La Bergerie

Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Voilà où vivaient les trois petits cochons et non pas dans une porcherie! On ne sait pas vraiment le fin mot de l'histoire mais dans un terrain caillouteux à flanc de montagne elle trône tranquille, l'endroit est plaisant et il est toujours agréable de s'y arrêter, ceci dit on ne sait jamais ce qui peut se passer!

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Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Sookie a écrit:: [align=justify] L'aluvion/Brocéliande.

Sookie avait marché droit devant lui, il ne connaissait pas du twotf aussi allait-il à l'aveuglette mais il avait confiance en la vie et cela le servait très souvent. Il y a des êtres qui souffrent et il en avait rencontré plus d'un sur son chemin et il y en a d'autres sur qui tout semble glissé comme si rien ne pouvait les attendre. Et lui était de cette sorte là, sauf que ... oui il pouvait être atteint. C'était arrivé et ca arriverait surement encore mais tel n'était pas vraiment la question. Il restait malgré tout persuadé que rien ne peut être si grave qu'il le semble et que tout s'arrange toujours un jour.

Il avait quitté Brocéliande sans le savoir, et c'étati retrouvé sur un chemin de petits cailloux blancs qu'il avait suivit en se disant qu'il le ménerait bien quelques part. Car aurait pu être près de la sorcière qui vous dévorait tout vivant ou encore près de l'ange déchu qui vous dérobait votre bien, mais non ... le chemin avait été clément avec eux et avait mené leurs pas près de la bergerie. Il avait marché assez longtemps mais pour lui elle était une plume et n'opposait aucune résistance. Elle semblait être dans un moment ou elle avait perdu toute défense même l'envie de protéger l'essentiel : sa vie.

Il poussa la porte de son épaule pénétrant en l'endroit ou Irfane s'était aussi réfugiée un peu avant pour se reposée. Les choses s'entrecroisaient et se répétaitent d'étrange façon alors que tout cela lui demeurait étrangé. Car quelque part dans Oblivion c'était autour d'Irfane d'affronter Hoël et peut être finir exactement comme Morganne. Mais lui ignorait les noms eet les histoires de toutes ces gens, même si, curieux comme il était ça l'aurait bien intéressé. Il posa la jeune femme sur le lit et s'en alla vérifié que toutes les fenêtres étaient fermés alors qu'il avait recommencé à chanter.

"A la claire fontaine" "Il était une bergère" "Trempe ton pain marie" et bien d'autres chansonnettes qui avaient bercées son enfance. Ça mettait un peu de gaieté dans l'air frais qu'il tentait de réchauffer. tout d'abord il avait trouvé un peut de bois qu'il alluma dans la cheminée et en avait trouvé sur le coté qui avait été coupé et rangé bin soigneusement. Le bois était tellement sec que cela devait faire un bout de temps et l'endroit semblait abandonné plus qu'autre chose.

Il trouva un bassin et le remplit d'eau qu'il réchauffa près du feu avant de venir s'assoir à coté de Morganne avec un chiffon multicolore mais propre - il s'en était assuré - et il s'arrêta de chanter tout en lui enlevant doucement sa robe qui ne ressemblait plus à rien du tout.

"Tu m'excuseras, mais je t'en trouverais une autre si il le fait, celle là faut au moins la nettoyer et la recoudre. Et toi pareil d'ailleurs"

Le peau marbrée de la fée l'inquiétait légèrement, ce qu'il avait transmis l'avait un peu guérie et certainement fortifiée mais il était bien conscient que ce n'était pas suffisant. Peut-être lui fallait-il beaucoup de repos et d'attention et cela il pouvait faire en sorte d'en donner mais au delà, si elle se mettait à sombrer dans un comas il n'était pas certain qu'il ne doive alors partir à la recherche d'un guérisseur puissant. Et encore peut-être le temps de trouver qu'elle serait déjà morte.

"Je te rassure, pour plus tard, quand tu reprendras tes esprits, je ne suis pas un profiteur, ni vicieux et je te le dis tout de go je suis très amoureux et fidèle, donc tu n'as rien à craindre"

Il faisait ce commentaire en la lavant puis l'essuyant ce qui lui permettait de voir ce qu'il en était des blessures que possédaient oui ou non ce corps et si il y avait infection ou non. Il se disait qu'il violait sans doute une certaine intimité et donc sachant la détresse de cette femme qui n'avait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'on l'entende crier il voulait faire en sorte qu'il n'y ait la aucune ambiguïté. Parce qu'en réalité Sookie n'avait aucune petite amie et n'avait jamais réellement aimé personne. Mais qui allait s'en soucier, ça ne changeait rien au fait que ce n'était pas la demoiselle mais son bien être qui le préoccupait en cet instant.

"Et voilà ma belle, tu es toute propre, tes blessures se sont cicatrisés mais je crois ... et tu dois le savoir que tu as perdu beaucoup de sang. Va falloir que tu t'actives pour t'en refaire un peu et dès que tu auras dormi je te ferais une bonne soupe, ou du moins j'essayerais avec ce qu'il y a ici, bref on en reparlera plus tard, maintenant faut que tu te réchauffes"

Il remonta une couverture jusqu'au menton de Morganne, qui pour l'instant se laissait tellement elle n'avait pas de force mais il n'était pas certain que d'un moment à une autre elle ne deviendrait pas une malade réfractaire et tout ce qui suivait. Il alla faire tremper la robe de cette derniere tout en revenant près d'elle il ajouta.

"D'ailleurs au cas ou tu voudrais quelque chose moi c'est Sookie"[/align]

Morganne a écrit:: L'homme -car c'était bel et bien un homme- l'avait pris dans ses bras. Elle eut alors un hoquet de surprise, se souvenant de ces mains de vieille femme qui l'avaient bercé par le passé. Après le meurtre dans la forêt et la course effrenée, Morganne avait quitté son monde et s'était retrouvé dans des lieux inconnus. Une vieille femme l'avait recueillie et avait soigné sa fièvre pendant des semaines durant. Pour la deuxième fois dans cette longue vie, quelqu'un prenait soin de Morganne comme d'une simple mortelle. Comme d'une simple femme. Elle aurait souhaité pourtant que ce soit un autre qui le fasse. Elle n'avait voulu de Laar qu'une seule chose. Qu'il vienne la secourir, alors qu'elle gisait blessée. Mais Borëale l'avait fait à sa place. Et à présent un parfait inconnu la serrait contre son corps. Morganne n'avait pas la force de pleurer, le froid s'était emparé de tout son être. Il s'en prennait à tous ses sens. Sa vue se brouillait, son ouïe défaillait. La seule chose qu'elle ressentait était le parfum agréable de cet inconnu, et la chaleur qui se dégageait de son être. L...

Son esprit se bloqua à l'évocation de son nom. Elle fut de nouveau hors de la forêt, agenouillée par terre. Les yeux rivés sur l'homme au dessus d'elle, elle sentit qu'elle pleurait à nouveau.
"On n'aime pas les morts, Morganne" tonnait la voix grave de son père.
L'enfant qu'était alors Morganne poussa un cri de rage, détestant tout à coup ce visage ancien, sage.
"Mais elle était ma mère, je l'aimerai toujours!"
La chevelure argentée de son père était la même que celle de Morganne. Mais les souvenirs étaient si anciens qu'elle ne pouvait plus distinguer avec précision le visage de celui qui l'avait engendré. Puis abandonné. Mais la voix, elle ne pouvait l'oublier. Elle ne pouvait oublier ni les mots qui s'étaient gravés dans l'être de Morganne, pour toujours.

"On ne peut aimer les morts, Morganne. Oublie les morts, chasse les de ton coeur".

Morganne reprit ses esprits et se rendit compte qu'elle n'était plus contre le sol glacé de Brocéliande. Elle tenta de tourner la tête mais l'étranger la tenait fermement. Elle voyait seulement la lisière de Brocéliande, qui s'éloignait à chaque pas. Les plantes semblaient se tendre vers elle, essayant en vain de la retenir. Mais elle était déjà trop loin.

"Adieu" murmura-t-elle, avant de replonger dans le néant.

**

Lorsque Morganne revint à elle, elle constata avec surprise qu'elle n'avait plus rêvé. Une barrière mentale était née entre elle et son passé. Elle avait beau chercher, elle n'arrivait plus à retrouver la douleur dans ses souvenirs. Oh bien sûr, son être n'était que des miettes éparpillés pour toujours. Mais au moins elle ne pouvait souffrir de son passé. La seule chose qui se répétait sans cesse dans son esprit étaient les mots de ce vieux fou qui l'avait rejeté alors qu'elle rampait à genoux devant lui, le priant de l'accepter, de la protéger, d'accomplir enfin son devoir de père. "On n'aime pas les morts, Morganne". Soit, elle n'aimerait pas les morts. Elle allait extirper l'amour de son coeur. Mais ensuite... Que resterait-il d'elle?
Laissant de côté ses divagations, elle essaya de comprendre où elle était. Les yeux toujours fermés elle sentit quelque chose de doux sous son dos. Elle était allongée sur un lit, dans une pièce qui était chaude et agréable. Et surtout, il y avait toujours cette même voix au dessus d'elle qui chantonnait. Elle sentait aussi quelque chose d'autre sur son corps, comme un chiffon qu'on passait à rythmes réguliers.

