ce qui importait pour Yoann. Ses yeux se fixèrent une fois de plus sur la jeune femme, se délectant du visage qui s'animait au souvenir des sensations. Il la trouvait belle. Comme à chaque fois d'ailleurs qu'il regardait quelqu'un raconter.


"j'adorerais vous suivre sur les flots" répondit-il, les yeux posés sur son visage.

Il la regarda encore un instant tandis qu'elle contemplait les flammes, puis détourna son regard et fixa à son tour le bois embrasé. Le silence s'installa pendant un petit moment. Yoann se rappelait toutes les personnes qu'il avait rencontrées dans sa vie, toutes les personnes qui ainsi s'enflammaient quand elles racontaient. Il songea à sa défunte femme, à sa soeur, à son père, à sa fille... Tous ils avaient eu cette qualité là. Même sa petite fille qui n'avait pas dépassé les six mois. Il le sentait. Elle aurait pu devenir une grande conteuse... Mais la vie en avait décidé autrement...

Sa voix s'éleva, douce et mélodieuse, dans l'air, alors qu'il gardait les yeux perdus dans les flammes dansantes :


"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes. "


C'était à peine plus qu'un murmure, et pourtant on pouvait l'entendre distinctement dans le calme de la soirée.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn croisa ses jambes en tailleur - une position qu'elle devait à ses longues heures sur les mers, car c'était la seule qui lui permettait de dormir sans avoir à s'allonger, et la seule où, dormant, elle conservait ses réflexes, comme si elle n'était pas endormie mais simplement yeux fermés. Elle sourit en apprenant que Yoann était forgeron: elle ne l'aurait pas imaginé, et conteur lui allait mieux. Elle avait dans sa tête une image un peu plus "gorille" bourru des forgerons qu'il ne l'était, mais la simplicité du métier lui allait très bien.

Il l'avait écouté avec intérêt, et elle se sentit désolée de ne pas pouvoir lui offrir plus, mais la mer était réellement une histoire qui ne se racontait pas et elle espérait avoir la chance de naviguer un jour avec lui pour lui faire comprendre... ce qui ne serait peut-être pas le cas, tout était affaire de passion, mais lui saurait toujours en faire un conte.

Se rejetant en arrière, appuyée sur ses coudes, elle l'écoutait à son tour; milles émotions se succédaient sur son visage illuminé par les flammes, sans même qu'il s'en rendit compte. Leur promesse peut-être irréalisable d'un jour naviguer ensemble la séduisait réellement: un conteur, sur les flots, serait toujours une compagnie appréciable, et en tant qu'homme aussi elle lui trouvait des qualités. Elle étouffa un sourire en songeant qu'il faudrait le cacher dans les cales lors des pillages ou lorsqu'ils seraient attaqués, car, bien que convaincue de son courage, l'homme semblait avoir trop de valeurs pour faire de mal à quiconque. Il semblait plus le genre à distribuer les sourires autour de lui, autant qu'il le pourrait.

Elle écouta avec intérêt sa douce voix réciter un poème qui ne pouvait que lui parler. Elle n'avait pas d'âme littéraire, mais fut littéralement envoûtée, adora les jeux de mots et la rythmique, aussi berçante que les flots eux-mêmes. Lorsqu'il s'interrompit, elle eut l'impression d'émerger brutalement tant sa voix était reposante et tant elle était rentrée dans le poème. Elle secoua la tête légèrement, comme pour reprendre ses esprits, et souffla d'une voix conquise:

"C'était magnifique, vraiment merveilleux... c'est de vous?"

[j'ai vraiment adoré le poème, tu l'as trouvé d'où? Tu sais de qui c'est?]

Yoann a écrit:
[ C'est de Marboeuf, je l'avais lu en première je crois dans mon bouquin d'anthologie de français ^^ et je l'avais adoré aussi ! et pis comme ça allait bien... Mais je vais me la péter un peu, parce que Marboeuf était pas né à l'époque de Yoann ^^' taaaaant piiiiis Very Happy ]

Yoann avait les yeux dans le vague. Il récita sans efforts aucun, car il connaissaient les mots par coeur mais surtout car il en ressentait toutes les significations en ce moment. Ils les avaient tellement aimés.. Tous... Et ils les aimaient toujours. Et cette femme se présentait. Il appréciait sa compagnie. Pourquoi fallait-il toujours que des pensées tristes le rattrapent aux moments joyeux ? comme une punition...

La prise de parole de Sharlyn le ramena au moment présent, sans pour autant que ses yeux se détachent du feu. Il resta un moment silencieux, remettant de l'ordre dans ses pensées, et analysant la question, comme au ralenti.


"Oui, c'est de moi" répondit-il simplement, sur le même souffle que la jeune femme.

Que dire de plus ? Se vanter avec fausse modestie ? Non, ce n'était pas son genre. On lui avait souvent dit que ce poème était beau. Lui le trouvait juste parlant. Tout simplement parce que ces mots étaient sortis de son coeur. Il s'étonna de les avoir dit à Sharlyn. Il se dévoilait très rarement, et même si la pirate ne s'en était pas rendu compte, il venait pendant un court instant d'abaisser sa carapace et de raconter une partie de sa vie. Il fallait qu'il se rattrape.

Il cligna donc des yeux, les détachants des flammes envoutantes, et posa son regard sur Sharlyn.


"Oui, c'est de moi " répéta-t-il " un jour que je regardais la mer, me rappelant les mythes grecs, je ne sais pas si vous en avez entendu parler. Peut être puis-je vous en raconter un, un peu plus joyeux que ce poème, pour vous endormir ? "

Il se retint de justesse de se lever, et de se plonger la tête sous l'eau. C'était quelque chose qu'il faisait toujours quand il devenait mélancolique. Ce n'était pas son genre de s'attrister, et il détestait ça. Mais certaines fois, la vie lui rappelait que les émotions ne se controlaient pas. Pourtant, aujourd'hui il était en compagnie d'une charmante jeune femme, et il ne pouvait agir ainsi. Il se retint donc, et fit passer son mouvement soudain en s'allongeant dans le sable, espérant que Sharlyn n'ait rien remarqué.

Sharlyn a écrit:
[huhu t'as bien raison! Merci pour la source^^]

Sharlyn dénota une sorte de mélancolie sur le visage de Yoann. Elle l'observa sans rien dire, partagée entre l'envie de lui parler, voire de le réconforter, mais ne sachant comment s'y prendre, et pensant qu'il préfèrerait ne pas être dérangé en cet instant comme elle à sa place, elle décida sagement de se taire.

Ses yeux brillèrent lorsqu'il avoua que le poème était de lui, car bien qu'elle le devinait modeste, il venait de confirmer ce qu'elle pensait: c'était un artiste de grand talent.

"Vous parlez de l'amour et de la mer comme si vous les aviez déjà vécues... pour la mer, je sais de votre aveu que ce n'est pas le cas: cela signifie que votre talent force l'admiration, car vous en parlez merveilleusement bien. Quant à l'amour..."

Elle s'interrompit. Le sujet ne la regardait pas, en vérité. Elle se força à sourire pour combler le vide que laissait sa phrase derrière elle, un sourire signifiant quelque chose comme "j'ai oublié ce que je voulais dire" ou bien " vous en parlez très bien aussi", au choix.
Ses yeux commençait à la piquer, à force de regarder le feu, elle s'obligea à les diriger en direction de l'apaisante mer, l'infinie Grande Bleue.
Yoann semblait modeste, mais aussi secret, comprit-elle à son silence lourd, presque gêné.
Il se précipita d'ajouter quelque chose comme politesse, et plus concentrée sur ce que ses tics révélaient de lui que sur ses gestes, elle répondit distraitement:

"Oui,oui, allez-y... même si je n'ai pas l'intention de dormir. Je suis encore rompue, mais j'ai dormi toute la journée."

Toujours en l'observant, elle devina ce qui lui courrait dans la tête. A présent réellement incommodée par la fumée du feu, elle se leva et s'adressa à Yoann:

"Mais avant, que diriez-vous de vous rafraîchir un peu? La soirée est étouffante..."

Yoann a écrit:
[mais de rien très chère ^^ ]

Yoann écouta les compliments de Sharlyn, sans laisser paraitre aucune émotion sur son visage. Elle ne finit pas sa phrase, et le jeune homme s'accorda un sourire. Oui, l'amour... un sujet tellement personnel qu'on ne pouvait pas en discuter aussi facilement que ça...

Il tourna le tête vers la jeune femme et remarqua son sourire. Un sourire pour combler un silence, un sourire qu'il avait tellement l'habitude de faire...


"Merci" dit-il simplement, lui aussi pour combler le vide

Elle n'avait pas l'air motivée plus que ça pour les mythes grecs, et à vrai dire, il ne l'était pas non plus. En temps normal, il adorait en parler, mais en ce moment, la deuxième proposition de Sharlyn lui plut beaucoup plus. Il se leva à son tour,enleva sa chemise, la regarda un moment, se demandant jusqu'où elle le laisserait aller, et choisissant la prudence - c'était quand même une pirate après tout - il ne lui prit que la main, l'entrainant en courant vers l'eau, les vagues, la mer.

Il la tenait toujours par la main quand il plongea la tête la première dans l'eau, sans se soucier de la froideur relative de celle-ci. Puis, enfin, i décida de la lâcher, pour ne pas l'incommoder.
Il resta quelques instants sous l'eau, ouvrant les yeux pour apercevoir quelque chose, une trace de ses mouvement, de son corps.
Puis il se rendit compte qu'il l'avait entrainée alors qu'elle était encore toute habillée.. Ses vêtements devait être trempés...

Il sortit la tête de l'eau, s'essuya les yeux, essayant de l'apercevoir, mais il ne vit rien. Son pendentif flottait à la surface, toujours attaché à son cou. Il l'attrapa et se mit à le suçoter, savourant le gout salé qu'il avait pris, tout en continuant de chercher la jeune femme. Il regarda sur la plage, et ne la vit pas. Il se retourna pour observer la grande bleue et ne la vit pas davantage. Mais après tout, c'était une femme habituée à la mer, elle n'aurait pas pu se noyer. Il attendit pourtant un signe, pour rassurer la petite voix qui se développait dans sa tête.


[je te donne le droit de l'asperger d'eau ou autre si tu en as envie Razz ]

Sharlyn a écrit:
Visiblement, Sharlyn avait eu raison de ne pas finir sa phrase; il semblait aussi peu désireux d'en parler qu'elle ne l'avait été de se montrer indiscrète. Le silence maladroit qui plana quelques secondes après lui fit bien sentir que derrière son air frais, Yoann avait dû vivre plus d'un malheur dans sa vie, quel qu'il soit.
Néanmoins, Sharlyn avait pour qualité de ne pas se mentir à elle-même et il lui fut en cet instant très dur d'accepter qu'elle se sentait quelque peu vexée de ce silence: à vrai dire, pour peu curieuse qu'elle fut, elle aurait aimé en savoir plus au sujet du jeune homme.

Elle fut surprise de voir à quel point elle avait visé juste devant le soudain regain d'entrain de Yoann. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, au vu de l'ambiance qui avait commencé à virer mélancolique.
Il s'empara de sa main avec force et vigueur et la traîna plus ou moins de force jusqu'à l'eau. Car si Sharlyn était d'accord pour piquer une tête, elle aurait aimé se décharger un peu de toutes ses affaires qui avaient manqué causer sa mort dans la tempête, et tout particulièrement son mousquet, bien assez abîmé comme ça.
Elle n'avait pas eu le temps de protester et quand Yoann la lâcha enfin pour s'adonner au bonheur de nager, Sharlyn commença tout bonnement à couler. Son premier réflexe fut de remonter, mais ralentie dans ses mouvement, elle ôta sa ceinture, ses bottes et son bijou le plus lourd en nageant juste assez vers le bord pour y déposer ses affaires en toussant.
Sharlyn se devait d'être une excellente nageuse, et ç'en était une. Mais débarassée de tout son attirail marin. Arrivée sur la plage, elle délaca son corset et se dévêtit pour ne garder sur elle qu'un robe couleur ivoire, simple et fine, sans manches, que les dames portent toujours sous leur robe.
Alors que Yoann commençait à se demander où elle était passée, elle plongea silencieusement et sans éclaboussures dans l'eau pour le rejoindre.

L'eau était claire et propre, et la lune pleine et brillante, tant et si bien qu'en dépit de la nuit, Sharlyn devinait sous l'eau les jambes du jeune homme qu'elle ne tarda pas à attraper pour le forcer à plonger sa tête sous l'eau. Elle le relâcha aussitôt pour ne pas le noyer et l'attendit à la surface, cheveux mouillés et robe collant à la peau. Quand il émerga à nouveau elle l'apostropha avec humour, faussement outrée:

"Est-ce donc des manières de traiter une dame? Vous vouliez ma mort?"

Yoann a écrit:
Yoann ne vit pas la jeune femme approcher et se laissa prendre comme un débutant. Sa bouche passa en dessous du niveau de l'eau et il bu la tasse. Il crachota un moment une fois revenu à la surface, tout en écoutant ce que disais la jeune femme.

"Votre mort ? oh, non, je n'oserais Ma Dame. dit-il d'un ton légérement ironique. D'ailleurs, pour vous éviter de trop vous mouiller, je devrais vous prendre dans mes bras..."

Et sans lui laisser le temps de réfléchir, Yoann joignit le geste à la parole, passant un bras sous les jambes de Sharlyn et un autre au niveau de ses épaules, la soulevant hors de l'eau. Il fit un pas pour faire mine de sortir de l'eau et la lacha, la rattrapant évidemment dès qu'elle eut plongée sous l'eau.

"Excusez-moi, dit-il en la soulevant, vous avez du glisser, en tout cas ce n'était bien evidemment pas dans mes attentions" ajouta-t-il avec un grand sourire.

Il avait toujours aimé les jeux d'eau, et même s'il était désormais adulte et responsable, ça n'avait pas changé. il se mit donc à nager, battant aussi fort que possible des pieds pour asperger Sharlyn. Se retournant, il fit mine de la découvrir et dit d'un ton malicieux :

"Oh, vous étiez derriere moi ? Je suis désolée..."

Il vérifia tout de même qu'elle ne prenait pas ça trop mal, mais à priori, vu le tempérament de la jeune femme, il l'aurait su très vite si elle n'appréciait pas ses taquineries.

Il ne la quitta donc pas des yeux, se préparant à la riposte qui ne manquerait sans doute pas de venir.

