"Bazaar": Magasin de Magie

Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Bazaar

"Bienvenue au grand magasin de magie tenu par Gavriel!
Ici vous trouverez forcément votre bonheur, que votre magie soit artificielle ou réelle, de la breloque (amulettes, pierres ou autres objets chargés d'ondes) au kit du petit sorcier, vous trouverez tout, pour améliorer vos pouvoirs ou vous faire passer pour un grand prestigitateur!

Le gérant lui-même, Gavriel, est un Illusionniste de grand talent. Quand il n'est pas là il laisse derrière lui une illusion de lui-même qui vous accueillera et vous conseillera comme personne. Mais n'essayez pas de l'escroquer, illusion ou pas, il est vigilant!

Toutefois les prix sont plus que raisonnables, mais demandez!"

Horaires d'ouverture:

Fermé le lundi.
Mardi, Mercredi, Jeudi et Vendredi: de 8h à 12h et de 14h à 20h
Samedi, Dimanche et jours fériés: de 14h à 18h

[align=center] Promotions actuelles sur les livres d'enchantement et kit de magie:
Tout à 20 écus! [/align]

"Bazaar": Magasin de Magie Antiqueshopexteriordp4

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Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Gavriel a écrit:

Ephraël a écrit:: Ephraël était heureuse que tout se passe bien, que ce cher Gavriel affiche une mine réjouie et qu'il semble enfin avoir le coeur un peu plus léger. C'était tout ce qu'elle avait désiré obtenir : quiétude et légèreté d'esprit. Ici, tout respirait la paix de l'âme et la sécurité. On sentait bien qu'une puissante entité veillait sur ces bois et que les personae non gratae ne devaient pas faire long feu en ce lieu...

Tout allait pour le mieux, la jeune femme aux cheveux de feu était accompagnée d'un homme charmant, ils se trouvaient dans un lieu exquis et pourtant, un sentiment étrange vint s'insinuer et nouer petit à petit les entrailles de la mage.. Que se passait-il ? Pourquoi, soudainement, se sentait-elle mal à l'aise ?

Elle se tourna vers Gavriel pour sonder son expression et pu y remarquer la même sensation de gêne..
L'homme vint se placer devant elle, dans une attitude protectrice, car le sentiment qu'ils n'étaient pas les bienvenus en ces lieux devenait de plus en plus fort. Cela ne la gêna pas le moins du monde, bien au contraire, elle fut rassurée de voir que sa sécurité comptait aux yeux du jeune homme. Après quelques minutes d'une attente dans un silence pesant, Gavriel lui proposa de quitter ces lieux pour se réfugier dans sa boutique.

Ne voulant plus rester ici, la jeune femme fit face à l'illusionniste et dit d'un ton légèrement inquiet :

"Oui, je crois que vous avez raison, il est temps pour nous de partir d'ici..Allons donc dans votre boutique, nous n'y gênerons personne."

Ayant eu l'accord qu'il semblait attendre l'illusionniste ne se fit pas prier. Il prit Ephraël par les mains et quelques secondes plus tard, ils s'étaient évaporés dans l'air. Plus rien ne subsistait d'eux, excepté les empreintes dans l'herbe verte laissées par leurs pieds respectifs.

Deux formes tourbillonnantes apparurent au sein d'une petite boutique de Carlotta, un peu vétuste et poussiéreuse, mais néanmoins chaleureuse et meublée avec goût. Gavriel n'avait pas encore eu beaucoup l'occasion d'y mettre les pieds, et elle semblait un peu abandonnée. L'enseignait se balançait sur la devanture avec la brise du vent dans un son de métal rouillé, et la pancarte "Fermé" pendait tristement à la porte. Le magasin comportait toute sorte d'objets étranges et intrigants, de la simple baguette d'aulnes aux multiples amulettes en passant par les bocaux remplis de divers objets nécessaires à certains rites magiques, tout attirait l'oeil et l'attention. Pierres, miroirs, philtres, herbes, on trouvait de tout dans un désordre ordonné. Un immense rayon de livres épais dégageait une odeur de cuir mêlée à l'encre et quelques bougies qui avaient entièrement consommé leur cire trainaient ça et là. D'une main, sans un mot, Gavriel guida sa compagne vers l'arrière boutique, moins encombrée et plus claire, où ils pourraient s'installer. En son centre trônait un immense piano, et dans un coin quelques fauteuils confortables autour d'une table basse, ainsi qu'une petite couchette dans une alcôve et quelques placards et autres étagères ici et là, où un certain nombre de livres reposaient aux côtés d'ustensiles de cuisine.