Alors elle ouvrit les yeux, n'ayant à offrir à cet inconnu que des yeux jaunes et inquiétants. L'ambre avait rempli ses iris, chassant tout le vert de ses yeux. Tout le sacré avait quitté son corps. Qui était-elle à présent? Que lui restait-il?
Elle baissa les yeux sur son propre corps et constata qu'elle était de nouveau nue. En présence d'un homme. Inconnu. Encore. Elle ne rougit pas, car elle savait son corps dénué d'imperfections. Elle n'était de toute façon pas en mesure de lutter. Elle planta son regard inquisiteur dans le sien, cherchant à comprendre ce qui lui arrivait. Pourquoi l'avait-il amené ici? Pourquoi la soignait-il? Que devait-elle donner en échange?
L'être qu'elle aimait n'avait pas eu une telle attention pour elle. Alors pourquoi un inconnu le ferait-il? Elle se concentra, essayant de remémorer son visage, cherchant dans sa mémoire. Mais nulle part dans ses souvenirs elle ne se souvenait de lui. Leurs chemins se croisaient pour la première fois à ce qu'il semblait.

"Pourquoi..."

Elle tenta de parler, mais sa voix était soudain tellement rauque et brisée qu'elle dut s'arrêter, effarée. Ou était donc passée sa voix mélodieuse de fée? Elle n'eut pas la force de porter la main à sa gorge. Ou non... Elle avait toute la force qu'elle voulait. Elle pouvait se lever, marcher, danser. Mais elle ne le voulait pas. Elle ne voyait pas pourquoi elle devait revivre sa vie à nouveau. Devait-elle subir des siècles de souffrances à nouveau? Comment avait-elle achevé ce cycle de douleur la dernière fois? Qu'avait-elle fait pour se libérer du chagrin? Comment...
Soudain elle se souvint, et ses pupilles s'élargirent. Elle pouvait recommencer, redevenir celle qu'elle était avant de venir ici.
Comme répondant à ses questionnements, l'étranger s'adressa de nouveau à elle. Sa voix était agréable et rassurante.

"Je ne te crains pas" murmura-t-elle à demi-voix. Elle détourna la tête, essayant de mieux voir la pièce. "Et il n'y a rien de quoi on pourrait profiter en moi, de toute façon"

Mais après tout ça ne lui déplairait pas. Elle se sentirait peut-être femme à nouveau. Une femme désirable. Ce qu'on avait oublié de lui dire pendant ces dernières années.
Elle s'était réchauffée et le froid de l'hiver ne lui faisait plus peur. Les larmes avaient déséché ses yeux et elle ne sentait ni son cœur, ni la plaie qui lui ôtait doucement la vie. Elle porta une main à son propre visage et constata que sa peau était encore glacée, malgré la sensation de chaleur dans son corps. C'était donc cela dont il parlait lorsqu'il lui disait de se réchauffer. Il s'était relevé et elle tourna brusquement la tête vers lui, effarée. Elle ne voulait pas qu'il parte. Elle ne savait ni qui il était, ni ce qu'il faisait dans Brocéliande au moment il l'avait rencontré. Mais il l'avait recueilli. Maintenant que ses esprits revenaient, elle se souvenait qu'il l'avait bercé alors qu'elle sombrait dans les limbes. Il l'avait porté dans ses bras jusqu'ici et s'était occupé d'elle comme d'une enfant.
Mais il ne pouvait pas savoir pourquoi elle était ainsi. Et si elle était mauvaise? Et si elle était méchante? Et si elle gisait dans Brocéliande parce qu'on avait essayé de la tuer à raison? Seul un être au coeur d'or pouvait faire cela. Un être que Morganne ne serait jamais, et qu'on rencontrait rarement. Un être qui suscitait chez elle la curiosité et l'admiration.

"Reste" lâcha-t-elle à demi-voix. Mais il ne pouvait l'entendre, il était déjà de l'autre côté de la pièce.

Cependant il n'était pas partit loin, et quelques secondes plus tard il était revenu aux côtés de Morganne. Lorsqu'il se rapprocha, elle l'attrapa par le poignet, avec une vigueur insoupçonné dans un corps aussi malade et faible. Ce faisant elle s'était redressée assise dans le lit, ses couvertures glissant à ses pieds.
Elle ne savait pas pourquoi elle faisait cela. Mais elle savait qu'elle ne voulait pas rester seule dans cet endroit inconnu et peu familier. Il l'avait sauvé et lui avait en même ôté la possibilité de disparaitre dans Brocéliande. Confuse, elle relâcha son poignet et se recula.

"Je ne veux plus dormir. Je fais des cauchemars quand je dors..."

Elle sonnait comme une enfant, mais c'était pourtant vrai. Sa voix perdait peu à peu sa résonance rocailleuse, mais elle n'arrivait toujours pas à atteindre la mélodie féerique qui l'habitait habituellement.
Elle fut quelque part heureuse et soulagée de connaitre son nom. Même si ce n'était qu'une petite information.
Elle se recula dans son lit, tirant au mieux la couverture sur elle. Il l'avait déjà vu nue, et elle n'avait probablement plus aucune dignité. Elle n'avait même pas envie de faire semblant d'en avoir une.

"Qui es-tu Sookie?" demanda-t-elle, doucement.

Elle aurait voulu demander pourquoi il avait fait cela. Mais après tout... pourquoi pas? Son problème était qu'elle posait trop de questions et fouillait trop. Peut-être devait-elle arrêter de suivre ses principes? Elle faisait fausse route avec ses principes.
Sa question pouvait sembler étrange mais elle l'aiderait peut-être à mieux comprendre qui elle-était elle-même. Car elle ne le savait plus. Ou du moins si... elle le savait. Mais elle n'osait le dire.

"Je suis Morganne"

Sookie a écrit:: [align=justify]Oui Sookie était bel et bien un homme même si il avait la capacité de prendre l'apparence d'une femme il ne se sentait pas plus féminin que ça et ça ne l'avait jamais particulièrement attiré. Il se contentait très bien de ce qu'il était et de son apparence ma foi pas plus mal qu'un autre. Probablement qu'il n'avait pas une beauté transcendante mais sa lumière, sa joie, sa bonne humeur et sa douceur parfois lui donnait un charme que beaucoup n'aurait su égaler. Le problème pourtant n'était pas là puisqu'il s'agissait de veiller sur une femme ou demoiselle - il n'en savait rien - qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Visiblement elle était en proie à des démons intérieurs, ou à des regrets éternels et cela il ne pouvait le savoir puisqu'il n'avait pas la possibilité d'entrer dans ses pensées. Si bien sur il aurait pu mais même si il n'avait pas une centaine d'années - 26 ans exactement - il avait assez vécu pour avoir appris que ce n'était pas du tout une bonne idée. L'esprit et les pensées d'une personne pouvait très bien se tromper à propos d'elle même et amener celui qui s'y penche sur de très mauvaises conclusions. Il finirait donc par savoir ce qu'il pourrait ou qu'elle lui laisserait voir si elle allait mieux.

Physiquement parce que moralement il était évident qu'elle était prisonnière d'un histoire personnelle très lourde. Sookie pouvait être bon - en général il l'était - mais ce n'était pas le bon samaritain et il ne se faisait aucune image de la personne qu'il avait secouru. Il ne pourrait pas tant qu'il ne la connaitrait pas mieux et si ça se trouvait ce serait peut-être jamais. Tout ce qu'il voyait c'est qu'elle avait besoin d'attention et de soin et que jusqu'à preuve du contraire il n'avait pas raison de ne pas lui en fournir.

Alors qu'il se passait de l'eau sur le visage pour se tenir éveillé, après tout il était mi humain et un métamorphe même s'il peut faire beaucoup de chose à besoin de reprendre ses forces comme la plupart des gens plus normaux. Du moins ceux qui ne sont pas des anges, des démons, des dieux ou toutes ces races qu'il avait découvert depuis ses pérégrinations alors qu'il avait jugé que sa petite sœur était capable de se contrôler. Il entendit une voix, très lointaine, mais c'était celle de la dame à n'en pas douter car il n'y avait personne d'autres ici et il se rapprocha du lit de façon à ce qu'elle puisse le voir. Il avait bien entendu la question même s'il ne s'était pas précipité pour y répondre mais il n'y avait ps milles raisons et aucune n'était magique.

"Parce que j'étais là" commença t'il par dire tranquillement "et que je vous ais vu à terre. Parce que je ne suis pas sans cœur ou alors que je n'aimerais pas avoir des remords toute ma vie en me disant "Mais qu'est elle devenue?" et tout simplement je crois parce que ma mère m'a appris que c'est ainsi qu'on se comporte quand l'on rencontre une personne dans une telle situation"

Et puis dès le départ, du moins très tôt Sookie avait du veiller sur lui, sur sa mère, sa grande sœur et particulièrement la petite. On ne pouvait pas dire que c'était une habitude mais ce n'était pas des situations qu'il fuyait et lui il aurait pu rajouter que le "pourquoi" aurais surtout du être posé à celui qui s'enfuyait. Mais il était évident que la vision des choses étaient différentes par ici - comme dans la plupart des endroits ou il allait d'ailleurs - et qu'il allait falloir s'attendre plus à des déceptions que le contraire. Dommage pour une arrivée qui avait si bien commencé avec des lumières, des rires, de la neige, des marrons et du vin bien chaud.