[bon, je sais, c'est un peu court, mais comme y'a plus "d'actions", si je fais plus long, ben ça va devenir galere ^^ (et c'est pas une fausse excuseuuuh )]

Sharlyn a écrit:
[Hehe pas besoin de te justifier, je te fais aucun reproche Wink ]

Sharlyn sentit le coup venir mais ne prit pas la peine de protester; cela faisait partie du jeu, et c'était bien plus drôle ainsi. D'ailleurs, à charge de revanche; elle attendait son tour pour riposter.

Elle ne but pas la tasse, ayant eu le temps qu'elle ne lui avait pas laissé pour aspirer une grande bouffée d'air avant de tomber dans l'eau, presque aussitôt repêchée par Yoann.
Il en profita ensuite pour l'éclabousser à l'aide de grands battements de pieds, elle se protéga inutilement d'une main, puis reprit un air hautain.

"Ah, ce n'était pas votre intention? répéta-t-elle sur le même ton. Et ça non plus, peut-être? Vous êtes un goujat monsieur!"

Elle mima une gifle mais qu'elle ne donna qu'à la surface de l'eau, qui projeta sur le visage de son compagnon une gerbe d'eau.
Puis elle plongea silencieusement sous l'eau, faisant un tour autour du jeune homme qui devait se préparer et sentir le prochain coup venir. Elle fit mine de rien, brassant l'eau sans le remarquer, puis émergea, et avant même qu'il n'ait eu le temps de réagir, lui cracha une giclée d'eau au visage, comme une baleine.
Elle éclata de rire tout en s'excusant.

"Je suis désolée, ce n'est pas très délicat, mais je ne pouvais pas résister!"

Lui faisant un clin d'oeil, elle s'éloigna tranquillement de lui en nageant, tout en observant le reflet de la lune dans la mer.
Enfin elle s'arrêta, et lorsqu'elle se retourna, quelque peu éloignée de lui, elle ajouta:

"Cela fait bien longtemps que je n'avais plus fait ça."

Inutile qu'elle le précise, les pirates n'étaient pas des enfants, et ne jouaient pas. Elle avait accepté cette partie du contrat sans broncher, tout en restant profondément gamine dans son goût des jeux d'eau, comme pour Yoann.
Elle lui sourit donc en guise de remerciement et demanda avec entrain.


"Ca vous dirait de voir jusqu'où nous avons le courage de nager?"

La nuit était profonde et l'eau de couleur encre, ne permettait pas d'y voir bien loin, de plus on perdait rapidement pied. Mais Sharlyn avait le goût du risque; jusqu'où pourraient-ils aller sans craindre de ne plus avoir la force de revenir?

Yoann a écrit:
"Goujat ? Moi ? vous me vexez Madame, et me pein...." Yoann n'eut pas le temps de finir sa phrase puisqu'une gerbe d'eau lui arriva en pleine figure. Le temps qu'il puisse rouvrir les yeux, Sharlyn avait encore une fois disparue.

Il se tint sur ses gardes, et ne tarda pas à la voir réapparaitre. Une nouvelle fois un jet d'eau fusa vers son visage. Pendant un instant, il prit un air faussement offusqué, avant d'éclater de rire comme sa compagne de jeu.


"Ah oui, je vous comprends, la tentation est si forte qu'on ne peut y résister dans ces cas là " répondit-il, tout sourire.

Il regarda un moment la silhouette de la femme qui ondulait sous l'eau au rythme de sa nage. On voyait bien que l'eau était son élément. Elle avait l'air de se trouver dans son salon, aussi à l'aise qu'une bourgeoise l'aurait été au milieu de toutes ses dames de chambres et autres serviteurs.


"Vous devriez vous laisser aller plus souvent, cela fait du bien" ajouta-t-il, sérieux, mais conservant néanmoins son beau sourire. Il attrapa son pendentif et se mit à le suçoter, savourant son gout salé, et plongea doucement sous l'eau pour rattraper la jeune femme en quelques brassés.

Une fois à sa hauteur, sa voix s'éleva de nouveau :


"Pour ma part, je suis tout à fait partant, mais vous êtes sure que vous êtes encore assez en forme pour ça ? votre journée n'a pas été de tout repos... Enfin, vous me direz, au pire je serais là." finit-il en s'élançant.

Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, pour voir si Sharlyn l'avait suivit, et rentra dans le rythme de son crawl, lent et détendu mais néanmoins vigoureux.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn ondulait parmi les vagues avec bonheur et en oubliait presque la perte de son bateau et de son équipage. Elle se félicitait d'avoir toujours refusé de les connaître et de s'attacher à eux. L'eau était vraiment fraîche, avec la tombée de la nuit, et elle nageait en permanence pour ne pas prendre froid et s'ankyloser. Mais elle économisait ses forces pour leur course. Elle attendit qu'il la rejoigne pour lui répondre sans crier.

"Je pense que tout être humain a des responsabilités, et c'est la raison pour laquelle on ne peut pas se "laisser aller"... alors non, je ne peux pas, et ne doit pas le faire plus souvent. Mais ce soir j'ai bien l'intention d'en profiter."

Sharlyn était une pirate fière et avec l'image qu'elle voulait entretenir, elle ne pouvait vraiment pas se permettre de faire de faux pas, même ici où sûrement personne ne la connaissait. C'est en travaillant sans relâche qu'elle s'était forgée cette réputation, et elle ne voulait pas le détruire pour quelques minutes de bonheur. Ici, et en cet instant, elle se savait à l'abri de cela et jouissait de cette tranquilité. Mais ce n'était qu'un soir.

Elle était sur le point de nier avec véhémence les propos de Yoann, outrée de passer pour la femme faible, malgré la gentillesse de sa proposition. D'autant plus motivée à le battre, elle ne se formalisa pas de son départ déloyal - c'était une attitude de pirate - et se mit à nager à son tour vers la lune lointaine. Pour sa part, elle préférait nager sous l'eau, malgré le peu de visibilité de la nuit, elle distinguait le rayon de la lune et remontait de temps en temps à la surface, telle une sirène ou un dauphin. La nage était comme une danse, belle et silencieuse, et ne l'épuisait pas trop physiquement. Elle savait comment gérer son souffle pour ne pas trop vite manquer d'air. Ses mouvements étaient gracieux, presque calculés, d'une harmonie et d'une synchronisation parfaite.

Elle ne voyait plus Yoann, mais le plaisir de la nage avait pris le pas sur le jeu et elle visait toujours plus loin, sans penser à rien d'autre...

Yoann a écrit:
Yoann se contenta de sourire en replongeant la tête sous l'eau à la réponse de la femme. Que répondre de plus de toute façon ? Ils avaient tous les eux vécus des histoires différentes, et le jeune homme avait bien vu que Sharlyn était passionnée, et qu'elle n'était pas du genre à montrer ses faiblesses.

Mais lui était un homme qui avait pour habitude d'aider les gens qu'il côtoyait. Il l'avait toujours fait, s'était dans sa nature, et malgré toutes les protestations que Sharlyn pourrait émettre, si elle se trouvait en danger, il ferait tout pour la défendre.

Il la regarda un moment onduler dans l'eau, s'arrêtant lui même de nager. Elle était belle, il ne pouvait le nier, et la nage lui donnait une grâce indéfinissable. Cela lui allait tellement bien, elle avait l'air tellement à l'aise qu'il en eut un moment le souffle coupé.

Se reprenant, il se remit à nager, suivant la trajectoire de la jeune femme. Ses pensées vagabondèrent, et bientôt il pensa aux êtres qu'il avait laissé derrière lui, pas si longtemps auparavant. Il se sentait coupable d'apprécier la beauté de Sharlyn alors que sa femme et sa fille l'avaient quitté si brutalement, seulement quelques mois auparavant. Il avait l'impression que sa vie ne devait pas recommencer de sitôt, qu'il était coupable de ce qui s'était passé. Et pourtant, il savait qu'il n'y était pour rien... Mais il ne le ressentait pas.

Sa main frôla quelque chose, et il rouvrit les yeux, essayant d'apercevoir ce qui l'avait tiré de ses pensées. Un tourbillon de minuscule bulle le précédait, et il se rendit bien vite compte que ce qu'il avait sentit n'était autre que la jambe de la jeune femme.

En deux brassés puissantes, il la rattrapa, et, s'enfonçant un peu plus dans l'eau, passa sous elle pour la dépasser, leur deux corps se frôlant.
Il ressortit quelques mètres plus loin, et se retourna pour l'attendre, frissonnant de ce bref contact.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn considérait ne pas avoir besoin de qui que ce soit; mais il ne faisait aucun doute que si cela devait tout de même arriver, elle se laisserait faire. Oui, elle était fière et ce serait une dure humiliation pour elle, sans parler d'une importante dette, mais n'importe: elle tenait à sa vie, mine de rien. Elle souriait donc sans vraiment penser à quelque chose en particulier, et se laissait aller par les flots qui semblaient la porter tant la manière dont elle surgissait et replongeait était accompagné des mouvements de la mer. Elle n'avait pas vraiment conscience du spectacle qu'elle offrait, et ne vit pas Yoann l'observer avec admiration.

Elle ne pouvait comprendre ce que le jeune homme ressentait: n'ayant jamais aimé, pas même d'amitié, elle était devenue une femme égoïste, qui s'attardait sur sa vie sans se soucir de celle des autres. Quelque part en elle, elle souffrait de la mort de son équipage, mais c'était plus parce qu'elle avait perdu ce qui était pour elle une nécessité si elle voulait naviguer et rester sur les mers. Pourtant Sharlyn avait du coeur; elle n'avait seulement jamais eu l'occasion de le découvrir.

Elle sentit un frôlement au niveau de sa jambe et, comprenant que Yoann la rattrapait, cessa son rythme lent pour repartir de plus belle; à peine essouflée: elle ne faisait que commencer.

Elle le sentit passer au dessous d'elle et tandis qu'il immergeait pour l'attendre, elle redoubla de vitesse, toujours sous l'eau, brassant et battant des pieds à toute allure. Elle passa en flèche à ses côtés, tout en effleurant sa main en signe de passage, et fonça aveuglement devant elle. En remontant elle eut un petit rire essouflé en le voyant et constata à quel point ils s'étaient éloignés du bord.

"Ca va, pas encore paniqué à l'idée du retour?"plaisanta-t-elle.

Yoann a écrit:
[ ça arrive à tout le monde, certes, mais trop souvent à certainnes personnes.. sorryyyyy -__-' Promis, ça ira mieux quand j'aurais la tête moins encombrée ^^ ]

Contrairement à la jeune femme, Yoann avait trop souffert à cause de son coeur, et, quelque part, il désirait ne plus avoir de sentiments pour arrêter son calvaire. Mais il était de nature trop généreuse, trop pleine d'amour pour ne plus ressentir quoique ce soit. Aussi aimait-il, d'amour ou d'amitié, et souffrait-il souvent de ses sentiments.

Il sourit de bon cœur en voyant l'esprit de compétition de la jeune femme, chassant ses sombres pensées. Elle passa en trombe devant lui, lui effleurant la main au passage, et Yoann se laissa dépasser sans lutter. Il s'enfonça dans l'eau après son passage, et la rejoignit en quelques brassées, lui frôlant une fois de plus les jambes avant de remonter à la surface, comme si de rien n'était.

Maintenant sa tête à l'air libre, il suivit le regard de Sharlyn tout en écoutant ses paroles. Ses muscles commençaient certes à tirer, mais il savait qu'il lui restait encore bien des ressources. Il avait pris un souffle régulier, et ne faisait pas de mouvements brusques pour ne pas avoir de crampes, ce qui lui permettaient d'aller encore loin.


"Pour ma part, ça va très bien.. Mais je ne voudrais pas vous forcez à continuer par esprit de compétition" la taquina-t-il.

Il plongea à nouveau dans l'eau, savourant sa fraicheur, et se remit à nager doucement, guettant la jeune femme pour voir si elle le suivait.


"Tout va bien ? "
demanda-t-il plus sérieusement.

Il pouvait encore nager longtemps, sans crainte d'un retour désastreux, mais ne connaissait pas les limites de sa partenaire. Et s'il pouvait rentrer sans problème tout seul, il aurait beaucoup plus de mal à la ramener au bord si elle se sentait mal. Malgré tout, il avait confiance en son âme de pirate, et ne pensait pas que la jeune femme soit assez inconsciente pour dépasser le point de non retour.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn, bien que la tête sous l'eau, sourit en sentant Yoann reprendre son allure et la dépasser en frôlant ses jambes, qui faisaient leur possible pour ne pas s'empêtrer dans sa robe. Elle prit la peine de s'arrêter quelques secondes, se maintenant à la surface, pour déchirer sa robe jusqu'à mi-cuisses, car elle la ralentissait trop. Elle lâcha le tissu qui se mit à voguer, et, se sentant plus légère, les jambes libérées, repartit de plus belle.

Visiblement, Yoann était plus coriace qu'il n'y paraissait. Sharlyn se demanda s'il avait déjà beaucoup nagé, ou s'il était juste endurant.

Lorsqu'il s'arrêta à son tour, elle se rapprocha de lui pour ne pas avoir à crier, avec un sourire:

"Vous aimez bien mes jambes, vous!"

L'air malicieux,, elle mima la façon dont il la frôlait à chaque fois, volontairement ou non. Reportant son regard sur l'horizon incertain, à peine discernable entre le noir de la mer et l'encre de la nuit, elle redevint sérieuse. Il ne croyait pas si bien dire. Sharlyn avait l'esprit de compétition, et sa fierté, en plus de ça.
Lorsqu'il lui demanda, plus gravement; si tout allait bien, elle s'exclama:


"Vous plaisantez? Je me suis rarement autant amusée! En tout cas, pas question d'abandonner maintenant, pour ma part!"

Car Yoann se trompait; Sharlyn dépassait constamment le point de non retour; et elle était tout sauf consciente du danger. Mais elle avait des ressources qu'il ne soupçonnait probablement pas, et n'avait pas à s'en faire pour elle. A ses yeux, le jeu débutait à peine.

Yoann a écrit:
Yoann sourit à son tour quand elle le mima. Elle avait raison, il trouvait ses jambes particulièrement belles, surtout maintenant qu'elles étaient libérés de leur jupon.
Il la laissa repartir et prendre un peu d'avances, se demandant quand une femme aussi forte commencerait à faiblir. Car c'était un homme, et il avait sa fierté aussi, bien que très peu développée. Il avait été baigné depuis son enfance dans la pensée qu'un homme était plus fort qu'une femme, et qu'une femme ne pouvait battre un homme dans ce domaine là. Mais après tout, ce n'était pas tant ça qui le gênait dans leur course. Il aimait bien nagé, mais il commençait à se lasser de la voir toujours repartir.

