Taur Lesgalen

Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Ce n'est plus un endroit mais une petit forêt, ce qu'il reste de cet endroit magnifique qu'était Taur Lesgalen, le dernier vestige, comme la cascade qui se trouve en Oblivion. Et tout comme les terres qui l'acceuillent, elle est devenue infiniment sauvage et méfiante envers tout étranger....
Taur Lesgalen 101295~Sentier-de-foret-sillonnant-un-bosquet-de-sequoias-Affiches

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Afsan a écrit:: Cela faisait déjà trois jours qu’Afsan traînait sa bosse dans le pays de Twotf, s’hasardant sur des chemins dont il ne connaissait le sobriquet, mais qui ne cachèrent leurs beautés aux yeux du baroudeur. Son chemin devenus sentier, venait de l’amener au devant d’imposants arbres, groupées à la façon d’une armée passive, endormie et pourtant aspirant d’une certaine méfiance. Les branches semblaient alourdies par le temps et par l’histoire que le sorcier ignorait, étranger à ces lieux, il ne pouvait qu’éprouver du respect en cet endroit étrange et beau : c’était une forêt.

Pour Afsan c’était comme une vaste oasis, aussi luxuriante que riche par sa diversité, mais ce n’était pas comparable aux minuscules îlots de verdure perdus au milieu de l’enfer brûlant, non, les arbres ici avaient des aspects de colosses de bois étalant leurs ramures de feuilles et d’épines. * Comme les piliers du ciel* pensa le sorcier en se remémorant les vieilles légendes dont son maître faisait éloges * Ceux qui, avant les dunes, protégèrent la terre du soleil foudroyant*. Les êtres disparaissent, mais la mémoire reste, c’était la seule chose qui résistait aussi bien au vent qu’à de l’érosion du temps et cela semblait être à travers la jeune Chiitsa, qu’Afsan voulait transmettre sa connaissance étrangère, peut être riche mais pourtant mourante .

Le chuchotement du vent parmi les branches l’éveilla de ses songes. Afsan voulait lever son écharpe pour se laisser entendre les moindres bruits de la forêt ajoutée à l’écho lointain d’un pivert. Tandis qu’il déambulait lentement sur la route bordée d’une colonnade de résineux, sa tête restait levée vers le ciel, de quoi s’en donner le torticolis. Jusqu’à ce qu’une légère douleur sous sa plante du pied l’arrêta dans sa marche. Soulevant son pied, il y découvrit une bien étrange fleur de bois, c’était une pomme de pin, les bordures du chemin en étaient tapissés. Le sorcier perplexe, se baissa pour contempler de plus près cet objet complexe. Soudain, ses oreilles se braquèrent vers l’arrière, alarmées, son volt face s’ensuivis d’une expression stupéfaite d’un curieux spectacle…

Yoko a écrit:: Curieux spectacle s'il en est un; dans la tiédeur moite d'un rayon soleil qui se faufilait entre les pins, sur le sol moussu encore tout frais de rosée reposait ... une théière. Reflétant mollement la lumière du matin l'objet indolent semblait narguer le visiteur.

Noire et massive, son aspect lourd laissait deviner qu'elle devait être en fonte. Posée là, en évidence et de la manière la plus saugrenue qui soit, comme si ce n'était ni fruit du hasard ou de l' inadvertance, mais bien à dessein. Bizarre. Pourtant on aurait put jurer qu'il n'y avait rien une minute encore.

Hormis la bizarrerie de cette apparition - à moins que le manque d'attention ou l'ombre d'un capricieux nuage ne l'ai caché au yeux d'un spectateur - l'objet avait quelque chose de profondément indolent. Si il peut paraître étrange d'avoir un pareil ressentit vis à vis d'un objet, pour celui-ci ça semblait être tout à fait normal. La théière dégageait une certaine énergie, non pas qu'on eut put soupçonner cet objet domestique d'être quelque puissant artefact magique, mais pour quelqu'un d' initié au monde invisible et aux secrets de la magie comme l' était Afsan cette étrange vaisselle avait quelque chose en plus. Ho, pas grand chose sans doutes, peut-être avait elle était fabriquée par des artisans bien particuliers, ou était-elle trés ancienne. Impossible de le savoir.