De là ou il était il pouvait apercevoir ses étranges prunelles jaunes, un couleur qu'il avait rarement vu et il remarqua qu'elle avait du mal à sortir ses mots aussi laissai t'il tomber des gouttelettes de ses doigts qu'il avait trempé dans de l'eau tièce pour ne pas la refroidir. Il ne savait pas si il était bon pour elle de boire et quoi exactement, il ne voulait donc pas prendre de risque. Il fit un signe de la main qui voulait "doucement" mais ne connaissant pas celle qu'il avait sauvé il ignorait aussi quel était son degré de patience.

"Et bien tu as grand tord" déclara t'il à sa seconde déclaration "Si ma fiancée se trouvait dans cette pièce elle serait très jalouse et crois moi, elle n'a rien à envié de personne. De ce coté là je crois que la nature à été plus que généreuse avec toi. Pour le reste ... je ne te connais pas, mais à mon avis il doit être difficile de t'oublier"

Il souriait chaudement et parlait très simplement, comme s'il s'amusait, ce qui ne donnait aucune impression de trouble ou de double sens dans les paroles qu'il pouvait prononcer. D'une certaine manière Morganne aurait pu dire dans les gestes qu'il avait, la façon dont il la traitait que c'était un peu comme si elle avait été sa sœur. Lui-même qui n'était pas un complet insensible avait appris que c'était la meilleure vision à avoir quand on se trouvait dans une telle situation car si la situation prenait un autre tour ça amenait toujours des ennuis. Il se doutait au son des paroles qu'elle prononçait qu'elle avait un très grand besoin d'être aimée et désirée, et sauvée aussi mais il fallait établir dès le début que ça ne pouvait pas être lui si il voulait véritablement l'aider.

Il revint s'assoir près d'elle car elle semblait avoir très peur de se retrouvé seule et il pouvait parfaitement le comprendre. alors qu'elle lui demandait autre chose il prit la main qui s'était accrochée à son poignet faisant encore en sorte de diffusé de la chaleur et du bien par son contact. Elle avait une bonne poigne malgré tout et cela était déjà une chose remarquable à voir dans l'état dans lequel il l'avait trouvé. Il se doutait qu'elle faisait des rêves ou des cauchemars, ou encore qu'elle revivait des anciens drames ou même des bonheurs qu'elle aurait souhaité retrouvé.

"Quels genres de cauchemars ? est-ce que ça à voir avec ce qui t'es arrivé ?"

Bien sur qu'il lui demandait, après tout il était normal qu'il veuille en savoir un peu plus. Mais si elle refusait de lui répondre pour le moment il n'insisterait pas à moins de voir qu'elle devait s'extirper ces choses de la tête pour savoir continuer. Mais ce n'était pas le genre de choses qu'il préférait après tout même s'il aimait les gens, leur proximité, les aidés et plus encore, il n'était pas psychologue et ne voulait pas provoquer pire que mieux. Il pense que les mots, la parole qu'il pourrait dire même si éventuellement elle ne comprenait pas tout pourrait l'amener un peu ailleurs - très peu mais quand même - que dans les endroits noirs et inconnus de lui qui la torturait plus qu'il ne l'aurait fallu aussi accéda t'il en parti à sa demande qui était de lui expliquer qui il était. Si jamais il est possible de répondre honnêtement à cette question.

"Et bien pour commencer Sookie n'est pas mon vrai nom, je vais te le dire mais tu le garderas secret car je n'ai pas tellement envie qu'on me le rappelle. En fait mon premier prénom est Sierra ... qui est un nom de code. Vois tu mon père était un féru de ce genre de langage et il m'a tout simplement affublé de tous ses prénoms là : Sierra Oscar Oscar Kilo India Echo. Oui deux fois Oscar pour faire simple, enfin ma mère à pris la première lettre de chaque mot et les à liées ce qui a donné Sookie. Donc si on te le demande un jour je suis Sookie Macfarlane et rien d'autre"

Il s'était tu et entre temps elle lui avait donné son prénom, un bien jolie prénom d'ailleurs qui évoquait bien des légendes que sa mère lui avait lues quand il était jeune. Mais il ne supposa pas un instant que cela puisse avoir un lien et donc il ne demanda rien à ce sujet. Il se baisse et posa un baiser sur la joue gauche de la jeune femme, celle qui se trouvait de son coté et termina sur ces mots :

"Enchanté Morganne, et donc pour terminer de répondre à ta question je viens de la terre que tu connais peut être, j'y suis né. Mais je ne suis qu'a moitié humain ma mère étant une métamorphe. Voilà ce que je suis en gros, maintenant s'il te faut plus de détails je veux bien répondre à toutes les questions que tu auras à mon sujet"[/align]

Morganne a écrit:: Morganne détourna la tête, en se mordant la lèvre. Combien en avait-elle laissé, comme ça, seuls, mourants dans leur sang. Comment pouvait-elle regarder dans les yeux quelqu'un d'aussi bon? Comment pouvait-elle respirer après toutes les choses commises. Le passé avait pénétré dans son être, s'était saisi à pleines mains de son âme. Tout ce qu'elle avait gagné depuis qu'elle était ici, elle venait de le perdre. Elle venait de perdre le contrôle sur elle-même. La ligne infirme qui se trouvait entre le bien et le mal, sur laquelle elle avançait en équilibre, elle avait finit par sauter par dessus. Il se demandait comment il aurait pu avoir la conscience claire s'il ne l'avait pas sauvé. Elle se demandait combien de tâches de sang il y avait sur son âme. Elle avait abandonné les morts derrière elle, sur le chemin. Elle avait abandonné les vivants aussi. Elle avait abandonné des innocents à l'emprise d'une folle sanguinaire. Elle les avait tous abandonnés elle aussi.
Elle était un assassin. Voilà ce qu'elle était. Elle l'avait toujours été. Elle avait crut pouvoir y échapper en se réfugiant ici. Mais ce n'était pas le cas.

Cette pensée ne la faisait absolument pas sourire. Mais elle put tourner à nouveau la tête vers lui et le regarder dans les yeux. Elle avait souvent eu honte de ce qu'elle était. Honte d'être une enfant non désirée, honte d'avoir ignoré pendant de longues années qui elle était, honte d'avoir choisi le meurtre pour survivre et nourrir son enfant dans des mondes hostiles, honte d'avoir des sentiments humains, mortels, douloureux. Elle n'aurait plus honte à présent.

"Je serais morte, sans toi. Alors merci"

Après tout elle n'était pas comme les autres. Les écrits disaient qu'une telle mort ne serait jamais son destin. Mais elle n'avait pas le destin de ses prédécesseurs. Elle sentit toute l'humanité s'engouffrer en elle, comme un flot puissant. Il l'engourdissait et réveillait ses membres longtemps endormis par la magie. Elle n'avait pas honte de son sang. Il la voulait humaine? Elle le deviendrait. Mais l'humanité pour elle n'était pas synonyme de compassion et d'amour. Elle était synonyme de nuits ténébreuses et de désastres.
Elle revint à Sookie, l'observant silencieusement. Assise dans ce lit, au milieu de nulle part, elle chassa l'ensemble de ses pensées. Après tout elle avait un interlocuteur avec qui parler, une personne à découvrir. C'était assez pour l'occuper. Pourtant les pensées, insidieuses s'infiltraient encore dans son esprit.
Cesse d'aimer les morts, voilà ce qu'elle se disait. Il est mort. Pour l'éternité. Mais le penser envoyait des décharges de douleur dans son corps. Elle aurait voulu que son coeur se déchire, mais il n'existait même plus. Elle ne sentait pas le pouls battre dans ses veines, comme si son être tout entier était à l'arrêt. Alors elle demeurait là, déchirée entre deux forces opposées. L'humanité la brûlait de toutes parts, s'emparant de son être. Mais son autre elle vivait encore, et résistait à ces assauts.
Elle risquait de perdre la raison si elle ne se raccrochait pas à quelque chose, immédiatement.

"Comment elle s'appelle, ta fiancée?" demanda-t-elle soudain, émergeant de ses limbes intérieures.

La question était idiote, qu'est ce que ça pouvait lui faire? Elle s'en fichait de cette femme, songea-t-elle dans un immense élan d'égoïsme. Pourtant c'était revenir à la réalité, revenir à une conversation bien réelle. Elle refusait d'être piégée dans le tourment de ses pensées, et de sa douleur. Elle avait crut que dormir aurait anesthésié la douleur. Constatant que c'était tout le contraire, elle avait cherché à vivre, à rester éveiller. Mais là aussi elle était piégée. Sookie était son dernier recours, son dernier palliatif contre la folie.
Alors elle attendit la réponse, patiemment, se concentrant de toutes ses forces sur la réponse. Elle tâcha d'imaginer le visage de cette femme. Qui correspondrait à cet homme? Une jolie femme sans doute, avec un air doux et bon. Comment pouvait-elle savoir qu'elle n'existait pas?