Il la rattrapa donc, et passant une énième fois sous elle en frôlant ses jambes, il refit surface juste devant elle, l'obligeant à s'arrêter. A la verticale dans l'eau, il la prit par la taille se rapprochant d'elle et dit avec un petit sourire malicieux:


"Et si je vous obligeait à abandonner ? "


La main toujours sur sa taille, il s'approcha encore d'elle, jusqu'à ce que leur jambe s'entremêle et que leur tête se frôlent. Il aurait pu l'embrasser à cet instant, et en avait bien envie, mais il ne voulait pas la forcer, ni se prendre une gifle en pleine mer, ce qui pouvait être assez déstabilisant. Il attendit donc de voir sa réaction à ce contact rapproché, avant d'entreprendre quoi que ce soit d'autre.
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alpha

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MessageSujet: Re: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 9:13

Sharlyn a écrit:
Sharlyn ne le réalisait pas encore, mais à ce stade là, chacun ayant sa fierté, ils n'étaient pas près de renoncer, et le jeu pouvait se poursuivre jusqu'à l'aube, devenant petit à petit une compétition plus qu'un concours amical.
La jeune femme avait grandi dans un milieu masculin, et elle savait que l'honneur mâle supportait rarement un échec face à une femme. Et elle, en tant que pirate, n'accepterait pas qu'un forgeron la batte à la nage. Il serait bientôt temps de réfléchir à une solution... mais la pirate s'amusait encore vraiment, et ne prenait pas conscience de cet enjeu; car elle n'y pensait même pas.

Il ne répondit pas à sa taquinerie, mais Sharlyn, à son regard, soupçonna sa réponse sans un mot.
Conversant et nageant à moitié; elle lui laissait rarement le moyen d'entretenir la conversation en repartant toujours de plius belle. Cette fois, Yoann prit les devants et décida d'interrompre ce petit manège innocent. Sharlyn s'arrête aussitôt; bloquée par le jeune homme face à elle. Tout en se maintenant debout, à la surface, grâce à de petits gestes réguliers des pieds et des mains, elle le mesura du regard.
Soudain, il la saisit par la taille, et Sharlyn écarquilla les yeux. Non que le contact lui déplut, mais elle s'était faite une idée rapide du jeune homme comme un être respectueux et par corollaire, distant... et peut-être pas trop audacieux, aussi. Elle revisa aussitôt son jugement. Un acte aussi spontané ne pouvait à priori pas lui déplaire - elle adorait les imprévus - mais comme c'était une pirate, il était toujours difficile avec elle de connaître la limite à ne pas franchir.
Elle sourit, sentant leurs jambes se mêler; elle était proche de lui au point de sentir son souffle. Inclinant sa tête pour être encore plus proche, elle place ses lèvres près de son oreille en murmurant d'une voix malicieuse et provocatrice:

"Et que comptez-vous faire pour cela?"

Yoann a écrit:
Yoann remarqua avec plaisir qu'elle ne se dégageait pas, et même qu'elle l'encourageait presque. Pourtant, il ne savait pas non plus jusqu'où il avait le droit d'aller avec la demoiselle.
Laissant un instant planer le silence après sa question, tout en conservant son sourire et son air taquin, il rapprocha à son tour sa bouche de son oreille, frolant au passage sa joue, et lui souffla :


"et bien... je pourrais commencer par ceci"
Il accompagna ses mots d'une pression un peu plus ferme dans le dos de la jeune femme, qui l'obligeait à se serrer contre lui.

Il continua, toujours dans un souffle :


" Ou alors, si ça ne vous suffit pas, je pourrais faire ça... " Sa main libre vint se loger dans celle de la jeune femme, leur doigts s'entrecroisant en douceur.
Yoann se demandait sil devait continuer, il avait envie d'aller plus loin, bien sur. D'abord c'était un homme, et sa libido était en pleine forme, mais il trouvait aussi Sharlyn charmante, attirante, intelligente, malicieuse et déterminée, tout autant de qualité qu'il ne pouvait qu'admirer.

Une fois convaincu qu'il risquait au pire une bonne vieille claque, il décida de continuer son petit jeu, et de voir jusqu'où la jeune femme était prête à le laisser aller.


"Et si vous insistez encore pour continuer, je pourrais utiliser les grands moyens..." Dégageant la main de son dos, il la passa dans les cheveux mouillés de la jeune femme, puis laissa glisser ses doigts sur la peau de son visage, ses joues, ses lèvres, doucement, en l'effleurant, avant de descendre sur son cou, sa poitrine, et enfin sa taille. Il se retint d'aller plus bas, premièrement parce qu'elle risquait de ne pas apprécier, et deuxièmement parce qu'ils étaient en pleine mer et que ça pouvait devenir assez acrobatique.

"Après, si vous n'êtes toujours pas résolu à me laisser gagner, j'ai une autre solution, plus.... radicale" dit il, rapprochant ses levres à quelques millimetres des siennes, n'attendant qu'un signe de sa part pour les rapprocher encore plus...

Sharlyn a écrit:
[Expldr "D'abord c'était un homme, et sa libido était en pleine forme" XD XD XD ]


Sharlyn attendit patiemment, écoutant Yoann, attentive à ses gestes, sans répondre, ni par la parole, ni par les actes. Elle le regardait, amusée, le dévisageait sans un mot. Mais quoi que fut ce après quoi elle attendait, cela ne venait visiblement pas. Sharlyn, encore surprise de l'audace du jeune homme, constatait qu'il restait tout de même dans les limites du respectable, les convenances étaient outrepassées, mais de manière encore timide. Elle se retint de lancer sur un ton taquin "J'aurais le temps de fuir mille fois avant que vous n'employiez les grands moyens!", bien qu'elle le pensait vraiment, de peur de le vexer.
Elle avait décidé de le laisser mener la ronde, mais il était un tantinet trop long à son goût. Lorsqu'il aborda ce qui était pour lui la manière "radicale", elle s'anima enfin et répondit:

"Je crois qu'il va falloir employer la manière forte si vous voulez vraiment m'arrêter; je ne suis pas femme à me laisser faire."

Et, histoire de lui donner une idée, elle agrippa sa nuque pour l'attirer fermement à elle et l'embrassa fougueusement, longuement.

Sharlyn n'était ni timide, ni inaccessible. Et comme elle ne croyait pas aux histoires de coeur, elle ne s'était pas fait un voeu quasi-religieux de ne goûter qu'à la chair d'un homme aimé, et aimant en retour. Elle n'était pas certaine d'être capable de s'embarasser d'un homme, en vérité. Elle avait des valeurs, mais des valeurs de pirates, ce qui faisait toute la différence.

Quand elle se détacha de lui, ses yeux luisaient d'une lumière étrange.
Mais elle n'avait pas dit son dernier mot.

"Quant au reste, je ne suis toujours pas résolue à vous laisser gagner."

Mais puisque la course venait de prendre fin, il fallait à présent prendre le dessus d'une autre manière. Sharlyn avait assez nagé pour le moment, et se sécher lui ferait du bien, au soleil levant. Aussi, avant même d'avoir pu analyser sa réaction ou lui laisser le temps de répondre, elle fila en un clin d'oeil, direction la plage, sans lui laisser aucune chance. Elle espérait de plus pouvoir compter sur l'avantage que son baiser lui donnait peut-être, s'il le déstabilisait suffisamment...

Yoann a écrit:
[ Ben quoi ???? :mrgreenn: ]

Le baiser vint, mais pas de la manière dont il l'attendait. Sharlyn était une pirate, certes, mais elle n'en était pas moins une femme, et Yoann aurait penser que toute femme était romantique, et qu'un tendre et langoureux baiser à l'aube la ravirait. Mais ce baiser n'avait rien e tendre, ni de romantique... ni de véritablement déplaisant non plus.

La seule chose qui vexa quelque peu Yoann était l'atteinte à son orgueil, car bien que celui ci ne soit pas trop développé, il était quand même présent, et sentir qu'une femme le prenait pour timide et peureux l'avait un peu blessé.
Il observa les yeux de la jeune femme, quelques secondes avant qu'elle se remette à nager, vers la plage cette fois. Elle avait raison. Son baiser l'avait déstabilisé, si bien qu'il ne savait présentement que faire. Il resta un moment pataugeant à la verticale dans l'eau, réfléchissant à tout allure à ses possibilités. Finalement, il choisit la plus honnête, et sans dotue la plus simple pour lui à savoir... l'honnêteté.

Il se remit à nager vers la plage, songeur. Quand il toucha le sable il vit Sharlyn déjà prêt des reste de leur feu, et s'approcha d'elle. Il n'avait pas l'intention de lui sauter dessus comme un fou furieux, profitant de l'ouverture qu'elle avait créée. Il n'avait pas envie d'une ouverture d'un soir, et il sentait que s'il "concluait" maintenant, il ne la reverrait sans doute plus.


"Et bien, on peut dire que vous êtes directe, au moins. "
Remarqua-t-il d'un ton amusé, mais qui ne pouvait cacher totalement sa surprise. Il s'assit de l'autre coté du feu encore rougeoyant, enlevant rapidement sa chemise pour la faire sécher, et savourant malgré la situation quelque peu étrange, les premiers rayons de soleil sur sa peau encore humide.

"Je savais que les pirates étaient entreprenants, mais je ne savais pas que les femmes pouvait l'être tout autant" dit-il cette fois ci sur un ton de franche taquinerie, jouant sur la double nature de Sharlyn. Dans son village, toutes les jeunes femmes étaient timides et discrètes, du moins, c'est ce qu'elles plaisaient à faire croire. Aussi, une femme telle que Sharlyn, c'était tout nouveau pour lui, et ça ne lui déplaisait pas au final. Il attendit de voir comment elle réagirait face à son "forfait" car il n'avait plus du tout envie de faire la compétition, sans doute juste de la connaitre mieux pour l'instant, et de passer un agréable moment en sa compagnie.

Sharlyn a écrit:
Sharlyn avait parfaitement conscience que son comportement paraissait... brute de décoffrage, pour le jeune homme. Si elle avait continué l'éducation parfaite que lui proposaient ses parents, si elle n'avait pas eu l'occasion de naviguer sur les mers, elle serait probablement une jeune femme sage et timide, et les avances de Yoann l'auraient choquée tandis qu'il l'aurait peut-être trouvée trop prude. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient... c'était lui qui semblait bien timide comparé aux loups de mer auxquels elle avait déjà eu offert. Elle avait failli être violée, une fois. Mais le monsieur avait goûté à sa lame, et changé d'avis. Il était difficile de valoriser la virilité de son compagnon après avoir grandi dans le milieu le plus masculin et macho qui soit, aussi avait-elle conscience de le peine, sans pouvoir y remédier de quelque façon que ce soit.
Elle décida tout de même de lui laisser plus les commandes.

Attendant patiemment qu'il la rejoigne; il était visiblement pensif et peu enclin à faire la course; elle l'observa: il avait au moins le mérite de l'intriguer puisqu'elle n'avait jamais côtoyé d'homme que lui. Il était... intéressant.
Sa réaction ne la surprit pas. Elle l'écouta sérieusement, et à sa première remarque se contenta de dire "Cela vous déplait", sur un ton qui n'était ni affirmatif ni interrogatif.

Compréhensive, elle ajouta, afin de mettre les points sur les i, sans noter quoique ce soit sur l'abandon :

"Vous seriez surpris, Yoann. Les femmes pirates ne sont pas des anges, ce sont parfois même les pires. C'est difficile de garder des valeurs, des idéaux ou de la pudeur quand on côtoie les pires mâles de l'espèce!"

Elle avait pronnoncé sa note finale sur un ton plus humoristique. Il ne semblait pas encore trop dérangé par son caractère fougueux, et elle ne pouvait que s'en réjouir...

Yoann a écrit:
[Oo.. je m'étais pas rendu compte que ça faisait un mois que je t'avais pas répondu... >< la vache, nan, mais faut me dire hein dans ces cas là ^^' ]

Yoann tourna la tête vers sa compagne, observant chaque trait, chaque expression qu'il avait loupé. Cette femme l'intriguait. Si elle n'avait jamais vu d'homme aussi timide que lui, lui n'avait jamais vu de femme aussi vive et fougueuse qu'elle. Bien sur ils avaient vécus dans des endroits totalement différents, dans des milieu différents, dans des ambiances différente, avec des préoccupations différentes. Alors, oui, logiquement, il aurait du se douter qu'elle n'aurait pas la même réaction que les femmes de son village... Mais pour lui, c'était tellement irréaliste, qu'il n'y avait même pas songé. Il s'était fait une idée globale des femmes, comme étant des êtres charmant, plein de grâce, de douceur, la tête emplie de romantisme, et le joues rougissantes de timidité. Et Sharlyn, pour ce qu'il en savait, n'avait pas beaucoup de ces traits de caractère...

"Non, ça ne me déplait pas"
lui répondit-il, autant qu'à ses pensées "Ca me .... surprend, je dirais. Vous vous en serez doutée, mais de là d'où je viens les femmes ne sont pas aussi fougueuses que vous l'êtes. Je n'avais pas encore eu le plaisir de rencontrer cette qualité chez une femme." Il essayait de se faire comprendre au mieux, de mettre de l'ordre dans ses idées.. Mais le gout des lèvres de la jeune femme trainait encore sur les siennes, le souvenir de son haleine voguait dans son esprit, et tout cela n'aidait pas la clarté de sa pensée.

Il écouta ses paroles avec attention, et remarqua sa note d'humour, qui pourtant n'avait pas besoin d'être là. Il n'était pas décidé à s'en aller et à la laisser, dérangé par son tempérament. Non, il aimait l'inconnu, et était réellement intrigué par cette femme qui explosait toutes les "normes" qu'il avait rencontrées jusqu'à présent.

Il essaya de l'imaginer au milieu d'un équipage de pirates, tous transpirant la sueur et l'alcool, le regard avide devant les trésors qu'ils récupéraient dans les cales des navires, et ceux qu'ils pouvaient soupçonner sous les habits de Sharlyn. Comment avait-elle fait pour se faire une place dans ce monde de brutes ? Comment avait-elle fait pour se faire respecter, et apprécier pour ce qu'elle était et non en tant que proie ? Était-elle au moins respectée ? tant de questions qui traversaient l'esprit de Yoann, mais qu'il pouvait difficilement poser. Pourtant ça ne la gênerait surement pas, elle.. Mais encore une fois, ils s'étaient tout deux construits dans des milieux différents, et la politesse lui interdisait de poser de telles questions.