Avec son décor perlé de son bec recourbé comme le cou d'un cygne, avait quelque chose d' élégant, de beau de sobre. Rien autour de l'objet de ne laissait deviner son histoire, pas de cendres, pas de traces, pas moindre indice qui expliquerait les circonstances de son abandon.

Afsan a écrit:: Serait-il en proie à la fatigues ou à quelques hallucinations, peut être un défaut d’attention, mais pour autant Afsan était sur… il aurait juré de n’avoir rien vus avant de s’être retourné. Pourtant sa vue ne lui faisait pas défaut, c’était bien un objet que vis le voyageur au premier coup d’œil. La silhouette aux formes familière quoique différente par sa circonférence, avait l’air de n’attendre que lui.
Là, campé en vedette sur le sentier : une théière… d’une forme généreuse et élégamment forgée se découpant de la mousse clair par sa couleur noir de jais, elle avait chatouillé la curiosité du voyageur par sa singularité. Mais outre son aspect, cette théière n’avait tout de même rien à faire dans une forêt, sans oublier qu’elle « trônait » au beau milieu d’un chemin. Mais qui sais, tout peut arriver en ces lieux. Peut étre un marcheur malhabile l’aurait-il égaré par inadvertance (bien que la chute d’un tel objet sois loin de passer inaperçus) ?.

Nan, Afsan avait beau émettre des hypothèses, cela ne répondait pas au fait qu’elle ne présente aucunes trace d’égratignures ni même de poussière. Le sorcier jeta un œil aux alentours à la recherche d’une éventuelle personne. La seule présence qu’il sentit était concentrée dans cette théière à ses pieds. Il la prit donc délicatement entre ses mains et remarqua quelque chose qui le fit sourire: une lucane déambulait sur le sommet de l'objet et finissait sa route en grimpant sur le bec.

« Voilà une théière pleine d’originalité, curieux qu’on est put t’abandonner avec d’aussi belles finitions que tu arbore là… » dit-il rêveusement à celle-ci.

Cette rencontre importune le décida à faire une pause. Après tout, le cadre était idéal avec même l’option de ce faire un thé. Le voyageur quitta des yeux sa trouvaille pour chercher dans ses poches un sac de feuilles de thé et quelques sucreries pour ragaillardir ses jambes fatiguées. A peine avait-il eu le temps de sortir ses affaires qu’il ce retrouva une nouvelle fois perplexe vis-à-vis de la théière…

Yoko a écrit:: Quelle matinée superbe, vraiment !
Les oiseaux cuicuitaient, les écureuils écureuillaient, et les moucherons moucheronez dans l' harmonie, la fraîcheur et la clarté la plus vivifiante et stimulante qui soit ! Ha ! Qu'il est bon de se sentir en parfaite cohésion avec son environnement, d' avoir l'impression de faire partit d'un tout, d'être l'une des nombreuses petites ramifications du grand pins parasol de la vie...
Ha ! Merveilleuse, merveilleuse matinée !

Hey ! Mais attendez une minute !
Il y a un problème.
La théière, oui toujours la même, ne c'était-elle pas déplacée d'une bonne quinzaine de centimètres sur la gauche ?! Allons, allons ! Soyons sérieux, les théières ne se déplacent pas toutes seules les enfants ! Mais pourtant ! Mais pourtant ? Afsan avait forcément bousculé l'objet , il n'y a pas d'autre explication. Comment ça non ? En était-il absolument sur ? Oui ? Non ? Peut-être ?
Mais alors ?

Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Afsan a écrit:: Alors, il y avait de quoi se rendre perplexe. Certes cette insolite théière ne semblait pas manifester des instincts belliqueux, ni rien de spécial d’ailleurs, maaaaais lorsqu’Afsan leva les yeux vers l’objet charnu, il remarqua un changement, minimes mais…impossible de dire quoi.