Il avait sans doute raison, il n'était pas bien placé pour combler ses désirs. Elle en trouverait d'autres, consentants. Elle avait le pouvoir de les convaincre. Elle n'avait pas besoin de les aimer, aucune avant elle n'avait aimé ses conquêtes. Elle les trouverait et les jetterait ensuite. Une fois de plus la fée en elle rugit, écrasant l'humaine, lui faisant mordre la poussière. Et la douleur qui en surgit fit danser des étoiles dans ses yeux. Combien de temps pourrait-elle survivre, tiraillée entre deux consciences? Une fois de plus, elle concentra son attention sur Sookie, et son histoire. Mais elle se rendit compte qu'il venait de lui poser une question. C'était à son tour de répondre.
Elle inspira une bouffée d'air, ordonnant mentalement à sa voix de revenir, telle qu'elle était, et de porter ses mots.

"T'est-il déjà arrivé de revivre ta vie? D'avoir la sensation que les hommes nomment le "déjà-vu". En ce qui me concerne ce n'est pas une impression, je revis ma propre vie une seconde fois. Et crois moi, c'est le pire des cauchemars"

Cela avait-il avoir avec ce qu'elle avait? Tout dépendait... La blessure n'était rien à côté des lames acérées qu'elle repoussait de toutes ses forces dans sa tête. Fatiguée, elle abandonna le combat et ferma les yeux, pour mieux l'écouter. Elle lui révélerait tout ce qu'il désirait, si seulement il le lui demander. Pourquoi elle était ainsi. Pourquoi elle s'était vidée de son sang. Pourquoi elle gisait glacée dans son propre domaine. Mais elle ne pouvait se résoudre à le dire elle-même.

"C'est joli Sierra" commenta-t-elle. "Pourquoi tu ne portes pas ce nom là?"

Elle aussi portait un nom de code si on le voulait. Tous les noms étaient des noms de codes. Car tous avaient des sens particuliers. Ils marquaient la vie de chacun dès qu'ils étaient prononcés. Morganne par exemple... La fille venue de la mer. Se serait-elle appelée Anne, Ewen ou Lanah, elle n'aurait pas eu le même destin. Elle n'aurait peut-être jamais traversé la mer, ne serait jamais devenue cette étrangère venue de loin. Elle n'aurait jamais connu ses origines, n'aurait jamais atterrit ici. Les noms étaient sacrés, ils étaient l'essence de l'être.

"La terre... Encore."

Boreäle, elle-même, maintenant Sookie. Pourquoi ce monde se peuplait-il de créatures venues du seul endroit qu'elle voulait éviter le plus au monde? Il déposa un baiser sur sa joue et elle ouvrit les yeux surprises. Comparé à sa peau glacée de cadavre, ses lèvres semblaient presque brûlantes.

"Un métamorphe... vraiment? Ma fille est métamorphe..."

Bien qu'elle ne le soit qu'à travers les apparences animales. Et par la faute de Morganne qui plus est. Elle soupira, car parler enlevait la douleur et fermait son esprit aux pensées du passé, du présent, de l'avenir. Mille questions se bouscoulaient encore aux portes de son esprit. Qu'allait-elle faire? Qu'allait-elle devenir? Comment allait-elle vivre sans coeur dans la poitrine? Où irait-elle si elle n'était plus la maitresse de Brocéliande? Des questions qu'elle contenait, sachant très bien que viendrait un moment où ils la submergeraient comme un fleuve en crue. Mais l'instant n'était pas encore venu. Il viendra plus tard, lorsqu'elle aura quitté cette maison et qu'elle sera libre à nouveau.

Messages : 372 Date d'inscription : 25/08/2009 Age : 35

Sookie a écrit:: [align=justify]Il y avait beaucoup de choses qui se passaient dans la tête de Morganne et Sookie aurait pu les savoir, les suivre, les comprendre et en parler. Mais l'instinct et les principes qu'il s'était forgé lui avait dit ne pas le faire et il voyait à présent qu'il avait eut raison. Il ne savait pas encore beaucoup de choses de cette femme - et peut être n'en saurait-il jamais que l'essentiel - mais il était évident qu'elle n'aurait pas apprécié qu'il fit cela. De plus il supputait qu'elle devait avoir une certaine puissance pour avoir résister de la sorte et qu'elle aurait sans doute pu deviner ce qu'il était entrain de faire. Aussi décida t'il de s'en tenir à son premier jugement qui était de n'intervenir en rien à moins qu'on le lui demanda expressément.

Sookie ne prenait pas non plus Morganne pour une sainte, Il se doutait, au fur et à mesure de ses réactions qu'elle avait une grande part d'ombre. Mais il ne s'était pas trouvé sur son chemin pour la juger. Il le faisait rarement d'ailleurs se contentant de s'en sortir vivant quand sa vie était menacée. Chaque race avait ses particularités et depuis belle lurette il s'en était fait une raison. Il ne condamnait pas un vampire qui tuait pour camer son besoin de sang mais il admirait celui qui savait se maîtriser. Ainsi visionnait-il toute chose en tentant de n'en tirer que le positif.

"De rien"

Il aurait pu ajouter, si ce n'était moi ça aurait pu être un autre mais au fond il n'en savait rien. Il n'avait aucune idée des relations et antipathies de l'endroit, de qui était morganne, de ce qu'était Brocéliande, de ce qui les liaient mais les séparaient aussi. Peut être qu'elle n'avait que des ennemis, peut être que c'était une tueuse psychopathe très bonne actrice. Peu importait, si à un moment les choses commençaient à s'envenimées il ferait en sorte - comme toujours - de s'en sortir vivant en évitant de laisser un cadavre derrière lui. Ou d'en devenir un tout simplement.

Aussi restait il tranquillement assit près d'elle, lui passant une serviette humide sur le front car il la trouvait brûlante. par moment c'était un peu comme si elle se détachait, son regard devenait vague, une grande souffrance apparaissait sur son visage, elle souffle s'accélérait et elle semblait lutter avec quelques démons. Alors il serrait un peu plus sa main, chantonnant, attendant qu'elle revienne vers lui, le monde, la vie, la lutte et surtout la réalité. Visiblement elle écoutait bien et elle lui posa une question à laquelle il ne s'attendait pas, prit sur le vif il prit un peu de temps avant de répondre.

"Chloé" c'était tout ce qui lui était venu à l'esprit le prénomé de sa grande soeur "elle se nomme chloé et c'est une humaine de pure souche, d'ailleurs je m'en allais pour la retrouvée quand je me suis perdu par ici"

Il se demanda si cela sonnait très vrai, il n'était pas vraiment un bon menteur sauf quand il s'agissait de protéger sa plus jeune sœur. D'ailleurs ce n'était pas son genre d'inventer des histoires et il se trouvait un peu mal à l'aise avec cela. Mais il se dit que cela ne devrait pas avoir de conséquence au fond il imaginait mal la jeune femme exigeant de rencontré sa fiancée. Il espérait seulement que sa malade ne soit pas trop experte à déceler la vérité ou le mensonge qu'on pouvait vouloir lui servir. Il fut tenté de lui demandé si elle avait quelqu'un dans sa vie mais quelque chose le retint. Comme une ombre que se serait dressée entre eux deux.

Ce n'était pas que Sookie n'aurait pas été consentant dans d'autres circonstances car il n'était pas idiot et au delà de sa beauté il devinait une âme plus que complexe. Et lui qui était simple, droit, chaleureux était bien sur souvent attiré par son contraire. Il n'avait cependant jamais trouvé la personne qui l'aurait fait chaviré. Ça aurait pu être elle, certainement mais dans les circonstances présentes il se devait de l'aider et cette aide pour être positive ne devait s'entacher de rien qui fut un désir ou quelque chose de ce genre. De plus il savait que ce genre de réaction est plus un palliatif à la douleur, un moyen d'oublier que de vrais sentiments et qu'à la fin ca finit toujours en catastrophe.

"Non, je dois dire que ma vite pour l'instant est assez courte même si elle ne se résume pas qu'a trois et qu'elle soit bien remplie. Mais la sensation de "déjà vu" je connais. Cependant si je revivais ma vie je ne le qualifierais pas e cauchemar même si certaines époques furent très dures. tu as du vivre des choses terribles pour cela, des trahisons ...." Il se tu se demandant s'il était bon d'évoquer le pire, mais il savait aussi que le fuir rendait les choses plus difficiles encore "que t'es t'il arrivé dans ce bois ?"

Il ne posait pas la question que par curiosité, il se demandait si elle s'en rappelait, il se pouvait qu'on supprime des morceaux de sa vie parce qu'ils sont trop durs mais visiblement il était entrain de se passer le contraire. Il lui aurait bien dit qu'il est inutile de se lamenter sur le passé mais il se rendait compte que pas petite expérience de vie n'avait pas de poids à coté de la sienne. Il ne se sentait pourtant pas amoindrie par cela et son sourire restait lumineux bien qu'il sembla fatigué. Il passa une main dans ses cheveux blonds en bataille se disant qu'il aurait bien besoin d'un bon bain.

"Et bien je ne sais pas, Ma mère m'a toujours appeler Sookie j'ai donc gardé ce prénom, mais si tu veux tu peux m'appeler Sierra ... Morganne. Mais ce sera ton privilège car je ne ne le permettrais à personne d'autre"

En réalité il s'en moquait un peu de comment on l'appelait mais il savait qu'accorder ce genre de choses était un peu comme un privilège. Et se voir offrir un privilège donne toujours du baume au cœur même si dans ce cas il était vraiment petit et au fond insignifiant. Du moins cela aurait pu le sembler mais Sookie avait appris qu'au fond jamais rien n'est insignifiant.