Il décida de les garder éventuellement pour plus tard, et en choisit une autre à la place :


" Votre .. métier vous plait-il ? Je veux dire, à part la joie de l'océan, et des cordages grinçant dans le vent, y trouvez vous votre bonheur ? "

En effet, Yoann avait tout autant de mal à comprendre comment quelqu'un pouvait se satisfaire d'une vie de pillage, et de vol. Car pour lui, la vie de pirate, c'était ça.. Passer d'un bateau à l'autre, en tuant et volant sur son passage. Un éclair sombre passa fugitivement dans ses yeux, quand il songea au fait que la jeune femme avait sans doute déjà tué. Mais la encore, il ne dit mot, s'interdisant de la juger, et de l'interroger trop personnellement pour le moment.

Sharlyn a écrit:
[Meuh, tu parles, pas de problème!]


Sharlyn avait ramassé quelques brindilles qu'elle torsadait, comme pour en faire une corde, sans même s'en rendre compte. Au vent encore frais de la nuit passée et aux quelques braises mourrantes de leur feu, ses cheveux se séchaient en ondulant plus que jamais. Ayant ramassé au passage ses affaires humides, elle les avait étendues sur le sable, puis s'allongea sur le dos, le buste légèrement soulevé par l'appui de ses coudes et de ses avant bras en arrière sur le sol, le regard posé sur Yoann.
Sharlyn comprenait ce qu'il lui disait, mais sans le comprendre, paradoxalement. Les sourcils froncés, elle pointa ce qui la gênait:

"A vrai dire, non, je ne m'en serais pas doutée. Bien sûr, tout est question d'éducation, et nous venons de deux univers totalement différents. Mais tous les caractères sont dans la nature, et même les nonnes ne sont pas toutes des pieuses femmes. Les femmes caractérielle ou fougueuses, comme vous dites, devaient-elles se cacher chez vous?"

La question était posée par curiosité, tandis qu'elle avait encore du mal à démêler si le mot "qualité" qu'il avait associé à sa personnalité était sincère ou hypocrite.

Yoann lui apparut l'esprit assailli de questions, mais bien qu'attendant patiemment qu'il les pose, comme elle pouvait s'en douter, il préféra se taire et en poser une autre, plus discrète, plus timide, plus vague... mais qui pouvait sans doute résumer les précédentes, devinait-elle.
Elle eut un petit éclat de rire en entendant le mot métier. Certes, cela la faisait vivre et c'était son passe-temps, mais c'était un terme bien poli pour ce que la plupart des gens appelaient du banditisme et autres noms moins agréables. Redevenant sérieuse, elle répondit du tac au tac:

"Yoann, vous devez à présent me connaître assez pour soupçonner qu'une femme comme moi fait toujours ce qu'elle veut, et ce qu'elle aime. Alors oui, j'aime cette vie. C'est haut en couleurs, en sensations... j'avais mortellement peur de la routine, et ça... c'était ce qu'il me fallait. Des lendemains inconnus, pleins d'aventures. Et puis je n'ai jamais aimé me laisser marcher sur les pieds. J'avais besoin, en tant que femme, de m'élever, non pas socialement, mais en imposant le respect aux autres. Je crois que j'ai assez bien réussi."

Elle eut un petit sourire; c'était un euphémisme, elle avait extraordinairement bien réussi, en oubliant sa féminité d'abord, car dès que les pirates se rappelaient à qui ils avaient affaire, ils se soulevaient et créaient des émeutes, et en ne craignant rien: ni les dangers, ni les menaces... la moindre faiblesse était exploitée, et Sharlyn avait su se montrer comme une femme sans peurs, même quand ce n'était pas le cas.
Elle devinait que rien, de tout cela, n'était du goût de son compagnon. Comme tout homme, il voyait cela d'un oeil négatif... le pillage, les meurtres... au fond, c'était vrai. Mais ce n'était pas forcément ce qui avait séduit Sharlyn de prime abord. Ce n'était que des conditions avec lesquelles elles n'avait pas eu trop de peine à négocier. Pour elle, le monde qui les jugeait de leur idées bienséantes l'amusait de son hypocrisie: la barbarie, la sauvagerie dont faisaient preuve les pirates était celles de ces bien-pensants, ils ne faisaient que s'en cacher. Mais difficile d'exposer ces idées, aussi violentes, à quelqu'un qui paraîssait si innocent et fragile que Yoann aux yeux de quelqu'un comme elle...

Yoann a écrit:
Yoann réfléchit un moment avant de répondre aux paroles de cette belle jeune femme.

"Hum.. je suppose que oui, elles devaient se cacher. Ou alors elles partaient. Je n'avais jamais rencontré de femme pareil que vous"
conclut-il avec une légère pointe d'admiration dans sa voix. Car non, il n'était pas hypocrite, il aimait sa fougue, son caractère un peu brut dû à sa vie de pirate.

Pourtant, et malgré ses explications, il ne pouvait effectivement comprendre ce choix. Qu'elle soit ambitieuse, soit, qu'elle désire se faire respecter, rien de plus normal mais...


"Mais êtes vous vraiment sure que vous êtes respectée ? je veux dire, à part dans votre milieu ? Les pirates ne sont pas bien vus. Je ne suis pas là pour vous juger notez bien.. Mais je ne comprend pas. Il y avait d'autre moyen d'accomplir vos ambitions. Devenir une aventurière, chez nous, il y avait aussi une police de la mer.. Vous auriez pu rejoindre leur rang, non ? Pourquoi avoir choisi de piller ? de blesser ? de... Tuer ?" Ce dernier mot avait été prononcé sur un autre ton, comme s'il espérait qu'elle démentirait le fait qu'elle avait tuer.

Devant tant de choses incomprises, il avait oublié pour un temps sa politesse et sa retenue si bien étudiée, et posait ses questions sans vergogne, certains que si elles ne lui plaisaient pas, la jeune femme lui ferait comprendre.


"Et vous n'y avez pas laissé que votre oeil n'est-ce pas ? " l'interrogea-t-il, faisant référence à son bandeau. " Vous êtes une femme, comme vous le fait si justement remarquer.. Ca ne vous manque pas de l'être librement ? Sans devoir vous envelopper dans une carapace à chaque fois que vous vous trouvez en présence de vos comperes ?"

Il se tut un instant, lui laissant le temps de digérer ses questions. Et d'ailleurs, à propos de digestion, son estomac commençait à lui faire sentir qu'il était vide. Le jeune homme jeta un coup d'oeil dans son sac pour s'apercevoir que ses provisions avaient déjà été englouties. Il reprit la parole, plus posément :


" Que diriez vous d'aller prendre un petit déjeuner digne de ce nom ?" et sans attendre sa réponse, il se leva puis s'accroupit au dessus de sa tête, lui souriant doucement :

" Vous venez ?"

Sharlyn a écrit:
Jouant toujours avec sa brindille, sa chemise déjà presque sèche battant contre sa peau dorée parsemée de grains de sables scintillants à cause du vent matinal, le visage rejeté en arrière savourant les douces lueurs du soleil levant, chaud mais encore frais de la nuit passée, Sharlyn se sentait bien et savourait comme rarement l'instant présent. Elle aimait la vie sur mer, mais être là lui rappelait les plaisirs terrestres simples, comme d'être allongée sur une plage au sable doux et fin en compagnie d'un charmant jeune homme.
La sincérité de Yoann la fit sourire discrètement, et les yeux toujours fermés, elle répondit:

"Et bien dans ce cas, remercions le destin qui nous a permis de nous rencontrer et vous ouvert les yeux sur la gente féminine!" acheva-t-elle dans un léger éclat de rire, alors qu'elle s'était redressée pour lui faire face, faisant tomber une multitude de grains d'or de son corps.

Elle sentit toutefois une réticence chez Yoann, qu'il lui exposa immédiatement. Redevenant sérieuse, elle rétorqua d'une voix grave:

"Respectée ne veut nullement dire pas haïe ou pas crainte, bien au contraire... ces choses là vont souvent de pair. Alors oui, nous sommes pas mal méprisés. Mon choix vous laisse sceptique, je le comprends bien... mais une milice de la mer?" Elle fronça les sourcils. " Savez-vous vraiment ce dont il s'agit? Traquer des gens à longueur de journée? Vous appelez ça l'aventure? Ce n'était pas en restant dans le respectable et le décent que je pouvais trouver mon compte. Aucun métier n'est fait pour être libre, sinon celui qui n'en est pas un. Je n'ai pas de métier, juste un passe-temps, et il suffit à me faire vivre et me laisser faire ce que je veux. Ne pas avoir à se lever à une heure précise, à obéir aux ordres, à ne pas rechigner devant une paie lamentable, à ne rien pouvoir faire de ce qu'on veut vraiment... ce n'est pas ça, la liberté. Ce n'est pas ce que je voulais." Son regard se fit plus dur. " Alors oui, je tue, je pille, des gens de la même trempe que nous, qui pour beaucoup, ne méritent pas de vivre. Mais j'accepte cela, je suis prête à mourir, à tout instant. C'est ça la liberté. Choisir de sa vie, et de sa mort.", conclut-elle.

Au fur et à mesure de son récit, son ton s'était fait plus ferme, mais aussi plus convaincant. Elle croyait en ce qu'elle faisait. Elle aimait ça. Des bien-pensants ne pourraient pas comprendre, ce mode de vie animal... mais Sharlyn n'avait jamais eu de hautes ambitions. Une grande maison, un piano, des parties de chasses? Et puis quoi encore? Tout ce confort inutile, cette prison que l'on acceptait étaient des barreaux que l'on s'imposait à soi-même... et Sharlyn avait tant soif de liberté...

La jeune femme n'avait pas même noté la manière dont Yoann l'accablait de questions, c'étaient les politesses auxquelles elle n'était pas habituée, et pour défendre ses opinions, elle était toujours prête à répondre. Son but n'était pas de convaincre mais au moins d'être comprise. Qu'il en résulte mépris ou admiration, elle s'en moquait bien. Mais elle espérait tout de même de la part du jeune homme une réaction plus compréhensive; elle appréciait sa compagnie et ne voulait pas trop le brusquer ni le choquer.

Elle réalisa qu'elle n'avait pas tout à fait répondu à ses remarques, et ajouta avec empressement:

"Oh! Et quant à mon oeil..."

Elle souleva le cache, et lui fit un clin d'oeil de son oeil émeraude parfaitement valide. Elle avait toujours trouvé ce cache classe sur une femme pirate et surtout, savait que ce côté expérimenté, de femme qui en avait vu plus d'une, imposait du respect à ses marins... peu importe que cela soit faux. Mais elle n'en dit rien, se contentant de sourire sincèrement et de préciser:

"Et je ne crois pas y avoir perdu quoique ce soit d'autre..."

La proposition de Yoann la fit réaliser qu'elle aussi avait faim, même si elle ignorait où manger dans pareil monde. Elle acquiesca avec un grand sourire, puis se releva à son tour d'un bon souple.
Elle s'empara de ses vêtements secs, puis les enfila avant de répondre: "je suis toute à vous!" et, prête à le suivre où il la guiderait, attendit qu'il prenne les devants...

Frost/rita a écrit:
Frost était arrivé ici pour amenez le plu loin possible la menace qu'il avait sentie sur le chemin de retour de chez ces parent,
Rita était surement à l'abri maintenant mais le danger était la, Frost allait devoir se battre pour la première fois,
Il se retourna il avait choisit la plage pour que personne ne sois en danger c'est un des endroit que il ne sentait pas l'odeur de quelqu'un,

"Montre toi .. tout de suite !"

C'est la qu'il le vit un loup ... non cette odeur était tout sauf un loup pendant l'apparence pouvait être trompeuse,
Se loup utilisa une tornade à la surprise de Frost qui évita comme bien que mal et il lança un peut sa propre attaque, une pique de glace mais c'était pas très puissant,
Le faux loups évita comme il pouvait mais il se blessa a la patte droite,

"Comment ?"

Et la le loup se jetta sur lui et l'attrapa par la peau du dos et le secoua, mais Frost avait un avantage, son corps glacial et le loup le lacha,

(je finirait avec darcia tantôt:) )

Killik/darcia a écrit:
[i]Darcia avait trouvez sa seconde cible mais il n'avait pas prévue que cette cible ait le corps aussi glacé !
Ces crocs lui fessait un mal de chien, mais il attrapa la patte du loup de glace et on pue entendre un craquement,
Darcia venait de lui briser la patte arrière

"Maintenant voyont se que donne le premier pouvoir"

Il utilisa la tournade voler a la louve rose et le loup se fit projeter au loin contre le sol,
Il ne pue s'empêcher de trouvez ça amusant il avanca et comme a Pink il le blessa fortement,
Il griffa à sang Frost et donna des coups de têtes,
des fois il recommença même a l'envoyait en loin ensuite il prit le pouvoir de Frost quand celui ci fut évanuit,
Mais un imprévue arriva et un loup géant lui courra après et voulue se jetter sur Darcia se que obligea le faux loup a battir en retraite mais de toute manière il avait eux se que il cherchait,
Il avait prit le pouvoir du froid de se loup,
Le grand loup s'inquièta pour le loup bleu qui devrait être son fils le prit avec attention sur son dos et partie,
Darcia lui partie en quete d'une prochaine victime,

Frost/rita a écrit:
(je ferait choco en même temps de Rita pour cette fois Smile )

Rita arriva surement suivie de Yoko, mais quelque chose la choqua directement,
L'odeur de sang, elle avanca quand elle remarqua son père, comment ne pas remarquer le loup géant en même temps ?
Rita vit que il avait mit sur son dos Frost qui était très blesser,

Rita "Frost ! papa !"

Rita courue et regarda son père se retourner alors qu'il allait surement vers l'hôpital,
Choco du baisser sa tête pour être en niveau de Rita, faut dire que le loup géant avait la taille d'une maison, et donc il ne pouvait jamais parler en face a face directement a quelqu'un,

Rita "Que c'est t'il passer ? Pourquoi Frost saigne ? Tu n'est pas blesser aussi ?"

Choco avait les oreilles baisser et soupira et répondit "Ton frère a était attaquer .. par se que semble être un loup comme nous .. mais l'odeur es bien trop différente,"

Rita entendue son frère dire faiblement "tout va bien" mais la voix était trop basse pour que ça sois vrai,
Non Frost allait pas bien,
Choco remarqua que Rita était suivie, et pencha la tête,

Yoko a écrit:
[Tu m' excuseras si je me trompe un peu dans les noms de tes personnages et leurs apparences, j'ai cherché leurs fiches mais elles ne sont pas forcément à jour. Si j' écris des conneires, j' éditerais. Si j'ai bien compris Choco est assez grand ?]