Peut être est-ce les rayons du soleil léchant la surface dodu de la théière qui auraient décliné…non c’est pas ça…peut être est-ce alors en la posant sur une pierre en équilibre, elle se serait incliné sous une autre face…non plus…mais en tout cas il pouvait en mettre sa main au feu, elle cachait quelque chose cette petite théière. Un peu comme dans cette histoire avec une lampe magique dans laquelle séjournait un Djinn… Ah oui ! Un caravanier lui avait raconté ce récit pour agrémenter le repas, en disant que c’était le meilleur conte qui soit. Bon il y avait pas de quoi déplacer des montagnes…déplacé ?... oui c’est ça ! on aurais dit que ce petit contenant en fonte s’était déplacé ! Il hocha la tête, réfutant ses pensées, il se sentait stupide à se torturer l’esprit pour une théière.

Le voyageur dubitatif s’assit en tailleur devant sa trouvaille sans la quitter des yeux penchant parfois la tête d’un coté, puis de l’autre comme pour analyser l’objet sous toutes ses coutures. Il posa par la même occasion sa poche de thé et son paquet de sucrerie face à lui s’attardant à défaire le nœud de son sachet.

Quand soudain, résonnant dans l’arbre à proximité, des coups successifs firent sursauter le malheureux qui détourna son attention vers la source du bruit inhabituel. Personne ne pouvait avertir Afsan que le tapage venait d’un oiseau sculptant son nid… Personne ne pouvait lui révéler ô combien il y avait d' habitants dans cette petite forêt, de toutes races et de toutes formes...

Yoko a écrit:: S'il venait à l'esprit du voyageur égaré de vérifier si l'objet avait bougé à nouveau, il ne serrait pas déçu. Le mage pourrait remarquer que la théière était, non plus bien stable sur son pied monolithique, mais en train de se balancer doucement sur sa panse, comme si on l' avait renversée sur le côté. D'ailleurs elle ETAIT renversée sur le côté, il n 'y a pas de "comme si" qui tienne. Toute seule ? Le faible mouvement de basculement s' arrêta naturellement, en faisant crisser quelques minuscules gravillons. Son petit capuchon gisait à peine plus loin, prés des pâtisseries.
Bizarre cette histoire...

Il paraissait saugrenu qu'un objet s' anime tout seul, peut être était-il plus raisonnable de penser qu'une créature sachant se rendre invisible s' amusait des réactions d'Afsan, qui sait ?

A moins que ces odeurs de résine de pin ne monte à la tête du curieux et ne trouble ses sens... Après tout, il n'y était pas habitué, le pauvre biquet.

Ou peut-être fallait-il se pencher pour un excès de soleil sur sa tête, un manque de calcium ou le décalage horaire dut au voyage pour expliquer l' étrange expérience qui vivait le mage ?

Afsan a écrit:: Nerveusement, Afsan échappa un petit rire qui le ridiculisait d’avantage, pour la première fois depuis des années passée sous un soleil de plomb, le sorcier se demandait s’il n’était pas en proie au mal du pays. Il se frotta vigoureusement les yeux en relevant son écharpe, non pas par fatigue, seulement un prétexte pour solliciter sa concentration. Ce monde lui faisait effet…un peu trop même…

Et cette théière… Pfff, la voilà renversé maintenant ! Manquerai plus qu’elle fasse des pirouettes en restant en équilibre sur le manche tiens… Et quoi ? Il y avait lui, les arbres, les oiseaux, le chemin et…la théière. Ce n’était pas comme s’il y avait lui, un groupe de farceurs dissimulés et la théière… ou encore, un groupe de farceurs dissimulés dans la théière. Or après une énième analyse complète de l’affaire, il ne pouvait y avoir qu’une solution possible : elle serait magique. Si c’était le cas, alors le sorcier compris vite pourquoi on l’aurait abandonné inopinément. Et quand bien même, Afsan n’était pas sot, cet objet aussi malin qu’il en paraissait, ne semblait se manifester seulement lorsque le voyageur avait le dos tourné.

Et bien soit ! Afsan se leva dare-dare en quête de branches sans décrocher du regard les faits et gestes du récipient. Il ne faut cependant pas ; dans ce genre de situation quelque peu…absurde ; se laisser trop hypnotiser par sa vigilance au risque de se retrouver comme le pauvre Afsan, les quatre fers en l’air. A vouloir trop se concentrer sur la théière, il s’est prit lui même à son propre piège en s’emberlificotant dans une racine. Ca sent le pipo, le pipo vous dis-je !