"Encore ? et bien on dirait qu'il y a beaucoup de passage par chez vous , je crois que de notre coté c'est moindre ou beaucoup plus discret. Viendrais-tu aussi de la terre ? Si oui ... tu es autre chose qu'une simple humaine toi aussi je crois"

Et ça il pouvait le dire par le choc que son ADN lui avait provoqué, ce choc l'avait certainement endurci lui car il gardait toujours un petit quelques chose de ce qui lui était transmis, devenant en quelque sorte de plus en plus complexe à mesure que le temps passait. Ses pouvoirs prenant une puissance qu'il n'aurait jamais imaginé et qui était encore loin de valoir certains êtres qu'il avait croisé sur son chemin et notamment cette magicienne qui lui avait permis de trouver la voie pour se transformeer en simple élément.

"Ah oui ? Est-ce que tu veux que je la trouve pour qu'elle vienne auprès de toi ?"

Il posait cette question car elle était la première personne qu'elle évoquait et il n'y avait aucune haine dans sa voix, plutôt de l'amour même. Teinté de regrets mais de l'amour quand même.

"J'ai une sœur qui est aussi métamorphe comme moi mais elle à eut énormément de mal avec ses pouvoirs, et un petit frère mais il n'a hérité que du coté humain de mon père. Comme quoi oui je le suis à demi, mon père étant un humain de pure race si on peut utiliser le mot pur dans ce cas là"

Non qu'il méprisa les humains mais son avis avait changé à leurs sujets depuis qu'il que d'autres races étaient venues à lui - ou vice versa - et bien que ces races se détesta parfois cordialement entres elles, elles n'avaient pas nié l'existence de toutes les autres.

"As tu soif ?"[/align]

Morganne a écrit:: Sookie aurait pu fouiller dans la tête de Morganne, il n'y verrait rien. Le mélange de nombreux siècles de vie ne pouvait être compris s'il n'était pas démêlé par quelqu'un qui avait vécu cette vie, qui comprenait ces souvenirs. Ce qu'il y aurait vu aurait été un mélange incompréhensible et vide de sens. En revanche, elle aurait détesté perdre ses souvenirs. Peu de choses lui appartenaient. Depuis longtemps sa vie ne lui appartenait pas. Elle avait l'illusion de diriger sa vie, de prendre ses propres décisions, et pourtant c'étaient toujours les autres qui jouaient avec sa vie. Elle s'en doutait, elle l'apercevait dans des moments de grande tristesse. Toute sa vie elle avait cherché à arracher sa vie des mains des autres. Mais elle échouait. Elle ne savait pas pourquoi. Alors oui, elle voulait garder ses souvenirs, même s'ils étaient un cauchemar impossible à revivre sans douleur. Car sans souvenirs, qui serait-elle? Une erre, sans passé, sans histoire.

Lorsqu'elle sentit quelque chose d'humide sur son front, elle baissa les yeux. Détachant sa main de celle de Sookie, elle regarda sa peau blanche, presque translucide. Une main longue et fine, une main de fée. Elle regrettait amèrement de ne pas être née complètement fée. Les choses auraient été beaucoup plus simples alors. Elle posséderait alors le pouvoir complet sur les hommes, ils ne seraient plus que des marionnettes entre ses mains. Or, elle avait aussi hérité d'une part d'humanité qui la tirait vers le bas. Elle l'empêchait de faire des choses terribles. A son plus grand regret.
Chloé... une humaine. Les humains étaient faibles et fragiles. On pouvait leur faire miroiter n'importe quel rêve, n'importe quel mirage. Mais Morganne aussi, du coup, souffrait de ces mirages.

"Ne fais pas attendre une humaine, elles ont la patience courte. Tu pourrais la rejoindre, je m'en sortirai seule"

Ce qui contredisait sa volonté de ne pas rester seule. Mais elle comprenait qu'au dela de tout secours, de toute aide, elle était seule. On ne pouvait la comprendre. On ne pouvait comprendre ce qu'elle avait perdu, ce qui lui avait été arraché.
Elle crut à son mensonge parce qu'elle ne cherchait même pas à savoir si c'était la vérité ou pas. Elle avait le pouvoir de lire dans les esprits, de se glisser dans la tête des gens et anticiper leurs décisions. Mais elle ne s'en servait plus depuis longtemps. Et la faiblesse qui accaparait son corps lui empêchait de toute façon tout recours à la magie. Avait-elle seulement ce pouvoir encore? Ou avait-elle dépossédée de tout? Que pouvait-elle perdre encore? Rien. Tout lui avait été enlevé. L'avantage était qu'on ne pouvait tomber plus bas. Cette idée lui arracha un sourire forcé. C'était peut-être la bonne nouvelle du jour.

Les trahisons... le mot lui arracha un éclat de rire. Elle s'arrêta, surprise elle même. Pouvait-elle rire encore?

"Lorsqu'on n'a personne à qui tenir, personne qui tient à vous, on ne peut être trahie" Elle fit une pause, pensive. Elle n'était pas blanche comme une colombe non plus. Abandonner tout un peuple à la mort, c'était aussi une trahison. Abandonner des innocents, faire tomber les ténèbres sur un monde entier, c'était aussi répréhensible. "Et j'ai beaucoup trahit moi-même".

A sa dernière question, elle leva les yeux sur lui et l'observa longuement, avec un air grave. Il ne pouvait comprendre. Comment expliquer qu'on n'avait plus de coeur dans la poitrine. Son coeur lui avait été arraché, littéralement. C'était il y a plus d'un millénaire maintenant. Elle avait été séparée de son âme soeur. Pouvait-on comprendre? Non, les hommes ne comprenaient pas. Une fée, aussi longue était sa vie, n'avait qu'une seule âme soeur. La perdre était mourir. Mais parce que Morganne était aussi humaine, elle survécu. Au prix du cauchemar qu'elle revivait, elle conserva la vie. Un vide entier dans la poitrine, pour l'éternité. Des morceaux de coeur épars dans son organisme. Des morceaux qui ici avaient été plâtrés, sauvés. Maladroitement reconstitués. Elle avait atteint ainsi la sérénité et la paix. C'était une nouvelle vie qui s'était offerte à elle. Une vie qui l'avait rendue forte, puissante, terrible. N'était-elle pas la protectrice de Twotf? Sans ce coeur recomposé, sans cette greffe, elle n'aurait pu le devenir. Elle n'était qu'un assassin, un impitoyable meurtrier sans coeur. Ici elle était devenue toute autre. Mais voilà qu'on la privait de ce qui l'avait rendu vivante. Quelle autre voie lui restait... elle ne savait pas.

"Dans les bois... on m'a arraché le coeur. On l'a jeté dans les flots, et plus jamais il ne me reviendra. Celui que j'aimais m'as tué, a refusé de me sauver. Il m'a laissé me noyer dans mon sang. Une fois de plus. Quand à cette plaie... Elle fut causée par une épée traitresse aussi, des mains de celui que je pensais être un ami."

Mais après tout on n'en mourrait pas. Tous étaient malheureux à un moment ou un autre de leur vie. mais pour Morganne ce n'était pas un malheur comme un autre. Elle s'était donnée, elle avait confié son âme. Elle savait qu'elle confiait son âme à des mains dangereuses, assassines. Mais elle avait eu confiance pourtant. A tord.
Elle demeura silencieuse de longues minutes, hochant simplement de la tête. Elle l'appelerait comme il le désirait.

"La terre... Oui c'est comme ça que les hommes nommaient leur propre monde. Alors qu'ils étaient aveugles, qu'il ne respectaient pas cette terre bien aimée. Oui je viens de là. Mais plus jamais je ne voudrai remettre les pieds là bas. Plutôt mourir ici, maintenant, que revenir là bas."

Elle leva de nouveau les yeux sur lui. Quelle question difficile. Elle ne savait même pas. Quoi répondre? Elle avait été tout et rien à la fois à travers le temps. Présentement elle n'était qu'un débris. Mais dans sa gloire passée, elle était une toute autre. Une que les humains ont vite oublié. Une Dame, une Belle Demoiselle, une de l'Autre Monde. Une fée.

"Vous, les humains, vous appelez celles de mon peuple, les fées. mais c'est ce que j'étais autrefois, je crois. A présent je suis simplement Morganne, rien de plus."

Mais de quelle époque venait-il? Elle était partie il y a si longtemps que les fées n'existaient probablement plus. Sans elle, sans leur reine, les fées avaient du se retirer du monde. Le conduisant à la ruine.
Elle était aussi une sorcière, une enchanteresse, une humaine et un vampire, la mère d'un démon. Tant de choses qu'à présent, submergée, elle ne pouvait plus se définir elle-même.