" Han... Pfff ...han Pffff... j'arrive, j'arrive ! HAN !"


Geignit Yoko qui trottait plusieurs mètres derrière la louve blanche. Ses petites pattes de raton laveur ne lui permettait pas de se déplacer très rapidement sur le sol, et encore moins d' égaler la course d'une louve.
Quant elle rattrapa enfin Rita, la petite déesse put voir le triste spectacle qu' offrait le loup qui semblaient faire partie de la meute que sa nouvelle amie.

* C'est du joli ! *


Se dit-elle alors qu'elle se félicitait intérieurement d'avoir su interpréter l'étrange présage dont elle avait été le témoin dans le champs de coquelicots. Ensuite, Yoko jeta un œil au loup géant. Pendant quelques secondes, elle lui lança un regard suspicieux à l' extréme , genre : ' alors c'est toi qui as fais ça, mec ?' . Mais elle cessa bien vite, comprenant qu'il s'agissait sans doutes du doyen de la meute.

Yoko se pencha alors sur Frost, l'œil sévère. Le raton laveur ne prononça pas un mot et se contenta d' observer les plaies et d' écouter la respiration du loup en tendant l'oreille. Puis, elle se rapprocha de Rita et lui dit son diagnostique:

" Ma foi, l'un des deux, celui qui bizarre et tout bleu n'est pas en bon état. L'autre, celui qui est énorme, n'a rien."


ça, on n'avait pas franchement besoin d'elle pour s'en rendre compte. Puis elle repartit en direction des dunes et des fourrés et lança :

" Je vais chercher des plantes cicatrisantes et antiseptiques, l'hôpital est loin et je ne fais trop confiance à ces charlatans. Parlez lui, qu'il ne perde pas connaissance ! Je reviens dans pas long."

Frost/rita a écrit:
Choco écouta Yoko et jeta un coup d'œil à Frost,
Rita avait le coeur qui se serrait de plus en plus fort, et Choco se coucha pour que Rita sois le plu proche de son frère,

Rita expliqua à Yoko "Le bleu c'est Frost, mon frère et le plu grand c'est mon père Choco"

Choco regarda la raton laveur, et quand elle proposa d'allez chercher les plantes la remercia de regard,
Rita se dit que il fallait mieux que Frost sois au sol plutôt que sur le dos de son père et aida son père a déposer son frère au sol,
Même sans son pouvoir Frost avait un corps très froid, et Rita lui parla pour le tenir réveiller comme conseiller par Yoko,

Rita "Allait fréro ! Courage elle va revenir"

Frost essayait de se tenir réveiller, Choco regarda ces enfants, il s'en voulait tellement de pas être arrivé plu tôt,
Si il retrouvait se type il le tuerait ! On ne touche pas a sa famille,

Frost "Je me sent si mal ...,"

Rita mit sa tête sur lui, même si Frost avait un corps glacial, Rita n'était pas gênait part ça, elle voulait pas le perde,

Yoko a écrit:
Un peu moins de 20 minutes après que la petite déesse à fourrure s'en soit allée quérir de quoi soigner le pauvre Frost, laissant les loups entre eux, un chevreuil bondit de derrière les dunes.
L' animal courut en bondissant vers les loups, portant dans sa gueule plusieurs herbes d' aspects et de formes différentes. Puis, la course folle de la chevrette s' arrêta dans un grand nuage de poussière et un "Pouf" sonore, juste à quelques centimètres du blessé. Yoko avait récupérée sa forme d' origine et s'ébroua légèrement pour faire tomber la petite feuille de chêne qu'elle avait sur la tête, pour faciliter sa métamorphose.

Sans prendre le soin de décrire ce qu'elle allait faire, elle fourra autant de feuilles dans sa bouche que lui permettait sa petit gueule. Elle les mastiqua hardiment. Puis, quant elle en eu assez elle se servit de ses petites pattes habiles pour étaler la mixture sur le dos de Frost, à l'endroit de sa plaie.


" C'est possible que ça te pique un peu, mais c'est parce'que ça fait du bien. Youtchyahou ! Ha mais tu es complètement gelé ! Ha ! Hou ! C'frooooiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiid! Mes pattes ! Mes pattes !"


Pleurnicha-t-elle quant elle eut finit d' étaler un son espèce de pommade sur le dos du loup.
Elle attrapa la branche qu'elle avait rapportée, qui comportait des baies d'une blancheur crémeuse et expliqua en ces termes:


" Tu vois ça ? C 'est pas très évident à trouver. ça fait pas des merveilles, mais aide bien quand même. Je suis plus à même de soigner quelqu'un dans la forêt plutôt que sur le littoral, les plantes sont plus efficaces là-bas tu sais, mais ça devrait t' aider à remontrer la pente. Par contre, il y a tout ce qu'il faut à Brocéliandre.
Allez, ouvre la gueule, fait HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA-
Tu verras, c'est pas trop mauvais, ça a le même goût que le chou trop cuit."


Avoua-t-elle une fois seulement après avoir fourré bien au fond de la gueule du loup quatre ou cinq de ces grosses baies étranges.
Le raton laveur saisi ensuite le museau de Frost - qui était un peu moins froid - entre ses petites pattes et le secoua légèrement même si ce n'était sans doutes pas hyper agréable pour le blessé.


" Aller courage ! Courage ! Courage! Courage ! T' inquiètes, compère ! J'en ai vu des plus abîmés que toi survivre ! ça prendra le temps qu'il faut mais tu cicatriseras !"


Elle leva la tête vers Choco et lui demanda :


" Aufaite, Choco...

Hooo... Choco ! Chocochocochoco ! Chochoco ! laaaaaaaaaaat ! Chocolat ! Chococolaaat !!
Bref, désolée, je n'ai pas pus m'en empêcher, vous avez des noms drôlement groovy, enfin ... Sauf toi 'Frost'. C'est vrai Frost c'est pas très dansant comme nom, c'est même plutôt morne ça m'évoque le bruit d'un ... Mais je m' égare je m' égare !
Donc, ce que je voulais dire c'est...
Comment diable ce pauvre Frost c'est mis dans un état pareil, et pourquoi toi tu n' as rien ? Un loup ne fait pas des blessures pareilles."
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MessageSujet: Re: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 9:18

Frost/rita a écrit:
Les loups clignèrent des yeux plusieurs fois quand Yoko reprit sa forme normal,
Choco regarda interloqué sa fille,

Rita "je t'expliquerait papa"

Frost se laissa faire et écouta en laissant faire Yoko, Rita c'était fait une amie vraiment gentille et marrante,
Mais il était de toute manière tellement blesser que il parla pas énormément,
et répondit d'une voix assez faible

Frost "Désolé pour tes pattes, mon corps est née froid comme ça .. très froid je n'arrive pas a me baladez au soleil par exemple .."

Il sentie que ça piquait un peut en effet mais avait confiance, Il savait l'instinct de Rita, a son avis elle l'aurait pas laisser quelqu'un enir avec elle en risquant que ça empire,
Frost ouvra la bouche et la laissa lui fourrer les baies a l'intérieur,
Rita était rassurer,

Frost "Merci .. de toute manière j'ai eux le droit a des très bon soin de ta part"

Rita regarda Choco son père qui avait les griffes dans le sol, son père avait le visage rongée par le remord,

Mais Choco écouta Yoko et finie par rire de la blague avent de redevenir sérieux pour répondre,

Choco "Bah tu sais si tu aurait rencontrer mon ancêtre c'est pire "Redwolf" .. pour celui qui la transformée c'était un faiblard donc il voulait pas lui donner un vrai nom,
Frost ça m'est venue quand je l'ai tenue dans mes pattes pour la première fois .. "


Choco était fier de ces petits mais a la dernière question de Yoko son morale retomba,

"Ensuite se que c'est passer .. c'est un sorcier qui la attaquer .. il ressemblait a un loup mais l'odeur était humain,
Il a attaquer Frost et selon se que mon fils ma dit il lui a prit ces pouvoir je suis arrivé trop tard mais j'ai réussi a le faire fuir avent qu'il tue mon fils .., si je rattrape se type .. je le tuerait de mes crocs .. on s'attaque pas a ma famille"

Rita vit pour la première fois son père éprouver de la haine, jamais .. jamais elle l'avait vue dans cette état,
Son père était doux gentil .. la les évenement commençait a réveiller en lui une énorme haine,

Rita "papa reste calme .. tu me fait peur la"

Sid a écrit:
[ bien plus loin sur la plage]

A quelques vagues d'ici, Sid gisait face contre terre comme une masse d'algues arrachées des profondeurs puis recrachée sur la plage, une apparence peu attrayante même écoeurante au premiers abords. Une partie de son corps flottait encore dans l'eau tandis que ses longues mains restaient enfoncées dans le sable comme enracinées afin d' éviter que les lames ne l'emportent par le fond.
Il pensa d'abord qu'il était mort mais la douleur que prodiguait son estomac gonflé d'eau salée lui prouva rapidement le contraire. Puis cette sensation inconfortable de sentir ses vêtements lui coller à la fourrure tandis qu'un arrière goût désagréable de sable qu'il avait au préalable ingéré lui laissa dire un mot:


"Pirates...."

C'était bien ce qu'il était, un pirate, mais victime de piraterie à cause de sa foutue apparence de primate. Noooon..., ce n'était qu'un rêve engendrée par une soirée bien arrosée de rhum et enfumée d'opium. Et pourtant en ouvrant progressivement ses paupières puis en tournant la tête, il vit une immonde fourrure noir lui recouvrir le bras, un soupire s'échappa de sa bouche ensablée puis il referma les yeux afin de lui épargner cette vision. Ce n'était pas un rêve, mais le début d'un cauchemar....

Horo a écrit:
Derrière Sid, on pouvait entendre le crissement si particulier de pas sur le sable mouillé. Une démarche traînante. Visiblement peu pressé de prêter une main secourable au pauvre animal, le mystérieux sauveur s' arrêta un moment à la hauteur de Sid, sans un mot.
D'ailleurs qu'est ce qui pouvait bien laisser penser que l'auteur du bruit souhaitait porter une quelconque aide au petit primate?
La silhouette se pencha sur Sid, mais à contre-jour impossible de voir de qui, ou de quoi, il s'agissait. L'ombre ne dit toujours rien jusqu'au moment où elle poussa du bout de son pied le petit pirate pour le faire basculer sur le dos.


" Hey, bestiole. T'es crevée ?"


Demanda Horo d'un air septique. En effet, il ne pensait pas qu'un pauvre petit mammifère puisse s' échouer vivant sur la plage. Comment aurait-il put survivre ? Le mage jeta un œil sur l'horizon, pas un reste d'épave ne flottait sur l 'immensité d'Ur mor gwaded. Il avait noté l'étrange accoutrement du primate, ce qui avait d'abord attisé sa curiosité, et s'en félicita car le singe -même s'il n' était pas dans une forme olympique- ne ressemblait pas à misérable cadavre boursouflé par l'eau de mer.


Cela faisait prés de deux siècles qu'il n'avait pas mit les pieds ici, la dernière fois, il avait pris cette liberté sans vraiment en référer à qui de droit ce qui pouvait expliquer la brièveté de son séjour. Mais à l'aube de sa 405 éme année de vie, il pouvait sans doutes y résider aussi longtemps que le souhaitait sa fantaisie, pour peu qu'il rédigea quelques rapports en bonne et due-forme aux doyens de son peuple. Twoft était bien plus agréable que son monde d'origine à bien des égards, que cela soit pour la douceur du climat ou la variété des paysages que pour les individus qu'on y rencontraient. Encore que rencontrer le demi-cadavre d'un macaque sur une plage n'était sans doute pas le genre de rencontre dont de le Drakolith était friand.
Il renifla bruyamment et fronça son museau. Herk ! C'est que la bestiole empestait le chien mouillé en plus ! Il avait toujours détesté cette espèce d'odeur acide et douçâtre d'un animal trempé, franchement qu'elle idée il avait eu d'aller voir si cette chose était encore vivante ?

Sid a écrit:
Jusque là, seul le bruit du va et vient de la mer se faisait entendre dans les environs et Sid las de pouvoir bouger, profitait d'un quart d' heure de repos pour pouvoir cogiter de sa pitoyable situation. Mais bientôt un bruit de pas importun se mêla au roulis des vagues, pour enfin s'arrêter à coté de lui. Qui diable cela pouvait-il bien être? Un curieux attiré par une chose informe, si de nos jour il est commode d'admirer un singe échoué alors:

*C'est 4 écus l'coup d'oeil,ahahah*

Cette pensée amusante s'interrompit par une pression désagréable dans les cotes qui manqua de le faire vomir. Il fut retourné brusquement comme un crêpe et le soleil l'éblouit aussitôt. Sid ouvrit les yeux en grimaçant afin de pouvoir distinguer l'immense silhouette ailées et cornus qui se détachait du ciel.

*Allons bon, nous voilà en présence du diable, c'est bien ma veine*

pensa t-il sur le moment, mais à mesure où son regard s' habitua à la lumière, il vit que son interlocuteur avait l'aspect d'un dragon chevelu qui se tenait debout revêtu d'un étrange habillement. D'abord, Sid n'avait vus des dragons que sur de vielles estampes. C'était de gros lézards couronnés de pics et de cornes avec des ailes de chauve-souris plantées sur le dos et une haleine flamboyante.Ouai, c'était à peu prés à ça qu'il ressemblait le gusgus en face de lui. Il y a bien d' étranges touristes sur cette plage, mais celui là surpassait son imagination, quoi qu'il en soit ce curieux visiteur l' amusa par sa question quelque peu, crue.

"Ahaaah, pas encore nom d'une méduse!...euf..Euf!.. La brasse coulée ne me réussis guère...eurf...euf..."

Le pirate se releva et devient soudainement livide: "Je me sens nauséeux..." il se retenait de déglutir devant le mage feignant d'avoir des crampes: " c'est rien, juste que je manque de rhum..." il regarda le dragon d'un air enjoué:

"Mais dis-moi l' ami, tu ne connaitrais pas une auberge dans l'coin qui serve quelques tord-boyaux? J'ai un peu ma dose d'eau de mer et nom d'un buzuck, que j'ai soif!"