Ils avaient à peine quittés la clairière que le malaise avait disparu et malgré la beauté des lieux, Gavriel se sentit immédiatement rassuré de savoir Ephraël en sécurité ici. Il se tourna vers la jeune mage pour voir si tout allait bien, puis lui proposa à demi voix de s'installer avant de demander:

"Est-ce que quelque chose vous ferait plaisir, à boire, à manger, un feu de cheminée peut-être?"

Debout dans la pièce, il se sentait un peu gêné; c'était la première fois qu'il recevait quelqu'un dans cet endroit, et il avait conscience que malgré son côté intimiste et accueillant, cette boutique n'était pas de la dernière fraîcheur. Mal isolée, elle laissait filtrer quelques courants d'air, mais Gavriel n'avait pas trouvé meilleure qualité pour un tel prix. Quelques travaux s'imposeraient quand - et si - il parvenait à rentabiliser cet achat et faire fonctionner la boutique. Il n'ajouta rien au sujet de ce qui s'était passé à Brocéliande, car ils avaient tout deux sentis la présence qui les avait chassé. Il eut un petit sourire malicieux qui éclaira néanmoins son jeune visage, tout en écartant les mains pour désigner l'endroit:

"Peut-être une illusion pour rendre tout cela plus coquet? Nous sommes descendus d'un niveau, concernant le cadre!"

Ephraël a écrit:: Aussitôt arrivée dans le magasin, la sensation d'oppression cessa de peser sur la poitrine d'Ephraël. Un sentiment de sécurité vint la réchauffer et elle put enfin se détendre en compagnie de Gavriel.
Très intriguée par tout ce qui l'entourait, la jeune femme parcourut d'abord la pièce du regard puis, ne pouvant plus retenir sa curiosité, commença à déambuler dans la petite boutique pour toucher, voir et sentir tout ce qui trônait ça et là. C'était un endroit merveilleux comme elle les aimait, où tout était intriguant et ne demandait qu'à être testé, respiré ou lut. Un sourire éclatant sur le visage, la jeune mage revint vers son compagnon pour lui exprimer son émerveillement. On aurait cru voir une enfant dans un corps d'adulte.

"Votre boutique est sensationnelle! Vous avez beaucoup de chance d'en être le propriétaire. Cet endroit est vraiment un havre de paix comme je les affectionne."

Gavriel continua la visite des lieux et mena la jeune femme dans l'arrière boutique, où des fauteuils accueillants leur tendaient les bras. Ephraël se sentait chez elle, comme si cet endroit lui était familier depuis de nombreuses années. Acceptant l'invitation de Gavriel avec joie, elle s'installa confortablement au fond d'un gros fauteuil moelleux, calant ses pieds sous ses genoux et soupira d'aise.

"Ma foi, un bon feu de cheminée et une tasse de thé me feraient très plaisir, mais pensez donc aussi à vous ! N'avez-vous donc pas faim ou soif ?"

La jeune femme rit de bon coeur à la plaisanterie de l'illusionniste, mais tout ceci était parfait, il ne lui en fallait pas plus pour la satisfaire. La perfection, ça ennuie les gens..

"Oh non, ne vous inquiétez pas, la forêt où nous étions précédemment avait beau être magnifique, ici au moins je me sens chez moi et je n'ai pas à craindre que vous tentiez de me chasser à coups de pied dans le derrière ! Je vous assure tout est comme il le faut. Détenez-vous cette boutique depuis longtemps ? J'espère que les affaires sont bonnes.."