Elle secoua vivement la tête. Elle ne voulait pas voir sa fille. Sa fille la tuerait. Sa fille l'avait connue ainsi. Elle était née alors que Morganne avait connu le vide et la douleur. Elle avait grandit avec une mère assassin, avec une créature des ténèbres. Elle ne voudrait pas qu'elle replonge dans cet état. Elle la guiderait vers la lumière. Elle la forcerait à marcher, à reprendre son rôle dans ce monde. Mais Morganne était fatiguée et écoeurée. Elle voulait être oubliée de tous ceux qui la connaissaient. Ses filles, ses rares amis. Elle voulait que tous l'oublient, afin qu'elle quitte leurs coeurs et leurs pensées. Alors elle cesserait d'exister, sa vie cesserait d'être détenue par les autres. Elle voulait rester seule ou rencontrer d'autres gens, ceux qui ne la connaissaient pas. ceux qui ne connaissaient pas Morganne la fée, Morganne la puissante, Morganne la terrible et tous les autres surnoms qu'elle avait pu porter.

Avec surprise, elle songea que le seul de son ancienne vie qu'elle voulait voir était peut-être Titus. A son regret il était plus qu'un chat enchanté.
Mais elle l'avait connu en chat et il était pour elle cet animal. Elle était plus proche des animaux que des humains, anges et démons. Elle aimait sa fourrure épaisse et ses grands yeux compréhensifs. Elle le voulait lui, car il ne la jugerait pas. C'était bien le seul. Elle voulait aussi tous les autres, pourvu qu'ils ne connaissent pas ses exploits passés.

"Tu as une grande famille" commenta-t-elle. "Ils habitent tous ici?"

Elle ne voulait ni boire, ni manger. Elle voulait demeurer ici sans but particulier.

"Non. Je ne veux rien. Et tu as déjà beaucoup fait. Tu devrais te reposer"

Sookie a écrit:: [align=justify]Mais Sookie ne souhaitait pas fouller la tête de Morganne, Il n'y voyait pas un grand intérêt Car il s'agissait souvent de tas de données qu'on interprétait à sa guise. Le seul moyen de vraiment savoir était de se transformer en Morganne et de ressentir et vivre ses Souvenirs. Le problème étant qu'il ne semblait pas que cela soit des plus joyeux - mais ce n'était pas lui et il savait résister à cela -. La deuxième chose c'est qu'il se souvenait la façon dont il avait été projeté quand il l'avait touché la première fois. Il ne souhaitait pas mettre son cerveau dans un tel état non plus et il ne prendrait pas le risque parce que selon lui ça n'apporterait rien de toute façon. Apprendre à connaître les gens ne se faisait pas de cette manière, au long de ses errances il l'avait apprit à ses dépends , et il avait retenu la leçon.

Il pouvait voir dans le silence qu'elle laissait régner par les pensées dans lesquelles elle s'enfonçait à quel point elle semblait perdue et pleine de questionnement. Et amère, mais il ne pouvait lui reprocher car n'importe qui normalement constitué dans de telles circonstances le serait devenu. Peut-être pas lui, mais il y avait au fond de son être un étrange lueur qui semblait résister à tout et que personne ne pourrait jamais éteindre. Quelque chose qui lui avait été légué par sa mère, de très particulier, Si bien qu'il amenait du réconfort même à la plus imperméable des personnes.

"Oh.." ce n'était pas qu'il se trouvait en mauvaise posture mais nul ne l'attendait ou que ce soit "Elle est très loin et sait que mon retour sera long, en plus elle n'est pas jalouse donc il n'y à vraiment pas de quoi s'inquiéter"

Il était entrain de faire la description d'une personne quasi parfaite, belle, intelligente, patiente et avec une générosité sans pareilles, une personne qu'il n'avait encore jamais rencontré ou pas complétement. Certes aux yeux de Morganne il n'avait pas de quoi se plaindre puisqu'il était chanceux de vivre un tel amour. Voilà ou mène les petits mensonges mais il ferait avec, il n'aurait qu'a rester près de la vérité, au fond sa sœur chloé était une jeune hors du commun et celui qu'elle aimerait aurait une grande chance. Il n'avait pas envie de partir de plus, non qu'il pensait la faire rire aux larmes mais tant qu'elle ne pourrait se lever et marcher sans soutien il préférait ne pas l'abandonné là. Il aurait été un bien piètre sauveteur dans ce cas car il fallait encore faire chauffer l'endroit et sans doute rentrer du bois. Pensant cela il se leva et mit quelques bûches dans le feu.

"Oh je crois qu'on peut toujours être trahi même si on prétend ne rien attendre, même par une personne qu'on ne connait pas et dont on se moque... On peut toujours être trahi comme le contraire, ca dépend plus des autres que de vous. Même si on veut rejeter le monder entier ... Il y aura toujours des surprises, des bonnes comme des mauvaises"

La trahison pour lui ne se résumait pas à un ami qui vous tourne le dos, quand on se trouve dans la plus grande misère et que des milliers d'inconnus vous passent devant en vous laissant mourir, ils vous trahissent même si pour vous ils ne sont rien. Et quand ils vous tendent la main, aussi amère et de mauvaise foi que vous pouvez être, vous la prenez et vous en êtes reconnaissant. Même si vous ne l'admettrez pas et dans certains cas jamais. Mais il n'allait pas faire de grand discours, il était évident qu'elle était plus vieille que lui et il lui devait d'une certaine manière le respect. Sa mère l'avait éduqué ainsi et malgré sa rébellion, qui était d'avoir quitté son monde ça lui restait ancré au plus profond de lui même.

Sinon elle se trompait car Sookie pouvait comprendre, entre l'enfant de vingts ans qu'il était et avait quitté la terre et le jeune homme qu'il étati devenu des choses sombres lui étaient tombés dessus. Et justement on lui avait arraché le cœur, c'était en parti pourquoi il n'était pas retourné chez lui et qu'il avait entrepris une longue marche sans but. Il espérait que ça le guérirait mais si on lui avait demandé il aurait été incapable de dire si ça avait marché. De plus il n'était pas là pour parler de lui et de ses misères, même si dans son cœur cela restait présent ca n'était plus aussi mordant que ce vivait en ce moment la fée.

"Oui" répondit-il d'abord laconiquement "Ça fait beaucoup de choses"

Il faillit dire "Et peut-être souffre t'il le martyr dans un coin pour tout ce qu'il vous à fait" mais il avait le présentement que cela plairait plus que ça ne consolerait la fée. Il se décida à ne pas être condescendant, ou montré trop de compassion, ce qui n'était pas son genre. Mais aussi dans le cas présent il la sentait trop prise par son histoire et ses certitudes pour écouter des paroles de réconfort, pour le moment. Alors il lui prit la main qu'il serra très fort pour y faire passer la force et l'amitié qu'il voulait bien lui donner et lui montrer. Il remonta la couverture, coiffa légèrement les cheveux qui collaient sur le front de la fée avec regard fort et une chanson qu'il fredonnait entre ses lèvres.

"Oui, je n'y remettrais pas les pieds non plus je l'avoue, même si mon petit frère me manque et je me pose souvent la question de savoir comment il a pu s'en sortir"

Dire qu'il n'y retournerait pas 'était presque avouer qu'il abandonnait sa fiancé, il s'en fit la remarque peut après s'être exprimer. Mais il comptait sur la distraction et la faiblesse de la dame pour ne pas tilter à ce sujet. Et puis après tout, qui disait qu'elle vivait sur terre, il n'avait pas donner de détails précis et là encore il pouvait fabuler sur son extraordinaire fiancée. Voilà une autre des raisons pour lesquelles il ne pouvait pas dire que son coeur saignait comme le sien - ou avait saigné - et qu'il avait vécu des choses bien proches d'elle.

"Et bien alors ce sera simplement Morganne" enchaina t'il derrière ce qu'elle venait de dire "Parce que je m'en moque que vous soyez une fée, une nymphe, une humaine ou autre chose .... enfin ce serait chouette de pas tenir trop du vampire ou du loup garou mais en dehors de toutes choses vous êtes ce que vous êtes et ce que je vois pour moi"

Évidement elle pouvait mentir, mais tout le monde ment ou presque, et il n'allait pas aller le reprocher alors qu'il n'était pas complétement franc. Bien qu'il n'avait pas fait cela dans le but de tromper l'autre mais simplement d'amener de garder une situation simple et sans ambiguïté.

"D'ailleurs à mon époque, il ne se trouve plus de fée, ou quelqu'autre race, on ne parle que des humains, et si un vampire ou autre chose se promenait et se faisait prendre il serait irrémédiablement chassé comme un monstre. Les humains ne croient plus en grand chose et ma mère du caché toute sa vie ce qu'elle était, même à mon père ... il n'a jamais su pour moi et ma soeur..... Les humaisn pensent être la seule et bonne race en ce monde, ils ne savent plus d'ailleurs passer à travers les mondes, ils ont oubliés tout cela, ils disent que c'est des légendes"

Il avait du mal à s'imaginer la terre avec une fée qui avait conscience de l'être et que tout le monde accepta comme telle. Quelle différence, qu'est ce qui avait pu arriver pour que le monde se transforma ainsi, il n'arrivait pas à comprendre car il n'y avait nul trace de tout cela dans les livres d'histoires. Il n'y avait plus que des mythes.