Sur cette envolée, il se laissa tomber par terre en rigolant comme pour se moquer de lui-même. Sid revenais de loin et son état actuelle était horriblement comique, d'ailleurs verrait-on un aspect dramatique à travers ce macaque trempé? Sûrement pas pour Horo en tout cas. Mais au fond, le pirate savais qu'il lui faudrait du temps avant d'accepter cette image de primate qui lui collait désormais à la peau, ou plutôt à la fourrure.

Yoko a écrit:
Yoko s' assit sur son popotin et écouta les explications de Choco, en se grattant l' oreille avec la patte arrière sans quitter le loup brun de ses petits yeux noirs. Elle ne lui répondit pas tout de suite et c'est d'un ton plutôt calme, comme pour apaiser les envies de sang du loup qu'elle chuchota :

" Ta colère est légitime et j'aurais tendance à te soutenir dans la loi du talion. Oeil pour oeil et dent pour dent, mais je te met en garde, les hommes qui soient sorciers ou non, sont des âmes étranges qui n' entendent pas qu'on leur tienne tête, ce sont de pauvres fous qui détruisent ce qu'ils ne peuvent comprendre ou ce qu'ils ne peuvent asservir. "


Elle marqua une pose et se releva.


" Je ne connais pas la force de ton ennemi, mais prend garde s'il est sorcier. De plus, si tu tue un homme, tôt ou tard un autre viendra le venger, même si celui-ci était l'être le plus méprisable qui soit.
Donc, si je peux te donner un conseil, compère, prend ton temps et ne te laisse pas envahir par ton envie de revanche et de sang. Le vengeance est un plat qui se mange froid, tu es un loup, toi et ta meute vous savez frapper au moment opportun. Pas de précipitation..."


Bah oui, Yoko n'était pas une petite boule de poils plaidant la paix dans le monde quoi qu'il arrive, elle trouvait la colère du loup légitime et naturelle, après tout, sa famille était en danger. Elle espérait avoir un peu tempéré l' élan de Choco, mais c'était plutôt discutable. Elle n' allait pas tarder à partir, devenir invisible à la plus part du commun des mortels pour aller s' occuper de quelques taches qui incombait à sa fonction, laissant entre eux cette étrange famille de démons loups.

Frost/rita a écrit:
Rita espérait que les paroles de Yoko sois assez bien pour calmer son père Choco écouta avec attention,
Il essaya de se calmer et Yoko avait eux des bonnes paroles,

Choco "Tes paroles son sage, et tu a raison je vais essayer de me calmer,
Je vais allez prévenir ma femelle, on va rentrer, et tu a raison, une meute sais frapper au moment opportun,
Yoko je suis ravis de t'avoir rencontrer en tout cas désolé que sa soit dans des moment comme ceux ci"

Frost qui commençait a se sentir mieux prit la parole,

Frost "Merci, a toi .. je me sent vraiment mieux"

Rita poussa un soupir de soulagement et sourit a Yoko qui avent tout autre chose reçue une grosse lèchouille de la louve,
C'était celle qui avait le plus l'instinct canidé et donc Yoko l'allait pas y échapper,
Même si se genre de truc était baveux,

Rita "Pardon ! en tout cas j'espère te revoir vite, je vais allez avec papa, maman dois s'inquièté et je voudrait m'assurer que Frost puisse suivre papa, si un jour tu passe par Ethnotopia passe nous faire signe,"

CHoco repris son fils sur son dos Frost avait toujours était impréssionée d'être aussi haut au dessus du sol,

Choco "On y va" à Yoko "Sa m'étonnerait mais faite attention a vous on ne sais jamais que se type cherche d'autre victime"

Choco partie devant suivie de Rita,

Yoko a écrit:
Si Rita et Choco trouvaient leur compte dans les discours parfois douteux de Yoko, c’était tant mieux. Le petit animal hocha la tête hardiment en renchérit :

« Oui, va vite prévenir ta femelle. Il ne faut pas que pareil incident se reproduise. »


Puis, quant Frost prit la parole, Yoko le regarda avec ce mélange étrange de bienveillance et de facétie et souffla :


« Fait attention quand même… Ma salive n’est pas le meilleur remède du monde. »


Et c’est à ce moment précis, alors même qu’elle venait de finir sa phrase, que la grosse langue rose, tiéde et baveuse de Rita se colla à sa figure pour lui donner une léchouille monumentale qui la fit légèrement décoller du sol.
Le raton, plutôt surpris par cette marque d’affection inattendue et humide se frotta hardiment le museau pour se débarrasser du filet de bave poisseux, et répondit maladroitement :


« Eurk… Bien sur, bien sur … J’y penserai. »


Elle regarda les loups border le long de la plage, et tandis que Choco lui lançait un dernier conseil, Yoko émit une sorte de petit ricanement à peine audible en guise de réponse. Visiblement, elle ne s’inquiétait pas outre mesure de ce qui pouvait lui arriver. Yoko débordait de confiance en elle, nul doutes qu’un de ces jours ça lui causerait du tord… Elle leva sa truffe vers le ciel et huma le fond de l’air pendant quelques minutes, sagement assise dans le sable.
Quant les loups ne furent plus que des silhouettes indistinctes sur l’horizon, elle s’en alla à son tour après avoir pris soin d’effacer les traces de sang sec ainsi que les nombreuses empreintes dans le sable. Après quoi, doucement, son image sembla s’effacer, alors qu’on entendait toujours sa petite voix aiguë chantonner une chanson de sa composition. Le son de sa voix sembla lui aussi s’estomper, et bientôt toutes traces de leur présence disparurent.

Horo a écrit:
Horo fronça légèrement les sourcils et se recula imperceptiblement du singe. Il n'avait pas spécialement envie qu' il lui dégobille dessus, surtout qu'il ne voyait pas pourquoi -si le loustic avait la gerbe- le singe s'évertuait à attraper sa cheville comme s'il avait une crampe. Et d’ailleurs, Horo ne chercha même pas à comprendre.

« Ho vraiment ? Répondit-il en croisant les bras, pourtant t'as bien l'air d'avoir avalé la moitié de l'océan, mon pote, et tu peux t'estimer heureux d'être encore en vie, si tu veux mon avis. Une vraie chance de cocu. Vu l'état dans lequel tu es, j' éviterai de remplir d'avantage mon estomac, regarde-toi... »

Attendez une minute, Horo était en train de donner des conseils à un singe ? Oula, décidément il ne savait plus trop ce qu'il faisait, il secoua légèrement la tête comme pour se remettre les idées en place. Il se ressaisit bien vite et se contenta de répondre à la question.



« Des auberges, ce n'est pas ce qui manque par ici, certaines sont des repères d'angelots et autres cul-bénits, mais d'autres sont bien plus fréquentables . »


*Malgré le nom douteux de certaines !*

Pensa le mage écailleux en se remémorant le nom du tripot le plus célèbre du coin, le Dragon brûlé.
Il regarda le singe avec attention. A bien des égards, il se doutait qu’il n’avait pas à faire un animal. De part son aura, de part l’ espèce de trace de magie mêlée de malédiction subtile, mais pourtant bien présente, que l’ex-pirate trainait dans son sillage, Horo avait une assez bonne idée de quoi Sid était victime.
Puis une idée lui vint à l’esprit. Le genre d’idée qui fait son chemin et qui n’était peut-être pas ce qu’il y avait de mieux pour le primate. Dans Carlotta, qui n’était pas bien éloignée il trouverait sans doute quelques marchands ravis de lui acheter cet … ‘adorable’ petit singe parlant. Ses finances étaient un peu justes ses derniers temps, du moins suffisamment pour qu’il envisage de faire ce mauvais tour au pauvre Sid.

A ce moment là, Horo aperçut un tricorne qui semblait avoir connu des jours meilleurs sur le bord de la plage.
Un Bernard-l’ermite y avait élu domicile, si bien que le chapeau se déplaçait lentement mais sûrement le long de la plage.



« Laisse moi deviner,
dit-il en pointant un index griffu vers l’objet, c’est à toi ? »

Sid a écrit:
Alors qu’Horo s’évertuait à donner son opinion sur les faits et gestes de Sid, le singe demeurait cependant sourd – ou du moins feignait de l’être - aux conseils du mage et se contentât d’essorer frénétiquement son manteau gorgée d’eau de mer. Sid savait très bien quelles étaient les limites de ses compétences en matière de beuverie et elles n’en étaient pas moindres. Seulement, voilà que ce grand dadais aux airs dédaigneux, ramena sa fraise en le sous-estimant… non mais de quoi je me mêle ?

* Regarde-toi, regarde-toi…il s’est pas vu lui ? Avec sa gueule de murène écaillée ?..pff ridicule…*

Pensa-t-il, et tandis qu’il observait rêveusement l’eau dégoulinant du veston accompagné de quelques algues, le primate s’arrêta subitement dans sa corvée. Ses gestes restèrent tétanisées et une expression de surprise s’afficha sur son visage. Seule la bouche de Sid laissa répéter :

« M’estimer heureux ?... »

Il fit une grimace répugnée, son regard s’assombris. Certes, il avait eu de la chance de s’être sortis vivant de son embuscade mais de là à dire qu’il devait en être fière… S’il devait se satisfaire d’une chose, c’est quand il assouvira sa vengeance sur ce maudit équipage dirigé par le roi des pochards des océans, le capitaine Reddoht. Ce nom sonna comme le râle visqueux d’un iguane aux oreilles de Sid et déclencha une colère profonde. Dans un mouvement brusque, le pirate décrocha son pistolet et l’éleva vers le ciel, les yeux flamboyant, il cria :

« Crois-tu que cela me rende euphorique de me voir dans cet état là, MILLES QUENOUILLES ?!! »

Un crissement de rouille s’échappa de la sécurité tenue par le pouce du singe tandis que l’index appuya sur la gâchette. Mais au lieu d’une formidable détonation, la pétarde émit un petit bruit accompagné d’un jet d’eau sortant du fut qui atterrit sur la tête du pauvre pirate. La poudre était mouillée, pas de bol. Sid remit son pistolet dans sa ceinture sans dire un mot, atterrer par ses pensées. Même à travers le regard d’Horo, Sid pouvait reconnaître celui de son ex-équipage. Un regard emprunt de mépris et d’amusement à la fois. Mais le marin se contentât d’omettre ce souvenir et souri tout en caressant le pommeau de son pistolet.

« Ah! Corniaud, tu es bien aimable de te soucier de ma piètre situation. Mais si tu es si avare pour me donner des conseils inutiles, j’aurais espéré en entendre plus sur tes comptoirs à beuveries. »

Sid avait du mal à imaginer des « angelots » dans une auberge où coulent souvent l’alcool et la démesure. Il avait déjà vus de drôles d’oiseaux trainer dans des bars douteux mais des oiseaux soi-disant « célestes », jamais. Il y a bien des choses bizarres sur cette terre, même le tricorne de Sid avaient des comportements quelques peu étranges. Lorsqu’Horo pointât du doigt le chapeau du pirate, celui-ci se faisait discrètement la malle vers la mer. Le singe jeta lourdement sa main sur le couvre- chef en fuite et dit :

« Tien, te revoilà sale couard, tu es aussi lâche que ton précédent porteur ! »

Il souleva son chapeau et découvrit le petit Bernard- l’ermite qui eu juste le temps de prends ses pattes à son cou pour fuir avant que l’immense main du primate ne se referme sur lui. Sid examina le crustacé puis le jeta par-dessus son épaule. Il se leva adroitement quoique avec quelques signes de faiblesses puis enfonça son tricorne sur la tête après l’avoir soigneusement nettoyé avec sa manche. Il marcha vers le mage et s’arrêta à coté de lui :

« Moi c’est Sid… »

Il tourna la tête vers le Dracolith :

« Et quel nom s’associe à cette bouille de dragon qui je l’espère me montreras le chemin d’une bonne taverne en sa compagnie ? »

On aurait pu croire que cette phrase serait sur le ton de l’ironie surtout de la part de Sid, mais ce n’était pas dans ses ambitions de vouloir émoustiller son interlocuteur, il voulait simplement partager son voyage avec quelqu’un d’autre pour mieux oublier les évènements qu’il avait enduré. Même si le mage avait une apparence peu commune; avec le singe ça faisait deux. Et pourquoi pas ?...

Horo a écrit:
« Susceptible, hein ? »
Demanda Horo en souriant de toutes ses dents. Non, franchement, il ne pensait pas que l’état de Sid le mettait en liesse, loin de là. Si le Dracolith avait plus ou moins une bonne idée de ce qui était arrivé à l’infortuné pirate, il ne l’aurait pas su s’il n’était pas un initié. Or Sid ne savait pas grand chose de l’espèce de lézard gris qui se tenait face à lui. Alors Horo affecta cet air surpris et amusé, comme s’il ne voyait pas pourquoi le singe se mettait en colère, comme s’il ne comprenait pas ce qui nécessitait une si vive réaction. Comportement discutable de la part d’un mage certes, mais cela l’amusait. Après tout, il se serrait déjà désintéressé de Sid si celui-ci ne semblait pas si haut en couleurs, si décalé, si distrayant en somme.
« Bon sang, pour quelqu’un qui a failli finir comme amuse-gueule pour les poissons et autre bigorneaux, tu es bien énervé. Suis-moi donc, au lieu de brailler. Et ne t’avise pas de me dégainer ton arme sous le nez, car tu pourrais me faire mourir…
De rire. »

En effet Horo s’efforça de serrer la mâchoire pour ne pas rire bruyamment de la tirade du singe, non, vraiment, il était comique ! Son discours plein de verve avait été réduit à pas grand chose par ce petit incident technique dut à son pistolet, enfin, pistolet était un bien grand mot pour l’espèce d’antiquité à moitié rouillée que portait Sid à sa ceinture.
Non, Horo ne jouerai pas les salops au point d’aller essayer de le refiler à la boutique d’animaux exotiques qu’il avait vu du côté nord de Carlotta. Même si la vendeuse était mignonne à ce qui paraît. Il n’était quand même pas aussi malintentionné qu’il aimait parfois le faire croire.
Horo fit un quelques pas sur le bord de la plage et lança un regard appuyé au primate pour l’intimer de le suivre. En continuant sa marche sur le sable mouillé, il se présenta à son tour :

« Je suis Horro-Horroroh. Mais appelle moi Horo. Je suis …

un mage, non valez mieux garder ses compétences pour lui, le Dracolith connaissait le type de malédiction compliqué dont était victime Sid et il n’avait pas envie que celui-ci s’accroche à ses genoux pour le supplier de lui rendre sa forme d’origine. La sympathie d’Horo avait ses limites. Surtout que pareil service impliquait son lot de désagréments et de recherches liminaires.
un Dracolith, pas vraiment un dragon. Disons que les dragons sont mes… ‘cousins’. M’ouais, on va dire ça comme ça. Je t’emmène au Dragon Brûlé, c’est un peu loin mais c’est l’un des meilleurs tripots du coin.
Alors, d’où tu sors exactement ? A part de la mer, j’veux dire. D’un navire de corsaire peut-être ?