Gavriel a écrit:: Gavriel observait avec plaisir le regard d'Ephraël se poser ici et là, partout dans sa boutique, car il y sentait la curiosité et le ravissement que lui-même avait eu à collectionner tous ces objets le long de ces dernières années. Et puis la boutique avait été un vrai coup de coeur. Certes, elle était tassée entre deux bâtiments, petite et obscure, mais il s'y dégageait une telle chaleur, une telle intimité qu'il avait craqué. Et puis après tout, quel meilleur endroit pour vendre les choses mystérieuses de la magie?
C'était comme de partir à la conquête d'un vieux grenier inexploré, et d'y découvrir pleins de charmantes vieilleries; pleines de lettres jaunies, de livres au cuir fatigué ou de boîtes à musiques écaillées... Gavriel était d'ailleurs certains que parmi les vieux cartons qui étaient là avant son arrivée il y avait bon nombres de trésors insoupçonnés, cachées sous un tas de breloques inutiles.
En hiver, il y faisait un peu frais, mais avec un bon feu, c'était le meilleur endroit pour s'installer dans un fauteuil, lire des histoires en écoutant la neige tomber sur les carreaux dans la délicieuse odeur d'un thé à la cannelle en train de bouillir à côté...
Il inspira profondément, comme déjà charmé par cette idée... ses sens étaient bercé d'illusions et c'était la raison pour laquelle, plus que quiconque, il avait l'amour du vrai, et la capacité à ressentir, voir, entendre, humer ou toucher les choses comme personne d'autre.

Il sourit, flatté et touché par le compliment d'Ephraël et aussi conquis par les goûts de cette jeune femme qui coïncidaient décidemment beaucoup avec les siens.

"Ravi qu'elle vous plaise."

Il la laissa s'installer, puis revint vers le coin qu'il avait attribué à la cuisine et aux fourneaux et qui présentait l'avantage de ne pas avoir à laisser la jeune mage seule.
Il acquiesça à sa réponse, sur le qui-vive, tout en répondant:

"Ne vous en faites pas pour moi, je vais vous accompagner!"

Le bois était déjà dans la cheminée, de belles buches sèches prêtes à craqueler de plaisir, chatouillée par les flammes... Gavriel dégaina un petit Zipo qui venait de son monde, prit un petit bout de carton, l'enflamma et le jeta dans la cheminée qui s'embrasa presque aussitôt, ronronnant avec plaisir. A la lumière douce et chatoyante des flammes qui achevait de faire de cet endroit un nid douillet, Gavriel s'empressa de remplir une théière de quelques feuilles aromatisées - elles aussi issues de son monde, et détentrices d'un goût sucré et fruité qu'il n'avait jamais retrouvé ailleurs, avant de la remplir d'eau et de l'accrocher au-dessus des flammes de la cheminée.
En attendant que l'eau chauffe, il servit tasses et assiettes, présentant une boîte de gâteaux qu'il ouvrit d'un air suspect avant de murmurer en les présentant à Ephraël:

"Vous pouvez me faire confiance pour le thé, mais je ne suis pas sûr de devoir vous proposer des gâteaux avec... j'ai l'impression qu'avec le voyage, ils sont devenus un peu sec..."

Il sourit avec humour pour cacher sa gêne avant de murmurer "Je suis vraiment désolé!", puis, rassuré par les paroles d'Ephraël, finit par s'asseoir à ses côtés tout en surveillant la théière du coin de l'oeil. Revenant à leur conversation, il ajouta:

"En effet, je ne vous chasserai pas, vous pouvez être rassurée."

Il passa une main dans ses cheveux en réfléchissant d'un air rêveur avant de répondre à ses interrogations:

"Et bien... pour être franc, je suis arrivé il y a peu ici. Je n'ai eu que le temps de m'installer, de mettre quelques articles en rayon et puis, un peu fatigué, je suis parti me promener, découvrir le coin... et c'est là que je vous ai rencontrée, à la muraille... Alors je ne peux pas vraiment vous dire ce que vont donner les affaires, je n'ai encore jamais ouvert la boutique!"

Il eut un rire franc et ajouta:
"D'une certaine façon, vous êtes ma première cliente potentielle!"

Puis, toujours souriant, il s'empara de la théière pour verser le thé fumant dans leur tasses respectives, avant d'en tendre une à la jeune femme d'une main; la sienne dans l'autre, tout en ajoutant:

"Et bien... à mon futur succès commercial!"