"Non, mon père habite sur la terre avec ma mère, ma demi plus grande sœur aussi, après Texas voyage entre les mondes et mon plus jeune frère ignore tout de ces choses. Ma mère à été bannie de son peuple quand elle à révélé ce qu'elle était à ma grande sœur car je développais certains pouvoirs et elle était effrayé. Elle n'avait pas le droit et ils lui ont tout enlevé ... mon petit frère du coup est tout humain. Il n'y a que Texas et moi qui soyons des métamorphes, même ma mère ne peut plus se considérer comme cela. Elle ... elle a tout quitté pour cet homme qui n'a jamais su qui elle était, il ne l'aurait pas accepté ... et elle à tout perdu ..."

Il se rendit compte qu'il venait de parler plus qu'il n'aurait fallut et s'arrêta, Ce n'était pas des choses bien amusantes et ce n'était pas vraiment ça qui allait rendre le sourire à la fée. Il n'était pas non plus certain que le fait de voir qu'il y avait d'autres souffrances en ce monde l'apaisa. Parce que lui ca ne l'avait pas fait malgré ce que les autres voyaient de ce qu'il montrait, et il ne mentait pas, il était bon enfant sauf qu'il avait aussi ses failles et ses douleurs.

"Et bien, et bien pourtant j'ai trouvé cela dans une des armoires, je crois bien que c'est de l'hydromel, et je serais un bien piètre secouriste si je partais maintenant en croyant que j'en avais assez fait"

tout en disant cela il lui tendit une bouteille, qu'il avait nettoyé de la poussière qui se trouvait dessus. Mais en dehors de cela il avait passé le goulot sous son nez et ça semblait très consommable.[/align]

Morganne a écrit:: Morganne baissa les yeux, observant ses propres mains, en silence, pendant qu'il fabulait sur sa fiancée. Elle ne l'enviait pas un seul instant. La particularité de Morganne venait du fait qu'elle n'avait jamais rien demandé de tout cela. Elle n'avait jamais demandé à être une fée, elle n'avait jamais demandé à être une reine. Elle voulait être une simple humaine. Mais elle avait découvert à ses dépends qu'elle ne pouvait pas échapper à son propre destin. Alors elle avait voulu être une véritable fée, dépourvue de sentiments, dépourvue d'émotions. Mais là aussi elle avait échoué. Elle ne rêvait pas du grand amour, elle savait qu'il ne serait que souffrance pour elle. Elle rêvait de paix. Mais elle n'arrivait jamais.
Elle préféra ne rien répondre, il semblait si sûr de lui. Et il avait sans aucun doute raison.

"Ce n'est pas entièrement faux" remarqua-t-elle avec un triste sourire.

Car elle avait beau tout perdre à chaque fois, il réussissait quand même à perdre encore plus la fois suivante. Comment une telle chose était possible... elle n'en savait rien. Mais elle savait que c'était terriblement douloureux. Il se trouvait toujours des gens pour la jeter plus bas. Dès sa plus tendre enfance, dès son premier souffle elle avait perdu ceux qui pouvaient l'aider et la protéger. Elle ne croyait en rien. Elle ne croyait ni à la fidélité, ni à la générosité. Elle ne croyait pas en la gentillesse des gens, et elle ne croyait plus à l'amour non plus. Sans croyances, sans patrie, il ne lui restait rien hormis cette enveloppe charnelle. C'était bien tout ce qui lui restait, tout ce qui faisait qu'elle était Morganne. Une apparence, une coquille creuse.
Elle aurait voulu correspondre à l'image qu'on lui attribuait. Si elle n'avait véritablement pas de coeur comme on le prétendait pendant toutes ces années, jamais elle n'aurait souffert ainsi. Et pourtant c'était bien le cas...

Il serra sa main et elle releva la tête. Elle lui infligeait un mauvais moment, avec ses gémissements et ses plaintes. Voilà pourquoi elle préférait demeurer silencieuse.
Elle n'avait même pas la force de maudire Laar. Elle n'avait plus la force de se battre ainsi. Il était mort et ne reviendrait plus jamais. Mort dans son coeur, mort dans son esprit. Et s'il souffrait, elle était sourde à ses souffrances, comme il avait été sourd aux siennes. Ce n'était pas dans la rancoeur, il ne restait simplement plus rien à aimer.

"Qu'est ce qui t'as fait partir?"

Elle avait eu une bonne raison pour quitter son monde. Elle ne l'aurait jamais fait si elle n'y avait pas été forcée et contrainte. Elle serait restée pour se battre, si d'autres vies ne dépendaient pas de son départ. Elle ne pouvait pas sacrifier certaines vies simplement pour continuer à vivre sur terre. Elle avait fuit, mais cela était si lointain à présent que ses souvenirs étaient aussi transparents et insaisissables que de la brume. Qu'est ce qui l'avait fait partir lui...?

"J'ai été vampire" remarqua-t-elle calmement. Elle pencha légèrement la tête, révélant sur son cou les traces d'une ancienne morsure. Les cicatrices ne disparaitraient jamais, toujours sombres et dégoutantes sur sa peau blanche. "Mais je ne le suis plus, j'ai été guérie. Et je n'ai jamais bu de sang, il n'y a pas de craintes à avoir"

Jamais encore elle ne l'avait revélé aussi ouvertement à un inconnu. Elle en était honteuse. Alors même qu'elle n'y était pour rien. Agressée, mutilée contre son propre gré, elle en était morte. Certes pour mieux renaître, mais jamais elle ne s'était pardonné ce qui était arrivé. Elle soupira, les souvenirs disparaissant à mesure qu'elle l'écoutait.
Elle n'était pas aussi faible que ce qu'il pouvait penser. Elle lâcha sa main sans souffler mot, et se releva du lit, s'entourant du drap sous lequel elle reposait. Elle fit quelques pas jusqu'à la fenêtre, sans chanceler, ni vaciller. Posant une main contre le verre de la vitre, elle faillit pleurer lorsque le givre se déposa à l'endroit où elle avait posé la main. Elle était si froide qu'elle glaçait tout ce qui l'entourait. Ce n'était pas sans lui rappeler un membre de sa famille. Elle était du même sang, elle était de la même famille. Elle méritait peut-être tout cela après tout.
La neige recouvrait le sol dehors, mais elle n'avait plus froid. Cette sensation de vide en elle n'allait plus partir. Elle pouvait pleurer encore des mois et des années, ou cesser dès maintenant. Rien n'y changerait, rien ne comblerait le vide.

"Pas étonnant"

Elle ne s'était pas retournée, fixant toujours le jardin avec insistance. Les humains... Arrogants, fous, stupides. Son vocabulaire ne suffisait pas pour les qualifier. Son peuple avait partagé la terre avec les humains, mais ils avaient finit par tout prendre. Ils aimaient tuer, ils aimaient conquérir. Ils brisaient les pactes, ils brisaient les alliances. La mère de Morganne était morte à cause d'une telle trahison. Et Morganne était ravie d'être partie à temps... Elle n'aurait pas supporté voir disparaitre son peuple. Tellement de temps avait passé... Des récits de Boreäle et de Sookie elle apprenait toujours la même vérité. Les humains régnaient aux dépends des autres.

"Ils avaient cru par le passé... Et puis ils abandonnèrent toutes leurs croyances pour une autre, leur propre croyance. Ils nous ont trahit, ils nous ont massacré, ils ont volé nos terres et ont cru pouvoir vivre sans nous" Elle se retourna, furieuse. "Alors nous sommes parties, nous leurs avons retiré tout nos offrandes passées. Nous les avons laissés croupir dans leur arrogance. Je ne suis pas étonnée, d'apprendre, que deux mille plus tard, il ne reste qu'eux, et leur arrogance"

La fureur quitta ses yeux et elle s'appuya contre la fenêtre, serrant le drap autour de son corps. Elle était intéressée par son histoire, intéressée d'apprendre comment d'autres gens continuaient à vivre pendant qu'elle mourrait à petit feu. Car oui la vie continuait. Et c'est ce qu'elle désirait. Puisqu'elle ne pouvait mourir réellement, puisqu'elle ne pouvait quitter ce corps, elle voulait mourir autrement. Elle voulait mourir dans l'esprit des gens, elle voulait être oubliée. Et pour cela la meilleure chose était de laisser vivre les autres.

"C'est une bien triste histoire. Mais je la comprends, je comprends l'histoire de ta mère. Et je la partage"

Elle s'était rapprochée à nouveau, inspirant le parfum qui s'échappait de la bouteille d'hydromel. Sa gorge était déssechée, mais elle ne voulait pas boire. Après tout elle n'était pas humaine, elle n'avait pas les mêmes besoins qu'une simple femme, bien qu'elle ressemblait beaucoup une humaine.

"Non merci, je n'en veux pas. Bois." répondit-elle en posant une main sur son épaule. "Et tu en as beaucoup fais. Je vais bien, je tiens debout"

Ce n'était pas entièrement faux. Elle tenait debout, sa peau était peut-être pâle mais elle l'était naturellement, ses cheveux avaient toujours le même éclat, et elle ne vacillait pas. Le bleu qu'elle avait sous les côtes, il ne pouvait le voir, mais il guérirait. C'était une plaie qui était déjà ancienne et si Morganne avait du en mourir, elle l'aurait fait plus tôt.