La tenue sophistiqué que portait le pirate pouvait en effet le laisser penser.

A moins que tu te sois échappé d’un navire marchand… Dis-moi tout… Je suis curieux connaître l’histoire du mini Robinson Crusoé que tu es… »

Sid a écrit:
Quelle arnaque, cette terre… Faire des kilomètres pour trouver une bonne auberge, c’est pas croyable. Enfin, si le cousin des dragons daignait bien emmener le singe, c’était déjà une bonne chose. Et puis, cela lui aurait évité un séjour de plus sur la plage en plein cagnard. Sid rejoignît son compagnon de route et ne s’empêcha pas de donner un coup de coude au mage pour le sortir de ses rêveries.

« Alors comme ça tu es Horo le …Dracolith…hein ?...c’est ça… » Commença Sid, tout en ne pouvant omettre une arrière pensée qui lui trottait dans la cervelle :

*N’empêche, ça ressemble à un nom de caillasse son affaire…Comment déjà, Hématite ? Stalagmite ? ouai, un trucs comme ça…*
Sid s’amusait à écorcher le nom de l’espèce à Horo, aussi étrange qu’il puisse être. Déjà que le prénom en entier ressemblait à un gargarisme d’ivrogne après une copieuse tournée. Non, il valait mieux arrêter les facéties. Le pirate afficha un sourire rapide mais néanmoins emprunt de malice :

« Enchanté donc, on en voit pas souvent des gars comme toi ici, ça change des têtes d’endive que l’on rencontre parfois sur ces cotes. »
Ah ça pour sur, le marin a souvent léché les cotes, mouillé dans des ports mal famés et essuyé des typhons, pour avoir rencontré toute sorte de personnages ou de choses excentriques. Mais apparemment, Horo connaissait bien mieux le fond des terres que Sid, car le Dragon brulé est certes une auberge fort connus mais, bien trop loin des ports d’attaches que côtoyais le pirate pour s’y rendre.

« D’un navire marchand ? Peuhahahah !" Son rire, était au commencement, un rire humain, mais au fil de l’hilarité, il devenait de plus en plus euh…simiesque.
« C’est arrivé que l’on imite ce genre de bâtiment mais…De là, à me prendre pour un ouistiti costumé de compagnie, ahahah, tu me fais rire toi »
Même si d’apparence, c’était le cas. Mais Sid s’en fichait éperdument, tout comme les coquillages juchés sur le rivage, que le singe shootait sans vergogne. Il regarda Horo fixement avec un léger sourire en coin qui pourrait s’apparenter à une grimace :

« Je n’ai rien à envier à Crusoé, cher ami, surtout à l’imagination débordante d’un conte d’enfant à la noix. Ce que j’ai vécus est bien plus intrépide qu’un pauvre rufian laissé sur place sur un bout de terre. Maaiiis…tu m’as l’air bien informé sur les corsaires…ça m’éviteras des explications préliminaires… »
Puis détournant le regard vers l’horizon, le pirate plissa les yeux, éblouis par le soleil. Pensif, il réfléchissait à ce qu’il pourrait raconter de son passé en faisant abstraction de certains passages amèrement dérangeant, qu’il prendra soin de déformer à son avantage bien entendus.

« Bien, commençons comme il se doit… » Sur ces mots, Sid fit volte face devant Horo et pris une pose indiquant une manœuvre de bord en s’exclamant :

« Choquez les balancines bande de chiens galeux ! Renforcez les écoutes ! » Il regarda le Dracolith, les yeux brillants énonçant d’un ton calme mais enjoué :

« En effet, j’étais Bosco d’un équipage à bord du galion Vent d’Ebène dirigé par le capitaine… » Là, Sid eu un peu de mal à cracher le nom : « Reddoht ! Fier pouilleux des mers. Nous étions à quelques encablures d’un navire marchand lourd de richesses et de vivres…Mais aussi de la diablesse qui causât not’ perte…Le vent en poupe, nous les rattrapions sans peines. A peine avions-nous lofé le bâtiment, qu’il était déjà balayé de nos boulets. J’étais le premier à bord du navire adverse…et le dernier sans doute, car à bord de ce rafiau maudis, il y avait une sorcière ! »
Sid fit une courte pause en marmonnant : « De toute manière, ça porte malheur une femme à bord » Il jouait parfaitement la comédie, illustrant même son histoire, de gestes caricaturaux :

« Elle n’était qu’une passagère, mais redoutable ! D’un geste, je vis not’galion emporté par le fond et moi seul, face à elle. La bougresse fit de moi ce que je suis à présent, juste par amusement… L’affolement me fit sauter par-dessus le bastingage et…la suite tu la connais »

Sid mentait, mais toujours avec panache. Il mettait en scène plusieurs passages de sa vie de pirate. Il n’était pas coutume chez lui de révéler la vérité, surtout quand elle n’était pas glorieuse, du moins pour le moment. Horo pouvait en croire se qu’il voulait; le singe, lui, se contentât de conclure en revenant aux cotés du mage :

« A moi maintenant de te renvoyer la question l’ami. D’où viens-tu ? Ne me dis pas que tu te promène sur cette plage juste pour ramasser des singes comme moi ? Allez…dis moi tout… »

Il termina sa phrase avec un coup d’œil complice, puis forçant la marche, il ressentait l’envie incessante de boire. Le récit du Dracolith pourrait sans doute atténuer sa soif, du moins, la faire patienter.

Horo a écrit:
Sid avait bien été avisé de ne pas faire de remarques sur le nom d’Horo, pour sur, le singe n’aurait pas aimé un exposé condescendant et dédaigneux sur la richesse de la sémantique de la langue Dracolith.

« ça change donc…
Reprit-il Normal, Twotf n’est pas mon monde d’origine et mes congénères sont plutôt… casaniers. »

Un large sourire en coin, Horo observa avec un amusement certain le singe rire à gorge déployée. Si au début l' hilarité de Sid trahissait son ancienne humanité, sur la fin il sonnait plus comme un singe à qui on aurait piqué ses bananes.
Il l’écoutait parler, agrémentant le discours de son compagnon de remarques personnelles de son cru qu’il ne fit bien évidemment pas partager au mini pirate.


* Ha ouais… rien à avoir avec un personnage de conte ? Avec ta tronche de ouistiti endimanché je crois que tu ne t’ai pas bien vu. Et si t’as vécu tant d’aventures, ça n’empêche pas que tu te t’es retrouvé tout seul comme un con abandonné sur une plage. Dans le fond t’as de la chance, je dois avoir l’âme d’un Mercredi et les rivages Twoft n’ont rien d’une île sauvage… *

Horo jeta un œil au singe qui regardait l’horizon d’un air pensif, il se demanda pourquoi il se taisait tout à coup. Puis, sans crier gare, Sid bondit devant lui, l’obligeant à s’arrêter pour regarder sa petite tirade théâtrale. Pour sur, il n’avait pas son pareil pour raconter des histoires et il y mettait vraiment du cœur, peut-être même un peu trop à la réflexion.

* Bon sang, je suis sur que j’en aurais tiré un bon prix d’un numéro pareil…*


« Alors comme ça c’est une sorcière qui t’as donner cette apparence, et avant cela tu étais humain. [i]Dit Horo en feignant à merveille l’air de celui qui fait l’effort de comprendre.


* J’aurai pour ma part d’avantage misé sur un courroux plus ancien et plus élaboré qu’un simple maléfice de métamorphose… pfff…Haha… *


« Je ne m’en sau-rais ja-mais dou-té du tout ! »


Ajoutât-il en regardant sur le côté d’un air innocent pour se retenir de ne pas rire, ce qui pouvait expliquer sa syntaxe bizarre. Parce ce que Horo pouvait être, lui aussi, faux jeton sur les bords.
Le mage se doutais bien que Sid omettait quelques détails dans son histoire, non que le pirate n’est pas mit assez de verve dans son récit, cela venait tout simplement l’aura du primate qui n’était pas exactement comme aurait dut l’être celle d’une créature touchée par l’enchantement décrit. Mais dans le fond, Horo n’avait pas besoin de connaître la vérité, d’ailleurs il s’en moquais un peu de la stricte et pure vérité, il contenta à merveille de ce qu’avait bien voulu lui dire Sid.
Le mage se racla le fond de sa gorge pour se ressaisir, Sid venait de lui retourner sa question * Hé merde * En même temps, il fallait s’y attendre. Il ne savait pas trop quoi dire pour résumer sa présence à Twotf. Alors il improvisa une explication brillante par sa brièveté, car lui-même ne se sentait pas obligé de faire concurrence aux talents de conteur du pirate déchu.


« Hum. Je dois fournir tout un tas de rapports sur les autres mondes que je visite affin d’étoffer la grande bibliothèque de la cite dont je suis originaire. Et crois moi, elle n’est pas très à jour. Bref, un boulot long et chiant que personne ne prendra la peine de faire si je ne m’y colle pas. Je sais ce que tu penses, « barbant».
Et t’as pas tord.
Mais c’est pas un problème dans le fond, j’aime bien voyager et ça ne me dérage pas vraiment. On me fout la paix, je fais ce que je veux, j’ai juste à rédiger quelques papiers. Franchement, il y a pire.
De plus, j’ai eu l’occasion de venir ici plus jeune mais je n’ai pas vraiment eut le temps d’y faire des vieux os, alors je me rattrape. Il n’y a pas de mer là où je vis, juste des geyser et des lacs éternellement gelés. Ce qui explique que j’étais à ce moment précis à cet endroit précis. »


Il estimait l’explication satisfaisante et suffisamment rebutante – après tout il parlait de travaux de collectes et d’annotations peu enthousiasment pour un homme d’action comme Sid – pour que le singe ne lui demande pas de trop développer.
Alors que tout deux continuer à marcher.


« Donc en gros t’es un espèce de bandit des mers… qui c’est fait transformer en singe suite à un abordage raté… M’ouais… J’imagine que tu vas partir à la recherche de tes compagnons dés que tu auras récupéré. »

* Encore qu’il soit bien vivace le bougre *


« L’avantage maintenant que tu es un singe, c’est que si tu te fais chopper par les autorités, tu ne devrais pas passer au gibet, ni à la potence.

Le zoo devrait suffire. »

Sid a écrit:
Les traces de pas laissés sur le sillage des deux compagnons s’effacèrent à mesure que la marée avançait. Sid regarda un instant derrière lui puis soupira, forcé de constater qu’il marchait et marchera pied nus jusqu’à ce qu’il trouve le moyen de redevenir humain. Mais au fond, ce n’étais pas autant le fais qu’il soit un singe qui le chagrinait, encore qu’il puisse avoir toute sa tête. C’était surtout la manière dont il procédera s’il venait à rencontrer un compagnon d’équipage sur sa route, car Sid avait plus d’un tour dans son sac. Il lui faudra mettre en pratique la qualité liée à son image : malin comme un singe, dit-on. Il écoutait silencieusement Horo, faisant de temps en temps un signe de tête compréhensif. Le pirate avait remarqué l’embarra du Dracolith face à sa question, et pour cause, ça venus ici était bien moins rocambolesque que la triste mésaventure du singe.

« Tu m’en diras tant.. » Lâcha Sid pour souligner le terme « barbant ». Il astiquait son pistolet en marche, en prenant soin d’y remettre de la poudre et d’y nettoyer le fut pour faire passer le temps.
* Ils sont bien tordus ces Dracolith, pourquoi faire une bibliothèque de divers documents sur des mondes différents, pour toujours rester cloitré chez eux ?...bof, c’est peut être un moyen pour eux de découvrir le monde sans trop bouger…* Le marin interrompis sa pensée quand il observa Horo. Fuirait-il ?...peu importe. Lorsque le mage finis son histoire, Sid remis tranquillement son arme dans sa ceinture et nez au vent il dit :

« Finalement, on n’est pas si différent toi et moi… Je puis constater que ce que tu cherche le plus ici c’est… » Il tourna la tête vers Horo, l’œil rêveur: « la liberté… » Il sourit un instant puis regarda encore l’horizon :

« Les bandit des mers…pff, bravo, tu viens de trouver la définition de « pirates » et comme tous les pirates, on n’applique pas la solidarité avec des morts, mon vieux. Tu sais…, moi…je ne pense pas chercher mes compagnons, à moins que je veuille en finir un boulet aux pieds au fond de l’océan pour les rejoindre…hors, j’ai des choses à faire avant cela. »
Logiquement, les chances de survies lorsque que le navire, chargé de poudre et autres munitions explose, sont minimes. Dans son récit, Sid n’était que spectateur du carnage, et dans des cas pareil c’est souvent chacun pour sa pomme :

« Les beaux parleurs te dirons que les forbans ne sont que des vils personnages assoiffés de sang et d’or, mais n’oublions pas que c’est pour la quête d’une liberté que nous fuyons l’étau des autorités…ça camarade, c’est ce qu’on à tendance à oublier…m’enfin, rassure moi que tu écriras des choses plus intéressantes pour tes congénères… »
Le corsaire continua sa marche gravement plongée dans ses pensées. Hola, le soleil devait lui cogner sur le système et tout cela manquait cruellement de rhum. Il se mit à demander :

« Excuse mon ignorance, je suis curieux de savoir se qu’est un…euh…geyser ? »
C’est vrai, le mot n’était pas inconnu aux oreilles du pirate mais jamais il a eu l’occasion d’en voir un, à part sur le dos d’une baleine mais ça, ça ne compte pas. Le pays d’origine du Dracolith semblait être d’un autre relief que celui du pirate. On ne peut voir des lacs gelées que dans les hautes montagnes ou alors dans les pôles. Froid, voila ce qu’il était. La dernière remarque du mage écailleux le fit sourire et confirma sa déduction. Il ne manqua pas de culot ce corniaud ailé, c’est une bonne boutade.
*Mais c’est qu’il à de l’humour à revendre ce crapaud d’eau douce*

« AHaaaah, tu as raison sur un point, je t’avoue que je peux jouir d’une apparence qui tromperai mon geôlier » Sid se rapprocha du plaisantin « Sache seulement, Horo, que ni toi ni qui que ce soit, ne pourrons me mettre sous les barreaux, dans les zoos, il y aussi des vivariums ».
Sid détourna du regard en esquissant un petit rire. C’était de bon ton, Sid ne voulait pas instaurer une mauvaise ambiance susceptible d’envenimer le voyage.
Pour changer de sujet, le singe leva les avant- bras au ciel en balançant ses poignées :


« Alors qu’est ce que ça t’inspire Twoft ? Toi qui y reviens pour la deuxième fois, c’est que tu trouve ce monde à ton gout ? Pour ma part, je me satisfais de l’océan. C’est une sorte de terrain de jeux assez aléatoire, c’est ce qui fais son charme, ahahah »

[Je l’ai fais assez rapidement car j’aurais deux journées bien chargées avant ma venue, j’espère que cela te satisfera.]

Horo a écrit:
L’interrogation de Sid à propos de cette volonté étrange de la part d’Horo et de ses pairs de réunir tout un tas d’informations sur des mondes qu’ils ne visiteront vraisemblablement jamais était, en effet, pas très logique.
En même temps, ce que le mage avait omis de signaler, c’est qu’il était le principal auteur de ce projet. Il n’en pouvait plus de rester dans les murs de Sirth, sa citée natale. Dés qu’il souhaitait en quitter les murs il devait se justifier à plusieurs reprises, en somme, il n’était pas parfaitement libre de ses actes.
De plus, c’était également un gros prétexte - ou une bonne occasion, cela dépend des points de vus - pour diversifier ses connaissances en magie. Les mages voyagent , cela faisait part intégrante de leur initiation. Car dans le fond les dragons ne sont pas des ignares et aiment le savoir. Certes les Dracolith n’était pas exactement fait du même bois qu’eux mais partageaient certains traits de leur caractère. De plus Horo n’en pouvait plus de sa citée natale ni même de devoir constamment justifier ses petites escapades. Et plus particulièrement celles qui étaient le moins justifiable.
Au moins, maintenant, il était libre de ses actes. Ses pairs c’étaient débarrassés de ce vilain petit canard et récoltaient des informations, qui, sans avoir un impact immédiat pouvaient s’avérer utiles. Car la race à Horo n’était pas du tout contre l’idée de coloniser d’autres terres si cela s’averrait nécessaire. Donc on lui laissait faire ses petites affaires car dans le fond ce n’était pas si inutile que cela.


« Sur ce point ce n’est pas faux. »
Répondit-il. Car la liberté d’action était bien leitmotiv commun des deux lascars.

« Pirate, voilà le mot que je cherchai justement. Je te signale que la mer, l’océan et les bulots qui la peuplent, ne sont spécialement ma spécialité.
Enfin, je disais ça parce que je pensais qu’éventuellement d’autres auraient put survivre.
Mais c’est vrai que ce n’est pas ce qui a de plus résistant un humain. Bref. »


Répondit le mage pour se rattraper de sa maladresse. Il souffla un coup, se gratta la tête et répondit :

« Un geyser, c’est comme… Pfff, comment dire ? Dit-il avant de commencer parler comme un dictionnaire. C’est une source d’eau chaude des régions volcaniques qui jaillit en panaches de plusieurs mètre de haut… à intervalles réguliers lorsque en profondeur la vapeur d’eau fait exerce trop de pression.
M’ouais c’est ça.
Si tu n’as vécu que sur les côtes ou sur un bateau, il est légitime que tu n’en ai jamais vu. »


Et je te rassure, j’avais pas l’intention d’écrire sur les pirates en particulier. Mais maintenant que tu m’y fais penser, peut-être que je devrai noter quelques trucs. Le concept de la piraterie n’est pas le plus facile à assimiler pour la plus part des gens de mon peuple. De toute façon je tiens un journal au jour le jour. Enfin… ça dépend des jours, hein. »

Sid :
« Sache seulement, Horo, que ni toi ni qui que ce soit, ne pourrons me mettre sous les barreaux, dans les zoos, il y a aussi des vivariums ».

Horo jeta un regard oblique au singe.


« T’inquiètes pas pour ça, j’ai mieux à faire de mes dimanches matin. »


Répondit-il amusé face à ce qui était au fond une mise en garde subtile. Franchement il ne voyait pas bien pourquoi il serait mis une idée pareille en tête, qu’est-ce qu’il en avait à faire au fond que Sid joue les brigands des océans ? Rien. Il ne se sentait pas concerné, alors il ne s’en mêlerait pas, du moins tant qu’on ne s’avisait pas à le détrousser, lui. Bien sur ça ne voulait pas dire qu’il n’allait pas charrier le singe là-dessus dés qu’il trouverai une occasion.

« Qu’est ce que ça m’inspire… *Pffff* ça a changé en vérité. J’ai connu ça avec bien plus de monde, et bien plus cosmopolite aussi, et puis certains coins dans l’intérieur des terres ont l’air d’avoir salement morflé.
Mais c’est toujours mieux que part chez moi, je crois que tous les univers qui existent celui-là est d’loin le plus grand melting-pot. »

Sid a écrit:
Le Dracolith n’avait pas autant de répondant que certaines personnes qui ont croisés le chemin de Sid. La populace des pirates se qualifie des fois comme des pouilleux susceptibles au moindre regard dérangeant. La rencontre avec Horo était en soi, un vrai changement, ne serait-ce pour la modestie dont il faisait exemple. Le singe devait avoir des allures d’excité face au mage, qui gardait quoi qu’il arrive un calme inébranlable.
*C’est sur, un vrai dépaysement sur patte ce gars. Peut être qu’ils sont tous comme ça chez eux, ça doit pas être drôle tous les jours, arfarf* se dit le pirate ironiquement, le sourire aux lèvres.
Autant les Dracolith pouvaient être casaniers mais collecteurs d’informations par le biais d’un messager dévoué. Les pirates, eux, ne pouvaient trouver meilleurs informations qu’en les cherchant eux-mêmes par divers moyen qui leur étaient propre.
Pour marchander avec un pirate il faillait exceller dans l’art de la persuasion et surtout bien calculer ses propres positions, car la franchise pour un forban n’était pas monnaie courante à moins que cela aboutisse à une promesse sonnante et trébuchante.
En attendant, le singe se satisfaisait de l’explication du mage au sujet des geysers, c’était bizarre mais clairement expliqué et cela ne demandait nulles autres questions à ce propos. Lorsqu’Horo parla de son journal, Sid s’exclama :


« Aaaah…Mais en faite tu tiens un journal de bord, donc… voilà qui est intéressant car j’en tenais un aussi sur Vent d’Ebène, il faisait le rapport des richesses entre autre…aussi des exécutions… »
A partir de ce moment, Sid plongeât sa main dans les poches intérieures de sa veste, puis sortis des feuilles de gomme arabique et une pochette de tabac qui paraissait en bonne état malgré le séjour en mer…il répondit au Dracolith tout en essayant de rouler son tabac :

« De toute manière, même nous autres, nous avons du mal à assimiler le concept de la piraterie des fois…il faut savoir que la piraterie et sous l’effigie d’un code et queeeuh… » Sid ralentis sa cadence pour mieux se concentrer sur se qui devait être bientôt une cigarette, mais qui pour le moment n’était qu’un morceau de papier en proie avec le vent marin. Il reprit en balbutiant :

« Oui…c’est pas faciiileuuh…des fois de comprendre les exigences du code et… » *Meerrrde de cornedediou*, il venait de faire tomber la moitié de sa garniture sur le sable. « …le code… Bordel ! … c’est ce qui permet de maintenir l’ordre dans la hiérarchie des pirates, car oui monsieur, il y en a une…AAaah ! Mordious ! je n’y arriverai pas ! » il ralentit encor, fort concentré sur le tabac qu’il gaspillait à mesure qu’il marchait. Ses doigts de singe s’entrecroisaient autour du mince morceau de papier qui glissait entre ses phalanges et compliquait d’avantage la tache. Il continuait toutefois sa petite explication quoique entrecoupée de jurons divers de son cru.

«Mais tu me diras que le code pourrait nous priver de la liberté que nous convoitons tant…Ceeeuuh… n’est pas vraiment le cas, c’est juste pour éviter les mutineries au sein d’une jonque…cela n’empêche pas les exceptions, bien entendus » Il en était le meilleur exemple. « En dehors, c’est chacun pour soi et la bonne fortune pour tous, slurp…slurp » termina t-il en humidifiant la bordure du papier à rouler qui emprisonnait le tabac enfin tassé. Fier de lui, le pirate pris son pistolet et essaya en vain d’allumer sa cigarette avec le silex de la gâchette. Il haussa un sourcil, lorsque Horo vint à parler de Twoft :

« Comment ça, ‘l’intérieure des terres ont salement morflé’ » s’exclama t-il en remettant sa pétarde dans sa ceinture. « J’était pas au courant moi, en tout cas, ça ne s’est pas sentis ici. Que s’est- il passer ? » Préoccupé il marcha vers le mage ailé rattrapant son retard, sa cigarette en main et lui demanda en affichant son plus beau sourire :

« Dis, euuuh…au faite…tu n’aurais pas du feu ? »
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MessageSujet: Re: La plage Lumineuse   La plage Lumineuse EmptyMar 23 Fév - 9:19

Horo a écrit:
« ♪ L’adorable mignon petit primate sanguinaiiire ♪ » chantonna-t-il entre ses dents, les bras croisés dans le dos en se penchant vers le singe, un large sourire colgate collé sur la figure . Non sérieusement, ce type était carrément suspect mais une vraie distraction en soi. Horo avait l’air d’un enfant de cœur à côté de lui, de quelqu’un de calme et de raisonnable. Peut-être même de l’incarnation de la sobriété. Arf. Il y a des jours comme ça.

« Ha-ha, des exceptions qui confirment la règle, j’imagine. Vous ne faites que remplacer une autorité par une autre, c’est’ pareil, sauf que vous êtes une vingtaine de pouilleux entassés sur trois planche de bois perdues au milieux de la mer. Je préfère de loin le plancher des vaches, au lieu de rester coincé avec les même faces de pioches pendant des mois. Chacun son truc, hein. »


L’ histoire de code, de liberté, et tout le blabla de Sid ne l’avait pas spécialement convaincu. Il fallait dire que vouloir vivre sur un bateau, sur la mer, en pillant d’autres bateaux, eux-même sur la mer, ça ne l’emballait pas. D’ailleurs il souffrait du mal de mer, c’était dire. A la rigueur il put trouver ça drôle au début, mais il fallait bien avoir la vie extrêmement courte d’un humain pour y trouver son bonheur. Il haussa les épaules avec indifférence et ajouta vaguement ::

« Ouaip’, Twotf, ça a changé, ne me demande pas ce qui c’est passé c’est pas mon bled ici. Moi-même j’en sais trop rien. Un truc à explosé ou je ne sais trop quoi… »


Non, il n’était pas le mieux renseigné sur la question même si de ce point de vue là, il était curieux de savoir ce qui c’était passé. Il s’amusa un instant à voir son compagnon de route s’évertuer à soutirer quelques étincelles à son silex, pensent qu’après la saucée qu’il venait d’essuyer il ne fallait pas espérer quoi que ce soit. Puis Sid posa la question fatidique. Un large sourire éclaira le visage reptilien d’Horo peu de temps avant qu’une langue de feu rouge s’échappe de sa bouche, brûlant le bout des doigts du singe et la moitié de sa cigarette par la même occasion.
Après il se racla le fond de sa gorge et toussa un peu ce qui laissa malencontreusement échapper un nuage de suie.


« Ouais, je dois avoir ça en stock ! »

Puis constatant que Sid c’était prit le nuage de suie en pleine figure et qu’il ressemblait plus à un morceau de charbon qu’un pirate à cet instant précis, il rit et dit en guise d’excuse :


« Désolé, je ne suis pas un briquet sur pattes. »

Sid a écrit:
La chansonnette d’Horo avait le mérite de surprendre Sid. On aurait dis un vieux sénile qui causerait avec son chien. Bref un beau fouttage de gueule dénudé d’intérêt mais qui somme toute réussis à le vexer. Pire encor, Horo afficha large sourire provocateur qui sortis le singe de ses gons. Ni une, ni deux, le singe grimpa sur la tête du Dracolith et s’accrochant aux cornes, il beugla :

« Nan mais HO ! je t’y verrais bien toi sur une planche en bois pourris avec un bon pour aller dire bonjour à tes amies les murènes tssss… »
Ce n’était pas vraiment le genre de chose que Sid entendait souvent, mais de la part d’un « touriste », il fallait s’y attendre et quel touriste ! Un habitué des plancher des vaches qui se satisfaisait de l’apparence sans vouloir en connaître réellement les mécanismes compliquées de ce mode de vie pirates siiii…passionnant. Le poilu pirate redescendit de son perchoir écailleux gesticulant aussi rapidement qu’il était monté.

Lorsqu’Horo cracha sa petite flambée, Sid resta tétanisé un instant, les yeux rivés sur sa main qu’il vit disparaître quelques secondes sous une flamme rougeoyante. La peur de ne plus retrouver de main l’avait saisie tout comme la soudaine et foudroyante douleur qui teinta ses joues d’un rose virant au rouge vif. Ce pet de flamme avait néanmoins remplit son devoir laissant un bout de roulé fumant au bout des doigts cramés du singe. Rassuré d’avoir encore des doigts valide, Sid laissa échapper un :


« Aoutch… » Puis coinça dans la commissure de ses lèvres, le reste de la clope brulante. Il tira une bouffée qui consomma le restant de la cigarette de fortune. Une fumée grisâtre s’échappa de ses narines de primate.

« T’es bien aimable, même si en effet, tu ferais un piètre briquet et surtout un piètre chansonnier… »Il repensa à ce moment là, à la petite tirade ridicule entonné par le mage. Les joues rouges de Sid emplirent le visage simiesque indiquant non pas une douleur physique mais bel et bien un accès de colère qui le submergeait brusquement. Non seulement, il lui chantait des bêtises mais en plus il lui cramait les doigts sans crié gare.

« Et pis… qui t’as permis de chanter ce torchon musical, SURTOUT SUR MOI ! hein ? » Croassa Sid en sautant sur place. M’enfin, quelle audace de vouloir faire en improvisation, une boutade chantée, vide de rimes et de subtilités. Le pirate aussi savait chanter. Il aurait put répliquer : « O ! Toi, dragon asthmatique, surveille tes arrières, à vouloir faire la nique, tu te retrouveras avec du plomb dans le derrière !! » Ca, ça vaut son pesant de cacahuètes ou de bananes ! Il entama une course poursuite la crosse en main, le poing au ciel derrière Horo. Le voyage promettait être tourmenté.
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