Messages : 3 Date d'inscription : 26/02/2010

Sookie ne souhaitait pas particulièrement donné envie à Morganne, du moins pas l'envie d'avoir une vie comme la sienne, mais plutôt comme celle qu'elle pourrait avoir elle. Personne ne doit copier comme un clone la vie de l'autre, Celle qu'il respirait tous les jours était personnelle et adapté à lui, à son passé, à ses erreurs et à ses beaux gestes. Deux vies ne pouvaient être comparables à ce point et d'échangées. Non ce qu'il aurait souhaité - mais il voyait bien que la fée était au bout de tout - c'est quelle se relève et se fasse une autre vie, éventuellement différente mais qui la comble. Après certains ne sont pas toujours heureux dans ce genre de cas, certains n'aiment pas être comblés. Il le savait d'expérience, sans doute était-il encore très jeune à coté d'elle mais ça ne voulait pas dire qu'il n'avait pas vécu énormément de choses. Rien qui pu recouvrir deux siècles. Mais quand même. Il vit son sourire triste, il devina que c'est plus la paix que l'amour qu'elle espérait - enfin à cet instant là - et se dit qu'ils étaient pareils. Mais comme il chantait un amour fou et inconnu il ne pouvait plus dire qu'au fond le coeur n'étais pas ce qu'il désirait. Il se contenta de se relevé pour aller mettre une buche dans le feu, pour ne pas dire plus de bêtises à son sujet qu'il ne l'avait déjà fait. Il remarqua une biche qui courait par la fenêtre et s'immobilisa pour l'observée, il adorait les animaux et prendre leur forme. quand elle eut disparu il vit aussi que la neige avait cessée et même qu'un rayon de soleil était entrain de pointé son nez. Il revint alors vers la jeune femme, avec cette espèce d'aura apaisante qui ne le quittait jamais et se rassit près d'elle.

"Ca y est la neige s'est arrêté" déclara t'il.

Il y aurait maintenant, beaucoup moins de danger à sortir, malgré tout avant qu'elle n'ait l'idée de se remettre sur pied il se dit qu'il serait bon qu'elle se reposa encore. C'était plus les blessures internes qui l'inquiétait que ce qui se voyait. Il n'était cependant ni docteur, ni magicien et ses compétences s'arrêtaient là mais pas son bon vouloir.

"Parfois ..." commença t'il mais elle venait de lui poser une question aussi il s'arrêta les mots encore sur les lèvres.

"Et bien ...."

Il se releva soudainement comme si il ne tenait pas en place, mais alla simplement se chercher un verre d'eau, il avait soif, ou peut être voulait-il se donner une contenance. parler de lui n'était pas son dada, A part à sa grande sœur il ne s'était que peu confié. D'ailleurs les gens se rendaient toujours compte après son départ qu'au fond il demeurait un vrai mystère pour eux. Mais d'une certaine façon, se sentant mal à l'aise de lui avoir menti au sujet de cette fiancée parfaite, il se disait qu'il lui devait bien une réponse. Une vérité pour contrebalancé le reste. Il réfléchissait simplement à la façon de le présenter le plus simplement possible pour que ca n'amène pas davantage de questionnements mais il ne voyait pas vraiment comment.

"j'avais pris en charge ma petite soeur qui avait des pouvoirs assez cataclysmiques et ne les contrôlaient pas, nous sommes partis pour trouver un maître, un mage ... quelqu'un dans un autre monde qui puisse arriver à faire en sorte qu'elle contienne cette violence qu'elle faisait explosée partout, ma mère avait perdu tout pouvoir, ma grande sœur n'en avait aucun, c'était donc à moi de prendre charge de Texas. Une fois cela fait je devais revenir .... même si on ne s'attendait pas à ce que cela soit rapide. Et donc après bien des tribulations nous avons trouvé une .... sorcière ... Magicienne ... enfin une femme hors du commun. Elle est venue en aide à ma petite soeur et tout à été formidable de ce coté là mais le truc ...."

Il s'était interrompu à nouveau regardant dans le vague, son visage beaucoup moins détendu qu'il ne l'était depuis que Morganne l'avait rencontré, marqué quelques instants par une étrange souffrance, mais ce fut rapide, un aperçu de l'intérieur de Sookie, tellement que peut être elle même ne l'avait pas vu étant prise par ses propres douleurs. Il avava une gorgée d'eau tout en la renversant à moitié sur lui et s'essuyant avec force il reprit.

"Le truc c'est que c'était moi qui avait des rêves en plus, je souhaitais depuis toujours maitrisé les éléments, je .... Me transforme en tout ce que je veux, je peux devenir la personne en face de moi, je peux .... beaucoup trop de choses. Mais je voulais plus encore, je voulais savoir devenir un élément .... et elle me l'a enseignée mais à l'époque ça à provoqué le chaos en moi... j'étais complétement détraqué , j'ai .... enfin je ne pouvais pas retourner chez moi ... pas avant de retrouver un peu de raison en tout cas. Voilà pourquoi je suis parti et que je marche encore sur les routes de pays en pays ...."

Évidement il n'avait pas tout dit en détails, il y avait des blancs mais certains pouvaient facilement être comblé, mais cette histoire là était bien la vérité, crue et pas forcément reluisante de Sookie. Mais personne n'est parfait et encore qui pourrait dire ce qu'est la perfection chez un être. Celui qui tenterait de la trouver pourrait probablement la chercher très longtemps. Il sourit quand il apprit qu'elle avait été vampire parce qu'il n'avait jamais vu quelqu'un qui cessa de l'être et fut encore plus ou moins sain d'esprit.

"Je n'ai pas vraiment peur" commença t'il tout en sse penchant pour regarder les marques qu'elle lui montrait "Ah oui ca doit quand même faire mal non ? ou alors c'est comme on dit il vous endorme avant de vous mordre. Je n'ai connu aucun vampire mais on m'a dit que certains parfois ... ne sont pas si mal que ça. En tant qu'ancienne vampire je crois qu'on peut dire que vous faites partie du lot"

Et puis Morganne se leva soudainement entourée d'un drap, elle ne semblait plus faible, elle avait si vite récupéré qu'il n'en revenait pas lui même. Elle était allé regarder par la fenêtre et malheureusement elle se tenait du coté le plus froid n'ayant pas encore droit à la chaleur. Cela sembla particulièrement l'attristée du coup il la rejoint et lui tenant les épaules - sans mauvaise intention aucune - il lui murmura plus qu'il ne parla "Attendez". Et le rayon arriva, il l'avait senti au fond de lui, tranquille, il se mit à éclairer davantage l'intérieur de la bergerie tout en faisant disparaitre le givre qui s'était posé sur la glace. Cependant en sentant la peau froide sous ses doigts c'est seulement qu'il comprit que c'était elle qui avait provoqué cela. Il la relacha non pas qu'il fut effrayé il en fallait beaucoup plus que cela mais il ne voulait pas non plus être importaint aussi se mti il a ranger les ustensile qu'il avait utilisé tout en la laissant vaquer à ce qu'elle voulait. Après tout elle était majeur et qui était il lui pour aller lui dire ce qu'elle devait faire.

"Oui il ne reste qu'eux, enfin ... il y en a d'autres mais ils se cachent, c'est la peur pour les gens différents, d'être capturé, sujet à des expérience ou simplement abattu comme un chien ... Mon propre père si il avait su .... il aurait été capable de le faire de ses mains. C'est bien triste ... je regrette ce temps que je n'ai pas connu, j'aurais bien aimé vivre à une époque apaisé ou l'on pouvait tout simplement être ce qu on était ... Oui ils sont arrogants"

Il était en accord avec elle, il venait de là, mais il avait apprit par la suite l'existence des lycans et des vampires, les races les plus répondues et les plus cachées de la terre. Jamais il n'en avait croisé un comme si ils n'existaient simplement pas. Il se disait que c'était affreux de devoir vivre dans l'anonymat comme cela. certains pouvaient aimer mais d'autres devaient devenir fous. Alors oui pour lui aussi les humais étaient arrogants mais pas tous parce que sa demi soeur qui n'était qu'humaine avait toujours été son soutien envers et contre tout et elle n'y avait pourtant aucun obligation.

"Oui ... je ne sais pas si je saurais aimer comme elle, à ce point .... elle a tellement souffert" fit il écho aux paroles de Morganne tout en essuyant ce qu'il terminait de nettoyer. Il prit alors une chaise et s'assit non loin d'elle qui s'appyait contre la fenêtre pensive mais cependant elle revint près de la bouteille d'hydromel et il remarqua fait étrange que si elle avait glacé la fenêtre son corps exalait encore une belle chaleur. Il se dit que la fée devait être personne vraiment complexe malgré qu'il ne connu rien d'elle. Elle faisait parti des gens qu'il croisait sur son chemin et auxquels il savait qu'il repenserait en se disant "mais qu'en est il advenu" parce qu'il était certain qu'elle allait s'en aller d'un instant à l'autre. Soudainement et peut-etre même bien sans prévenir.

"Faudra quand même vous renforcer un petit peu si vous devez affronté ceux qui vous ont menés là ou je vous ait trouvé"

il but une gorgée de sa bouteille puis la referma, il n'avait pas besoin de plus, il n'avait jamais eut un très gros appétit ni une grande soif, ca devait tenir de sa nature profonde et puis en ce moment boire et manger était vraiment le moindre de ses soucis.